Jumpin' Jack Flash — Wikipédia

Jumpin' Jack Flash

Single de The Rolling Stones
Face B Child of the Moon
Sortie
Enregistré Mars-Avril 1968
Durée 3:43
Genre Blues rock
Auteur-compositeur Mick Jagger, Keith Richards
Producteur Jimmy Miller
Label Decca (Royaume-Uni)
London (États-Unis)

Singles de The Rolling Stones

Jumpin' Jack Flash est une chanson du groupe anglais Rolling Stones, écrite et composée par Mick Jagger et Keith Richards et sortie en single en 1968.

Couplée à Child Of The Moon, elle atteindra le top du UK Singles Chart[1] et se classera 3e des meilleures ventes de singles aux États-Unis. Elle est l'une des chansons les plus populaires du groupe et l'une de celles le plus souvent jouées sur scène[2],[3].

Elle sert d'introduction du film Shine a Light, d'introduction au personnage de Johnny Boy incarné par Robert de Niro dans le film Mean Streets, de conclusion au film Las Vegas Parano, et apparaît également dans les compilations Through the Past, Darkly (Big Hits Vol. 2), Hot Rocks 1964-1971, Singles Collection: The London Years, Forty Licks et GRRR!. Elle a été aussi reprise par de nombreux artistes dont Aretha Franklin, Tina Turner et Johnny Winter.

Composition

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Bien qu'officiellement créditée Jagger/Richards, l'origine de la composition de cette chanson est controversée.

Selon Bill Wyman, la chanson serait née d'une improvisation avec Charlie Watts à la batterie, Brian Jones à la guitare et lui-même au piano, alors qu'ils attendaient Mick Jagger et Keith Richards en studio[4],[5]. Ce serait Bill Wyman qui aurait trouvé le riff au piano[4]. Mick Jagger et Keith Richards auraient apprécié le morceau joué par le reste du groupe et Jagger aurait rajouté par la suite des paroles. Pourtant, aucun des autres membres des Stones ne seront crédités comme compositeurs.

Selon Keith Richards, la chanson a été écrite et composée avec Mick Jagger dans sa maison de Redlands[4]. Au petit matin, Mick Jagger est réveillé par le bruit des bottes du jardinier de Keith, un certain Jack Dyer et demande ce que c'est. Keith répond : « Oh, that's Jack, that's jumpin' Jack » (« Oh c'est Jack, c'est Jack qui saute »)[4]. Mick rétorque « Flash ». Les deux musiciens décident alors de travailler un morceau avec les paroles « Jumpin' Jack Flash ».

Bien que les versions de Wyman et Richards s'accordent à attribuer l'écriture des paroles à Jagger, celles-ci se révèlent assez obscures et ont été l'objet de nombreuses interprétations. L'une d'entre elles voudraient que Jumpin' Jack Flash se réfère à une méthode d'injection de speedball (mélange de cocaïne et d'héroïne)[6] ou soit un terme pour désigner le flash lors de la consommation de l'héroïne[7]. Une autre, plus sage, décrirait simplement un pantin, dont le nom en anglais est Jumping Jack.

Enregistrement

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Dans la carrière des Rolling Stones, Jumpin' Jack Flash marque un jalon important. Sortant de l'album psychédélique Their Satanic Majesties Request, le groupe cherche alors à retrouver un son plus direct, plus proche de ses racines rock et blues. Alors que l'influence de Brian Jones décroît, Mick Jagger et Keith Richards veulent en finir avec les expérimentations musicales en tous genres pour revenir à l'essentiel.

Pour ce faire, ils engagent le producteur Jimmy Miller, réputé pour son travail avec Traffic et Blind Faith. Le résultat donne une chanson efficace, un standard immédiat qui propulse de nouveau les Rolling Stones à l'avant-garde du rock et donne un aperçu de leur prochain album, Beggars Banquet. C'est aussi à partir de cette époque que Richards adopte l'open tuning (accord ouvert), jouant sur cinq cordes, reprenant ainsi la technique des vieux bluesmen américains.

Quelques reprises

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De nombreux artistes ont joué et enregistré cette chanson, parmi eux :

Les Kinks rendent un hommage prononcé à son riff dans Catch me now, I'm falling.

Références

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  1. Rice, Jo (1982). The Guinness Book of 500 Number One Hits (1st ed.). Enfield, Middlesex: Guinness Superlatives Ltd. p. 117. (ISBN 0-85112-250-7).
  2. Galbraith, Gary. "The Rocks Off Rolling Stones Setlists Page". Retrieved 8 August 2008.
  3. Zentgraf, Nico. "The Complete Works of the Rolling Stones 1962–2008". Retrieved 7 August 2008.
  4. a b c et d Ian McPherson, « Jumpin' Jack Flash », sur timeisonourside.com (consulté le ).
  5. Elliott, Martin (2002). The Rolling Stones: Complete Recording Sessions 1962-2002. Cherry Red Books. (ISBN 1-901447-04-9).
  6. (en) Cecil Adams, « If Jumpin’ Jack Flash is a gas gas gas, at what temperature would he become a solid? », sur straightdope.com, The Straight Dope, (consulté le ).
  7. The A-Z Encyclopedia of Alcohol and Drug Abuse. p. 373. Thomas Nordegren. 2002. (ISBN 978-1581124040).

Liens externes

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