Kanmu — Wikipédia
Empereur du Japon | |
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Prince héritier du Japon | |
à partir de | |
Chambellan du Japon | |
Daigaku-no-kami |
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | Fushimi Momoyama no Misasagi (d) |
Nom dans la langue maternelle | 桓武天皇 |
Famille | |
Père | |
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Fratrie | |
Conjoints | Fujiwara no Otomuro Fujiwara no Jōshi (d) 藤原仲子 (d) Fujiwara no Kawako/Kashi (d) Sakanoue no Matako (d) Tachibana no Tsuneko (d) 藤原正子 (d) Fujiwara no Hirako (d) 藤原東子 (藤原式家) (d) 百済王教仁 (d) Tatiana no Irii's dother (d) 百済王貞香 (d) Kudaranokonikishi Kyōhō (d) Fujiwara no Okuso (d) Sakahito Fujiwara no Yoshiko (d) Fujiwara no Tabiko (en) Ki no Otoio (d) Tachibana no Miiko (d) Ki no Wakako (d) Sakanoue no Haruku (d) Tajihi no Mamune (d) Kudara no Nagatsugu (d) 多治比豊継 (d) |
Enfants | |
Parentèle |
L'empereur Kanmu (桓武天皇, Kanmu Tennō , aussi écrit Kammu, 737 - ) est le cinquantième empereur du Japon, selon l'ordre traditionnel de la succession, et a régné de 781 à sa mort. Son nom personnel est prince Yamabe (山部親王, Yamabe Shinnō ) et il est aussi parfois appelé Kashiwabara Tennō.
Biographie
[modifier | modifier le code]Après le couronnement de son père Kōnin, le demi-frère de Kanmu, Osabe, fils de l'impératrice en titre, devient prince héritier. Kanmu est le fils d'une simple concubine, mais grâce à l'influence de Fujiwara no Momokawa, il se voit nommé prince héritier à la place de son demi-frère.
Lorsque Kanmu monte sur le trône en 781, il nomme son jeune frère le prince Sawara (lui aussi fils de Takano no Niigasa) au titre de prince héritier.
En 784, pour échapper à l'influence des puissants monastères bouddhistes de Nara, il déplace la capitale à Nagaoka-kyō. Cependant, le déplacement s'avère désastreux et est suivi d'une série de catastrophes naturelles, dont l'inondation de la moitié de la ville. En 785, Fujiwara no Tanetsugu, le principal architecte de la nouvelle capitale et un favori de l'empereur, est assassiné par le prince Sawara, qui est alors déchu du rang de prince héritier et banni.
Pendant ce temps, les armées de Kanmu étendent les limites de l'empire en repoussant les tribus indigènes du Japon (alors appelées Ezo, « barbares »), ce qui mène à un soulèvement et à une défaite importante pour les troupes impériales en 789. La même année, une sévère sécheresse cause une famine. Les rues de la capitale sont alors emplies de malades et de gens cherchant à éviter l'incorporation dans l'armée ou le travail forcé.
Le site de Nagaoka est alors jugé funeste et la capitale est une nouvelle fois déplacée, le , à Heian-kyō (l'actuelle Kyōto). Cet évènement marque le début de l'ère Heian de l'histoire du Japon. La construction de cette nouvelle capitale avait débuté au début de l'année précédente, mais ce changement abrupt entraîne une confusion encore plus grande parmi le peuple.
Politique
[modifier | modifier le code]Kanmu était un empereur réputé comme actif. Il permit la création d'organisations gouvernementales et modifia le programme de l'université. L'idéologie confucéenne fournissait toujours la raison d'être du gouvernement impérial, mais en 784, Kanmu autorisa l'enseignement d'un cours fondé sur les Annales des Printemps et des Automnes sur la base de deux commentaires nouvellement importés de Chine : Kung-yang et Ku-liang. Ces commentaires utilisaient la rhétorique politique pour promouvoir un État dans lequel l'empereur, en tant que « fils des Cieux », doit étendre son influence aux pays barbares et de ce fait satisfaire le peuple. En 798, les deux commentaires devinrent des lectures obligatoires à l'université du gouvernement. Il fixa également les noms posthumes des empereurs passés.
