Joseph Sancey — Wikipédia
Joseph Sancey | ||
Naissance | Burgille | |
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Décès | (à 57 ans) Pau | |
Origine | France | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Colonel | |
Années de service | 1775 – 1810 | |
Distinctions | Officier de la Légion d’honneur | |
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Joseph Sancey, né le à Burgille et mort le à Pau[1], est un militaire français de la Révolution et de l’Empire.
États de service
[modifier | modifier le code]Il entre en service le , comme soldat dans le régiment de Bassigny, il devient successivement caporal, sergent et fourrier les , et . Sergent-major le , il est nommé adjudant sous-officier le , puis il obtient son congé le .
Il reprend du service le , comme simple soldat au 24e régiment d’infanterie, et il passe caporal le , avant de rejoindre le suivant le 2e bataillon de volontaires de la Moselle, qui deviendra 84e régiment d’infanterie de ligne le .
Le , il récupère ses galons de sergent, puis ceux de sergent-major et d’adjudant sous-officier les et . Le , il est choisi par ses camarades, pour le grade de chef de bataillon, commandant le 2e de la Moselle. De l’an II à l’an XII, il sert aux armées de la Moselle, de Rhin-et-Moselle, de Sambre-et-Meuse, d’Allemagne, d’Angleterre, d’Helvétie, du Danube, du Rhin, Gallo-Batave et de Hanovre. Le , à Kehl, le général Lecourbe, lui confie le commandement de 6 compagnies de grenadiers, pour marcher en tête de sa colonne, afin d’attaquer, au levé du jour, les retranchements ennemis. Il s’élance le premier dans la redoute, prend plusieurs pièces de canon et d’obusiers, chasse l’ennemi, puis d’ouvrage en ouvrage, il parvient au dernier, malgré le feu des Autrichiens qui le prennent en écharpe. Le suivant, désigné pour effectuer une nouvelle attaque, il s’avance en bon ordre, malgré le feu des batteries ennemies, à la tête des grenadiers, il culbute plusieurs postes, et soutient pendant plus d’une heure le feu des batteries et de l’infanterie qui les protègent.
Il est promu chef de brigade le . Les Russes après avoir passé les Alpes, débouchent dans la vallée de Muttenthal, lorsqu’il reçoit dans la nuit du 29 et , l’ordre d’attaquer l’ennemi le lendemain à midi. N’ignorant pas qu’il a affaire à des forces très supérieures, il charge vigoureusement l’avant-garde ennemie, qui sans le soutien d’un corps d’armée qui se trouve à peu distance, aurait été obligée de se retirer sur les Alpes. Attaqué à son tour, il se défend avec opiniâtreté, pendant le reste de la journée et la nuit, permettant ainsi au général Molitor de recevoir une partie des renforts qu’il attendait depuis plusieurs jours. Le , l’armée russe attaque, et après un combat acharné, le chef de brigade Sancey est obligé de battre en retraite. Il opère son mouvement en bon ordre, sans se laisser entamer, et rejoint le général Molitor dans la vallée de Glaris, où il arrête les progrès de l’armée russe. Pendant l’action, il est grièvement blessé d’un coup de feu à la hanche gauche.
Le , près de Neuenbourg, à la tête d’un bataillon de sa demi-brigade, il attaque l’ennemi, qui a pris position dans un bois, le culbute et le poursuit jusque sous ses batteries, placées à l’angle d’un autre petit bois, où se trouve caché un corps de troupes très nombreux. Assailli à l’improviste, il fait bonne contenance, cependant il est obligé de céder au nombre et de se retirer, avant d’attaquer de nouveau avec plus d’impétuosité. La position et prise et reprise trois fois, mais ne recevant pas de renforts, il est obligé de se replier et de suivre le mouvement de retraite de sa division. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le , et officier de l’ordre le .
En l’an XIII, il est employé au camp d’Utrecht, puis de l’an XIV à 1807, il fait les campagnes d’Autriche, de Prusse et de Pologne, au sein de la 2e division du 2e corps de la Grande Armée. Il prend part aux opérations qui ont lieu jusqu’à la paix de Tilsit.
Le , il est nommé au commandement d’un régiment provisoire en Espagne, et il est employé à la division du général Lefebvre, à Miranda en août suivant. Passé au 3e corps de l’armée d’Espagne, il continue à faire campagne jusqu’au , date de son admission à la retraite.
Il meurt le à Pau.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Sources
[modifier | modifier le code]- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Tome 3, Bureau de l’administration, , 529 p. (lire en ligne), p. 477.
- Léon Hennet, État militaire de France pour l’année 1793, Siège de la société, Paris, , p. 333.
- Commandant G. Dumont, Bataillons de volontaires nationaux, (cadres et historiques), Paris, Lavauzelle, , p. 225.