Jean René Moreaux — Wikipédia
Jean René Moreaux | ||
Portrait du général Jean René Moreaux | ||
Naissance | Rocroi (Ardennes) | |
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Décès | (à 36 ans) Thionville (Moselle) | |
Origine | France | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1776 – 1795 | |
Hommages | Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 13e colonne. | |
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Jean René Moreaux, né le à Rocroi et mort le à Thionville (Moselle), est un général de division de la Révolution française.
Biographie
[modifier | modifier le code]Origines familiales et formation
[modifier | modifier le code]Il est le fils de Geoffroy Moreaux, cabaretier et entrepreneur en bâtiment et en travaux du génie, et de Marie Mangin.
Sous l'Ancien Régime
[modifier | modifier le code]Il embrasse la carrière militaire à 18 ans.
Il fait un bref passage au Royal Marine et s'engage le dans le régiment des grenadiers d'Auxerrois. Fusilier puis grenadier le , il participe à la guerre d'indépendance des États-Unis où il côtoie le futur général Jourdan qu'il retrouve à la Révolution. Lors de la défense de Sainte-Lucie le , il a une jambe cassée par une balle.
Libéré le , il revient à Rocroi pour reprendre l'affaire de bâtiment et de travaux du génie militaire de son père. Cette connaissance, associée à celle de la place forte de Rocroi, lui sera utile plus tard lorsqu'il doit organiser le siège de Luxembourg[réf. nécessaire].
Il se marie le avec Marie Collardeau dont la famille est bien implantée sur le plateau de Rocroi[pas clair], et il mène une vie tranquille consacrée au travail, à sa famille (ils ont cinq enfants) tout en dirigeant une trentaine d'ouvriers.
Sous la Révolution : commandant d'un bataillon de volontaires nationaux
[modifier | modifier le code]En 1789, des changements importants ont lieu dans le pays : c'est le début de la Révolution. Le 9 juillet, les États généraux convoqués en mai deviennent l'Assemblée nationale constituante. Le 14 juillet a lieu la première des nombreuses « journées révolutionnaires » des années 1789-1793, marquée par la prise de la Bastille. La Garde nationale est créée dans les jours qui suivent et en 1791 l'assemblée crée le corps des volontaires nationaux.
Il devient major de la garde nationale de Rocroi le , tout en poursuivant son activité professionnelle.
Le , il est élu lieutenant-colonel en premier du 1er bataillon de volontaires des Ardennes, dont il prend le commandement. Il devient donc officier de profession. Son beau-père le remplace à la tête de la garde nationale.
La France entre en guerre le 20 avril 1792. Le 10 août, Louis XVI est renversé et incarcéré. Le 20 septembre, les Français, dont plusieurs bataillons de volontaires aux côtés des troupes de ligne, remportent leur première victoire à Valmy. Le 21 septembre, la nouvelle assemblée constituante formée après le 10 août, la Convention, abolit la royauté en France.
Envoyé en garnison à Thionville, Moreaux prend part à la défense de cette ville du au , puis est affecté à Longwy.
En 1792, la France se bat contre l'Autriche et la Prusse, mais au début de 1793, se forme la première coalition, incluant la Grande-Bretagne, bien décidée à abattre la République française qui vient d'exécuter le roi déchu (21 janvier).
Général de brigade (mai-juillet 1793)
[modifier | modifier le code]Il est promu général de brigade le , et il est employé à l'armée de la Moselle le , sous Pully et chef du camp de Ketterich. Il s'empare de Leimen et y est blessé le .
Général de division (1793-1795)
[modifier | modifier le code]Général de division le . il commande le corps des Vosges à la place de Pully le suivant. Les 12 et , il est repoussé à Pirmasens et le , prend le commandement en chef de l'armée de la Moselle à la place du général Schauenburg, mais il refuse ce commandement pour cause de santé et est remplacé par le général Delaunay le .
Chargé par le général Hoche du commandement des troupes depuis Sarrelouis jusqu'à Longwy en , il s'empare de Kaiserslautern le , puis de Creutznach le suivant.
Chargé du commandement de l'aile droite de l'armée de la Moselle, (divisions Desbureaux, Moreaux et Ambert) le , il commande la partie de l'armée de la Moselle entre Longwy et Kaiserslautern le .
Commandant par intérim l'armée de la Moselle du 2 au puis du 7 au , il commande cette même armée le , et le il est vainqueur à Trippstadt, à Pellingen le , s'empare de Trèves le , puis de Birkenfeld, Oberstein, Kirn et Trarbach, enfin de Kreutznach le , de Bingen le , et entre à Coblentz le . Le il s'empare du fort de Rheinfels, puis il dirige le siège de Luxembourg fin .
Mort et funérailles
[modifier | modifier le code]Il meurt le , à Thionville d'une fièvre qu'il contracte en visitant des soldats malades[1],[2]
Descendance notable
[modifier | modifier le code]Son fils Pierre est maire d'Auvillers-les-Forges de 1816 au .
Un de ses petits-fils, Achille Armand Moreaux, est directeur des ardoisières de Rimogne et maire de ce village[3]. Trois autres petits-fils furent peintres : François-René Moreaux, Léon Charles-Florent Moreaux et Louis-Auguste Moreaux.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Daniel Reichel, Davout et l'art de la guerre: recherches sur la formation, l'action pendant la Révolution et les commandements du maréchal Davout, duc d'Auerstaedt, prince d'Eckmühl, 1770-1823, Centre d'histoire et prospective militaires, 1975, p. 207.
- Six 1934, p. 228
- Page sur Achille Armand Moreaux
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Paris : Librairie G. Saffroy, 1934, 2 vol., p. 228
- Étienne Charavay, Correspondance générale de Carnot, tome 3, imprimerie Nationale, , p. 144.