Julien Hapiot — Wikipédia
Secrétaire général des Jeunesses communistes de France | |
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Julien Hapiot est un militant communiste et résistant français, né le à Gauchin-le-Gal (Pas-de-Calais) et fusillé à Arras le .
Biographie
[modifier | modifier le code]Enfant abandonné, Julien Hapiot est placé dans un orphelinat d’Arras. Adopté par une famille de Grenay, Julien habite avec ses parents et ses frères adoptifs, Augustin et Simon, à la cité du Maroc de cette commune minière. Après avoir étudié à l’école de la cité no 5, où il obtient son certificat d’études, il devient mineur de fond à la fosse no 5 - 5 bis de la Compagnie des mines de Béthune à Loos-en-Gohelle[1].
Il adhère immédiatement aux Jeunesses communistes et à la CGTU[2].
Il s'engage en 1936 dans les Brigades internationales en Espagne, où il est nommé lieutenant de la brigade « La Marseillaise »[2]. Grièvement blessé, à cause d’une balle dans le poumon[3], il revient dans le Pas-de-Calais en 1938. L'année suivante, il est l'un des dirigeants clandestins des Jeunesses communistes du Pas-de-Calais puis devient le secrétaire général des Jeunesses communistes de France[4].
Fin 1940, il exerce des responsabilités au sein du PCF clandestin pour le Pas-de-Calais. Il est chargé notamment de l’organisation militaire. Avec ses compagnons, Charles Debarge et Ignace Humblot[4], il met sur pied l’Organisation spéciale (OS) dans le département[1].
Après l'attaque des véhicules allemands de Vimy, incendiés en septembre 1940, il mène une vie d’homme traqué et codirige, avec René Camphin, le PCF clandestin dans le Pas-de-Calais, chargé plus particulièrement de l’organisation militaire[5]. Il confie à Léon Gallot des missions de récupération d’armes, notamment après le vol de dynamite à la fosse 9 de la Compagnie des mines de Béthune, située à Annequin[6].
Julien Hapiot est à l'origine, avec Michel Brulé, Auguste Lecoeur et des résistants communistes polonais, de l'importante grève des mineurs du Nord-Pas-de-Calais qui dure du au .
Il est arrêté en 1943 à Blois, interné à la prison de la Santé à Paris, où il est torturé, puis ramené dans le Nord de la France. Le , il est fusillé à la citadelle d'Arras. « C'est au chant de nos aïeux que nous irons au poteau d'exécution », écrit-il avant de mourir[5].
Hommage
[modifier | modifier le code]Une plaque rendant hommage à Julien Hapiot est apposée dans une rue de sa ville natale, Gauchin-le-Gal, en octobre 2018 par une cinquantaine de personnes issues d’associations patriotiques, du Parti communiste et de la CGT[7].
L'année suivante, une autre plaque le met à nouveau à l’honneur, cette fois dans les municipalités de Bully-les-Mines et Grenay. Les deux villes où il avait vécu et travaillé ont organisé une manifestation en mémoire de ce militant des Francs-tireurs et partisans (FTP)[8]. Une rue a pris son nom près de la gare de Grenay, et la section PCF de la ville a fait de même. Bruno Brix, l'employé de la mairie de Grenay responsable du cimetière, assure entretenir sa tombe à ses propres frais[9].
Références
[modifier | modifier le code]- « Julien Hapiot, l'historique », par Hervé Poly, www.hervepolypcf62.com, .
- Yves Le Maner, « Notice biographique », sur maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr, (consulté le ).
- Article le 24/10/2018 dans La Voix du Nord [1].
- Albert Ouzoulias, Les bataillons de la jeunesse, p. 160.
- Biographie Le Maitron de Julien Hapiot [2].
- GALLOT Léon. Pseudonyme dans la clandestinité : « Maxime » par Jean-Pierre Besse, Alain Petit [3].
- Audrey Halford, « Gauchin-le-Gal La plaque en hommage au résistant Julien Hapiot sera posée ce samedi », sur La Voix du Nord, .
- Article de Jean-Michel Benoit le 9 mai 2019 dans La Voix du Nord [4].
- Article de Élise Forestier le 16 juillet 2021 dans La Voix du Nord [5].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Albert Ouzoulias, Les Bataillons de la Jeunesse, Les Éditions sociales, 1971 (ISBN 2-209-05372-2)
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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