Jeanne Delhomme — Wikipédia
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Nom de naissance | Jeanne Louise Gabrielle Marie Lembrouck |
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La Pensée interrogative, La Pensée et le réel, L'Interrogation impossible |
Jeanne Delhomme (née Jeanne Lembrouck à Dunkerque le et morte à Paris le [1]) est une philosophe française existentialiste[2].
Son travail singulier consiste à « maintenir l’autonomie du discours philosophique »[3], dont elle souligne la nécessité jusqu'à affirmer que « la philosophie est conversion à la philosophie »[4].
Biographie
[modifier | modifier le code]Avant la guerre, elle est l'élève d'Henri Gouhier à l'université de Lille[5], et fréquente à Paris le cercle du philosophe chrétien Gabriel Marcel[6], dont elle semble alors être « une disciple fervente »[7]. Mais elle se tourne ensuite vers un existentialisme athée sous l'influence de l'œuvre de Jean-Paul Sartre[8].
Elle passe l'agrégation de philosophie en 1943. Elle enseigne au lycée Fénelon avant d'entamer une carrière universitaire à Poitiers puis à Nanterre.
Œuvres
[modifier | modifier le code]- Vie et conscience de la vie. Essai sur Bergson, 1954.
- La Pensée interrogative, 1954.
- Temps et destin. Essai sur André Malraux, 1955.
- La Pensée et le réel. Critique de l'ontologie, 1967.
- Nietzsche ou le voyageur et son ombre, 1969.
- L'Impossible interrogation, 1971.
- Nietzsche et Bergson, avant-propos de Claire Salomon-Bayet, 1992.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Relevé généalogique sur Filae
- Voir entre autres l'article d'André Joussain, « Bergsonnisme et marxisme », Écrits de Paris, avril 1956. Jean École n'hésite pas à l'associer au trio Sartre, Camus et Merleau-Ponty, cf. Les Études philosophiques, 1957, p. 480
- Comme le résume Michel Adam, Revue philosophique de la France et de l’Étranger, 1993, p. 108.
- La Pensée et le réel, p. 2.
- Voir les « Souvenirs » publiés par Henri Gouhier, Cahiers de la Nuit surveillée, 1991.
- Gabriel Marcel, Gaston Fessard. Correspondance (1934-1971), Paris, 1985. En 1940, Gabriel Marcel dédicace amicalement Du refus à l'invocation à Jeanne Delhomme, Maxime Chastaing et Charles Lapicque (Essai de philosophie concrète, Paris, 1967, p. 7).
- Selon les termes de Jean École, Les Études philosophiques, 1955, p. 293.
- Jean École, ibidem, p. 294.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code](par ordre chronologique)
- Alphonse De Waelhens, Existence et signification, 1958.
- Alain de Lattre, « Une ontologie de la précarité : Jeanne Delhomme », Revue philosophique de la France et de l’Étranger, 1959.
- Emmanuel Levinas, « Jeanne Delhomme/Pénélope ou la pensée modale », Critique, 1967 ; repris dans Noms propres, 1976.
- Pierre-Antoine Marie, « Sens et opinion selon Jeanne Delhomme », Revue de métaphysique et de morale, 1968.
- Yves Thierry, « Aventures du sujet philosophique », Revue de métaphysique et de morale, 1975.
- Monique Dixsaut, « Philosophie de l’intelligence, intelligence de la philosophie », Les Études philosophiques, 1986.
- Yves Thierry, « Interrogation et modalité : la critique de l’ontologie de J. Delhomme », Le Cahier (Collège international de philosophie), 1986.
- Jeanne Delhomme, dir. Monique Dixsaut, coll. « Cahiers de la Nuit surveillée », 1991.
- Penser en Nietzsche, dir. Monique Dixsaut, Rue Descartes, 1994.