Kūya — Wikipédia

Kūya
Statue de Kūya par Kōshō, fils de Unkei, au Rokuharamitsu-ji (六波羅蜜寺?)[1] de Kyoto, datant de la première décade du XIIIe siècle et bien culturel important du Japon[2]. Les six syllabes du nembutsu, na-mu-a-mi-da-butsu, sont véritablement représentées par six petites figures d'Amida sortant de la bouche de Kūya. Il marche comme s'il était en pèlerinage, tenant un bâton surmonté d'une corne et frappant sur un gong[3]. Des statues semblables, toutes de l'époque de Kamakura et biens culturels importants, se trouvent au Tsukinowa-dera (月輪寺?)[4],[5] à Kyoto, au Jōdo-ji (浄土寺?)[6],[7] dans la préfecture d'Ehime et au Shōgon-ji (荘厳寺?)[8],[9] dans la préfecture de Shiga. Il y a un certain nombre d'images apparentées de Zendō (Shan-tao), avec des trous dans la bouche censés servir à fixer les personnages maintenant perdus[10],[11].
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
空也Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Père

Kūya (空也)(903-972) est un prêtre japonais itinérant et, avec Genshin et Jakushin, un des premiers propagandistes de la pratique du nembutsu parmi les gens du peuple dans le but d'atteindre le salut et l'entrée dans la Terre Pure d'Amida. Le mouvement prend de l'importance au cours de l'époque de Heian en réaction contre le caractère mondain et militaire des temples de l'établissement durant l'ère Mappō.

Kūya, qui serait d'origine aristocratique voire impériale, est un upāsaka Tendai mais se détache des écoles du mont Hiei et propage le nembutsu à Kyoto et dans les provinces, ce qui lui vaut d'être appelé ichi hijiri (saint homme du marché) et Amida hijiri. Kūya a emporté des images lors de ses voyages et ajouté des rythmes et des danses à ses prières, connues sous le nom odori nembutsu. Comme Gyōki, il est réputé avoir réalisé des œuvres pour le bien public comme la construction de routes et de ponts, le creusement de puits et l'enterrement de cadavres abandonnés[12],[13],[14].

Les biographies de Kūya sont écrites par ses amis et ses disciples Jakushin et Minamoto-no-Tamenori et la dix-huitième chanson du Ryōjin Hishō provient de la « Louange de Kūya »[12],[15]. La collection de biographies (fin du Xe siècle) de ceux qui ont atteint la renaissance dans la Terre Pure, le Nihon ōjō gokuraki ki, attribue à Kūya la dévotion de tout le Japon au nembutsu[14]. Il est aussi connu en tant que fondateur du Rokuharamitsu-ji[16].

Notes et références

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  1. « Rokuharamitsuji - Important Cultural Properties », Rokuharamitsu-ji (consulté le )
  2. « Database of Registered National Cultural Properties », Agence pour les affaires culturelles (consulté le )
  3. Mōri, Hisashi, Japanese Portrait Sculpture, Kodansha, , 83–85, 116 (ISBN 0-87011-286-4)
  4. « Tsukinowa-dera », Blog (images et carte) (consulté le )
  5. « Database of Registered National Cultural Assets », Agence pour les affaires culturelles (consulté le )
  6. « Jōdoji Kūya », ville de Matsuyama (consulté le )
  7. « Database of Registered National Cultural Properties », Agence pour les affaires culturelles (consulté le )
  8. « Shōgonji Kūya » [archive du ], préfecture de Shiga (consulté le )
  9. « Database of Registered National Cultural Properties », Agence pour les affaires culturelles (consulté le )
  10. Mōri, Hisashi, Japanese Portrait Sculpture, Kodansha, (ISBN 0-87011-286-4), p. 65
  11. Mōri, Hisashi, Sculpture of the Kamakura Period, Weatherhill, , 126f (ISBN 0-8348-1017-4)
  12. a et b Hori, Ichiro, Folk Religion in Japan: Continuity and Change, University of Chicago Press, , 106–8 p. (ISBN 0-226-35334-6)
  13. Tamura, Yoshiro, Japanese Buddhism: A Cultural History, Kosei Publishing, , 82–85 p. (ISBN 4-333-01684-3)
  14. a et b Hall, John Whitney (et al. edd.), Cambridge History of Japan Vol.II, Cambridge University Press, , 514, 574 (ISBN 0-521-22353-9)
  15. Kim, Yung-Hee, Songs to Make the Dust Dance, University of California Press, (ISBN 0-520-08066-1), p. 49
  16. « Rokuharamitsuji - History », Rokuharamitsuji (consulté le )