Calinda — Wikipédia

Calinda
Calinda dansée sur l'île de Saint-Domingue. François Aimé Louis Dumoulin, 1783.
Présentation
Type

La calinda (également calenda ou kalenda) est une danse traditionnelle d'Haïti.

La calinda est une danse rapportée d'Afrique par les esclaves noirs venant du royaume du Kongo et déportés, notamment par les Français, au cours du XVIIIe siècle. Cette danse s'est pratiquée sur toute la sphère coloniale française d'Amérique, de l'île de Saint-Domingue à la Louisiane française, en passant par la Guadeloupe (Mayolè) et la Martinique (Ladja baton). Au cours du XIXe siècle, elle a été bannie pour des raisons d'indécence, notamment aux Antilles françaises et en Louisiane[1]. Néanmoins elle a continué à être dansée, notamment en Haïti.

Une version plus récente de la calinda (fin du XIXe siècle au début du XXe siècle) n'était dansée que par des hommes. Elle avait un style plus dépouillé, les hommes brandissant des bâtons simulant des coups de feu en sautant au-dessus de bouteilles d’eau. Le danseur qui renversait une goutte d’eau des bouteilles était banni du lieu de la représentation[2].

La calinda est encore dansée en Haïti, notamment lors de fêtes et de cérémonies vaudou, ainsi qu'en Guadeloupe, lors du Carnaval, qui intègre des danses et des musiques africaines. Dans les années 1950, des musiciens blancs cadiens des bayous louisianais continuaient à jouer une version tranquille de la calinda[3].

Bibliographie

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  • Marie-Line Dahomay, Chaben, Gaston Germain-Calixte : on chantè-véyé. Baie-Mahault, Éditions Nèg Mawon, Guadeloupe: 2017
  • Guerdy Préval, La musique populaire haïtienne de l'ère coloniale à nos jours, Éditions Histoires Nouvelles, Montréal : 2003


Notes et références

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Article connexe

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