Kadokawa Pictures — Wikipédia
Kadokawa Pictures, Inc. 角川映画株式会社 | |
Création | [1] |
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Disparition | |
Forme juridique | Kabushiki gaisha |
Siège social | Chiyoda, préfecture de Tokyo Japon |
Activité | Médias et divertissement |
Produits | Production audiovisuelle (cinéma) |
Société mère | Kadokawa Corporation |
Site web | kadokawa-pictures.jp/ |
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Kadokawa Pictures, Inc. (角川映画株式会社 ) est la branche cinématographique de la société japonaise Kadokawa Corporation. Elle était une société de production cinématographique japonaise formée en , qui fusionne en avec la Daiei pour former Kadokawa Daiei Pictures (角川大映映画, Kadokawa Daiei Eiga ) rebaptisé Kadokawa Pictures avant une nouvelle fusion avec une filiale du groupe Kadokawa Herald Pictures (ja) (角川ヘラルド・ピクチャーズ, Kadokawa Herarudo Pikuchāzu ) pour créer Kadokawa Herald Pictures (角川ヘラルド映画株式会社, Kadokawa Herarudo Eiga Kabushiki-gaisha ) en . Kadokawa Pictures est absorbée dans Kadokawa Shoten lors d'une réorganisation du groupe en . En , le studio de tournage de Chōfu à Tokyo prend son indépendance pour devenir Kadokawa Daiei Studio (ja).
Historique
[modifier | modifier le code]En , Genyoshi Kadokawa (ja) forme la maison d'édition Kadokawa Shoten[2].
En , le président de Kadokawa, Haruki Kadokawa, a décidé de se lancer dans le cinéma, en lançant la branche cinématographique de Kadokawa Shoten, avec la création de la marque Kadokawa Pictures (角川映画 )[2]. Son objectif était d'essayer de récolter des bénéfices de synergie en créant des adaptations cinématographiques des livres les plus populaires de la maison d'édition et en les commercialisant simultanément[3]. Le premier film de la société sorti en est The Inugamis, réalisé par Kon Ichikawa et adapté d'un roman écrit par Seishi Yokomizo et publié par Kadokawa Shoten[2]. En raison d'une campagne de marketing agressive, le film s'est terminé comme le deuxième film le plus lucratif de l'année au Japon[3].
Entre et , Kadokawa a produit près de 60 films. Les long-métrages de la société étaient généralement des épopées à grande échelle avec des budgets importants et des campagnes de publicité correspondantes, visant un maximum de personnes et un succès au box-office. Alors que les critiques n'étaient pas toujours tendres avec les œuvres de Kadokawa[3], les films étaient toujours populaires auprès du public. En , sept des 20 films japonais les plus rentables de tous les temps étaient des productions de Kadokawa[4]. Durant sa direction à Kadokawa Shoten, Haruki Kadokawa a souvent été salué comme le sauveur de l'industrie cinématographique japonaise en difficulté[3]. Néanmoins, les efforts de Kadokawa pour s'implanter sur les marchés étrangers ont systématiquement été non concluants[5]. Son plus grand échec est survenu en , lorsque le film de 25 millions de dollars Le Rubis du Caire, avec Andie MacDowell pour vedette, n'a pas réussi à trouver de distributeur aux États-Unis[3]. Haruki Kadokawa a été contraint de démissionner de Kadokawa Shoten après avoir été arrêté pour trafic de cocaïne[4],[5]. Max Tessier considère cette période de la société comme un épisode « calamiteux » de l'histoire du cinéma japonais. Il reproche aux films produits d'être de simples adaptations de commande, réalisés par des réalisateurs sans ambitions et commerciaux[5]. Le nouveau président du groupe Kadokawa était le jeune frère de Haruki, Tsuguhiko[4], qui avait auparavant été contraint de quitter l'entreprise en faveur du fils de Haruki, Taro[3].
Kadokawa Shoten rachète de Tokuma Shoten en toutes les activités de Daiei et du studio de tournage dans Chōfu à Tokyo, actant la création de Kadokawa Daiei Pictures (角川大映映画, Kadokawa Daiei Eiga )[6]. Bien qu'elle hérite des actifs d'exploitation, il s'agit d'une nouvelle société distincte de Daiei, dont Daiei n'est pas le prédécesseur d'une société.
