Jean Prindale — Wikipédia
Activité |
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Jean Prindale (Jan van Prindale), actif de 1372 à 1420 environ, est un sculpteur français originaire de Bruxelles.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jean Prindale est actif de 1388 à 1400 environ sur le chantier de la Chartreuse de Champmol près de Dijon, d'abord sous la direction de Jean de Marville, puis dès 1389 sous celle de Claus Sluter, avec qui il collabore notamment à la réalisation du célèbre Puits de Moïse. Vers 1408, Claus de Werve, neveu de Sluter et nouveau chef de l’atelier de Champmol, fait appel à lui pour la sculpture des pleurants du tombeau du duc de Bourgogne Philippe-le-Hardi. En 1409, Prindale émigre en Savoie où il s'établit jusqu'à sa mort. Le comte Amédée VIII de Savoie lui confie le chantier de la chapelle de son château de Chambéry où œuvrent de nombreux artistes et artisans originaires de la France du Nord et de Flandres dont on connaît les noms (Janin de Bruxelles, Etienne de Milan, Mengin de Sarsay, puis, après 1420, Arnaud Prindale, Janin de Renis et Gilet de Bruxelles). Prindale dispose également d'un atelier à Genève où travaillent ses collaborateurs Perrin Lours et Guillaume du Boes et où il édifie le tombeau du cardinal Jean Allarmet de Brogny, achevé en 1414, ainsi que les stalles de la cathédrale Saint-Pierre de Genève (1414-1416).
De nombreuses sculptures lui ont été attribuées en Bourgogne (tombeau de Guillaume VI de Vienne à Saint-Seine-l'Abbaye), en Savoie (encadrements des grandes niches creusées dans les contreforts et les gargouilles du couronnement de la Sainte-Chapelle de Chambéry), en Piémont (Vierge du portail de l'église de Chieri) et dans le canton de Vaud (tombeau de Jean de Seyssel à Romainmôtier).
Références
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Pierre Quarré, « Perrin Morel, Jean Prindale et la sculpture 'bourguigonne' à Genève au temps du cardinal de Brogny», dans : "À travers l'art français. Hommage à René Jullian", Archives de l'art français, 25 , 1978, p. 99-105
- André Perret, « L’atelier de sculpture et le chantier de la Sainte-Chapelle de Chambéry », dans Annesci, 21, 1978, pp. 31-41
- Corti e città : arte del Quattrocento nelle Alpi occidentali, catalogue de l'exposition de Turin, Turin, 2006, pp. 54, 72, 116, 132-133, 147-148, 235-237, 239, 244-245
- Nicolas Schätti, « Jean Prindale et l'activité des ateliers de sculpture franco-flamands à Genève et en Suisse », dans Art+Architecture en Suisse, 58, Berne, 2007, pp. 13-22.
- Brigitte Pradervand et Nicolas Schätti, « Les fondations funéraires des prieurs de la fin du XIVe et de la première moitié du XVe siècle », dans: Brigitte Pradervand et Nicolas Schätti (dir.), Romainmôtier restaurée (1991-2001). L'église et son décor (XIe – XXe siècle), Lausanne, Cahiers d'archéologie romande, 145 et Société d'Histoire de la Suisse Romande, Lausanne, 2014, p. 91-117
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :