Johann Christian Schieferdecker — Wikipédia
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Johann Christian Schieferdecker (Teuchern, —Lübeck, ), est un compositeur et organiste allemand. Il a succédé à Dietrich Buxtehude à l'église Sainte-Marie de Lübeck.
Biographie
[modifier | modifier le code]Johann Christian Schieferdecker appartient à une famille de musiciens d'église et de pasteurs de Zeitz et Weißenfels actifs depuis le XVIIe siècle. Il naît non loin de là, à Teuchern, où son père, Christian Schiefferdecker, est Kantor, organiste et professeur[1],[2].
Pour sa formation musicale, il est envoyé à la Thomasschule (1692–1697), puis à l'université de Leipzig (1698–1702). Deux de ses opéras y sont montés. Il est claveciniste à l'opéra de Hambourg où il collabore avec Georg Bronner et Johann Mattheson pour Victor, Hertzog der Normannen, pasticcio donné lors du couronnement de la reine Anne (partition perdue)[2]. Il y compose trois opéras en 1702[3],[4].
À Lübeck dès 1704, il devient l'organiste suppléant de Buxtehude à l'église Sainte-Marie en 1706, à qui il succède le . Le contrat stipule qu'il doit épouser la fille du vieux musicien ; le mariage est célébré le . Il se concentre dès lors sur la musique religieuse et à destination des Abendmusiken inaugurée par Franz Tunder ; il compose des cantates de type oratorios[3], aujourd'hui perdues. Grâce à lui, les soirées musicales se poursuivent et même se développent jusqu'en 1730[5],[6]. Il publie en 1715 un recueil de suites et de sonates de chambre[1].
Œuvres
[modifier | modifier le code]- Musicalische Concerte Hamburg, 1713
- Der geduldige Creutz-Träger Hiob, 1720
- Der feurige Untergang Sodoms und Gomorrae, 1721
- Auf, auf, mein Herz, Sinn und Gemüte
- Weicht ihr schwartzen Trauerwolken
- Triumph, Triumph Belial ist nun erleget
- In te Domino speravi
Discographie
[modifier | modifier le code]- Musicalische Concerte [Hamburg 1713] no 1 - l'Akademie für Alte Musik (2005, Harmonia Mundi)
- Musicalische Concerte nos 1, 5, 6, 8, 10, 13 - Elbipolis Barockorchester Hamburg (2011, Challenge Records CC72531)
- Musicalische Concerte nos 3, 5, 9 - Ensemble Toutes Suites (2012, Genuin)
- Geistliche Konzerte : Triumph, Triumph, Belial ist nun erleget ; Auf, auf, mein Herz, Sinn und Gemüte ; In te Domine speravi ; Weicht, ihr schwarzen Trauerwolken - Klaus Mertens, Hamburger Ratsmusik, Simone Eckert (2012, Carus-Verlag)
- Meine Seele erhebt den Herrn - Friedhelm Flamme, orgue (2009, CPO 777 502-2) — dans Œuvres pour orgue du baroque d'Allemagne du Nord, vol. X.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Sadie 1995, p. 239.
- Grove 2001.
- Honegger 1993, p. 1132.
- Baker 1995, p. 3661.
- Baker 1995, p. 3662.
- Gilles Cantagrel, Dietrich Buxtehude : et la musique en Allemagne du Nord dans la seconde moitié du XVIIe siècle, Paris, Fayard, , 508 p. (ISBN 2-213-63100-X, OCLC 717664442), p. 80.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Marc Honegger, « Schieferdecker, Johann Christian », dans Dictionnaire de la musique : Les hommes et leurs œuvres, Éditions Bordas, coll. « Science de la Musique », , 2e éd. (1re éd. 1979), viii-683 à 1372, Tome II (L-Z) (OCLC 312098944), p. 1132.
- Theodore Baker et Nicolas Slonimsky (trad. Marie-Stella Pâris, préf. Nicolas Slonimsky), Dictionnaire biographique des musiciens [« Baker's Biographical Dictionary of Musicians »], t. 2 : H-O, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (réimpr. 1905, 1919, 1940, 1958, 1978), 8e éd. (1re éd. 1900), 4 728 p., p. 3661–3662.
- Julie Anne Sadie (dir.), Guide de la musique baroque, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 736 p. (OCLC 34495042).
- (en) G.B. Sharp et Dorothea Schröder, « Schiefferdecker [Schieferdecker, Johann Christian ] », dans Grove Music Online, Oxford University Press,
- (de) Eduard Mutschelknauss, « Schiefferdecker, Johann Christian », dans MGG Online, Bärenreiter et Metzler,
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Ressources relatives à la musique :