En , la société reprend le nom de Kadokawa Pictures après que Kadokawa Daiei Pictures a absorbé la branche de divertissement de Kadokawa Shoten et Tosca Domain[7]. Tosca Domain (トスカドメイン, Tosuka Domein ) était une coentreprise créée en par Kadokawa Shoten et Toshiba dont l'activité principale était la production d'émissions de télévision[8].
En , Kadokawa Holdings a acquis une participation de 44% dans Nippon Herald Pictures (ja) (角川ヘラルド・ピクチャーズ ), un distributeur de films indépendant fondé en [9], et a acquis les 56% restants l'année suivante[10] pour en faire sa filiale et la renommer Kadokawa Herald Pictures (角川ヘラルド・ピクチャーズ, Kadokawa Herarudo Pikuchāzu )[2]. Le , Kadokawa Herald Pictures fusionne avec la société pour devenir Kadokawa Herald Pictures (角川ヘラルド映画, Kadokawa Herarudo Eiga )[2]. En , la société regagne le nom de Kadokawa Pictures[2].
Kadokawa Pictures fusionne avec Kadokawa Entertainment (ja) en et devient également un distributeur de vidéogrammes[11].
En , Kadokawa Pictures est absorbée par Kadokawa Shoten et a été dissous. La société Kadokawa Pictures en elle-même n'existe plus et subsiste de nouveau comme une marque[12],[1].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (ja) « グループ組織再編(子会社の合併)に関するお知らせ », sur Kadokawa Corporation, (consulté le )
- (ja) « 会社情報 : 社史 », sur Kadokawa Corporation (consulté le )
- Mark Schilling, The Encyclopedia of Japanese Pop Culture, Weatherhill, (ISBN 978-0-8348-0380-0, lire en ligne )
- (en) Jon Herskovitz, « Hit-maker Kadokawa back in film business », Variety, (consulté le )
- Max Tessier et Frédéric Monvoisin (édition revue et augmentée par), Le cinéma japonais, Paris, Armand Colin, , 3e éd. (1re éd. 2005), 176 p. (ISBN 9782200271589, EAN 9782200271589, BNF 45498989, lire en ligne ), p. 109-118 :
« Des personnalités extérieures au monde du cinéma se mirent en tête de produire ou de réaliser des films. Le plus calamiteux d’entre eux fut sans doute l’éditeur Haruki Kadokawa, à la tête d’un des plus gros empires d’édition du Japon, et qui créa en 1976 la Kadokawa Production. Cette dernière fut à l’origine de quelques-uns des plus mauvais films jamais produits au Japon, la plupart du temps adaptés grossièrement des « polars » à succès des prolifiques poulains de ses éditions, Seiishi Yokomizo ou Seichi Morimura, par des cinéastes commerciaux aux ordres, comme Junya Sato ou Yoshitaro Nomura. Succès au Japon, échec à l’étranger. Kadokawa lui-même s’essaya à la mise en scène, avec des films mélodramatiques ampoulés (Tokyo blues [Cabaret], 1986, le seul sorti en France), ou des superproductions grotesques dans lesquelles il se vantait d’égaler Kurosawa (Le Ciel et la Terre [Ten to chi to], 1990) ! Ce fut la fin d’une ambition démesurée qui se termina en prison pour trafic de drogues. »
- (ja) « 角川書店が大映を買収、映像事業拡大へ », sur eiga.com, (consulté le )
- (ja) « 第50期事業報告書 », sur Kadokawa Corporation (consulté le )
- (ja) « 株式会社東芝・株式会社角川書店合弁会社「トスカドメイン株式会社」設立発表 », sur Toshiba, (consulté le )
- (en) Mark Shilling, « Nippon Herald woes lead to stock market delist », sur screendaily.com, (consulté le )
- (en) « Nippon Herald Films Inc & Kadokawa Holdings Inc Merger Report », sur CNN Money, (version du sur Internet Archive)
- (ja) « 連結子会社 角川映画と角川エンタテインメントの合併に関して » [PDF], sur Kadokawa Corporation, (consulté le )
- (ja) « 角川がグループ再編 角川映画は角川書店に合併 », sur eiga.com, (consulté le )
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (ja) Site officiel
- (en) Kadokawa Pictures sur Anime News Network
- (en) Kadokawa Pictures sur l’Internet Movie Database