Kanmu a aussi patronné les voyages en Chine des moines Saichō et Kūkai, qui fondèrent respectivement à leur retour les branches japonaises du bouddhisme Tendai et Shingon.
Généalogie
[modifier | modifier le code]Kanmu est le fils aîné de l'empereur Kōnin, né avant l'accession de son père au trône. Selon le Shoku Nihongi (続日本紀 ), la mère de Kanmu, Yamato no Niigasa (plus tard appelée Takano no Niigasa), est une descendante du roi Muryeong de Paekche.
Kanmu a de nombreuses épouses et concubines, et de ce fait beaucoup de fils et de filles. Certains de ses descendants ont reçu le kabane Taira et sont connus comme la lignée Kanmu Taira ou Kanmu Heishi. Le poète Ariwara no Narihira est également l'un de ses petits-fils.
Épouses et descendance
[modifier | modifier le code]- Fujiwara no Otomuro, née en 760, fille de Fujiwara no Yoshitsugu ; entrée au palais vers 773 ; épouse impériale morte en 790 dont il eut 2 fils :
- Princesse Sakahito, sa demi-sœur ; née en 754, morte en 829 ; fille de l'empereur Konin et de l'impératrice Inoue dont il eut une fille :
- Princesse Asahara, née en 779, morte en 817 ; princesse vestale d'Ise en 782 ; mariée en 796 à son demi-frère, le prince Ate (futur empereur Heizei)
- Fujiwara no Ryoshi (Tabiko), née en 759, fille de Fujiwara no Momokawa ; épouse impériale ; morte en 788 dont il eut un fils :
- Prince Otomo, né en 786 (futur empereur Junna)
- Fujiwara no Kisshi (Yoshiko), fille de Fujiwara no Korekimi ; épouse impériale ; exécutée en 807 dont il eut 1 fils :
- Prince Iyo, exécuté en 807
- Tajihi no Mamune, née en 769, morte en 823 ; fille de Tajihi no Nagano dont il eut 6 enfants :
- Prince Kazurahara, né en 786, mort en 853
- Princesse Inaba, née vers 788, morte en 824
- Princesse Anou, née vers 791, morte en 841
- Prince Sami, né en 793, mort en 825
- Prince Kaya, né en 794, mort en 871
- Prince Ono, né en 798, mort en 803
- Fujiwara no Oguso, fille de Fujiwara no Washitori, dont il eut un fils :
- Prince Manta, né en 788, mort en 830
- Tachibana no Miiko, fille de Tachibana no Irui ; dont il eut 2 filles :
- Princesse Sugawara, morte en 823
- Princesse Kara, morte en 874
- Fujiwara no Nanako, fille de Fujiwara no Ieyori
- Fujiwara no Shoshi, fille de Fujiwara no Kiyonari
- Ki no Otoio, morte en 840
- Kudara no Kyoho, morte en 840
- Kudara no Yokei, fille de Asukabe no Natomaro ; dame de la cour ; dont il eut un fils :
- Prince, né en 785, mort en 830 ; reçut le nom de Yoshimine no Yasuyo
- Tajihi no Toyotsugu, fille de Tajihi no Hironari ; dame de la cour dont il eut un fils :
- Nagaoka no Okanari, mort en 848
- Fujiwara no Kamiko, fille de Fujiwara no Oguromaro ; dame de la cour dont il eut une fille :
- Princesse Shigeno, morte en 857
- Tachibana no Tsuneko, morte en 817 ; fille de Tachibana no Shimadamaro ; dame de la cour ; dont il eut une fille :
- Princesse Oyake, née en 788, morte en 849 ; mariée à son demi-frère, l'empereur Heizei
- Sakanoue no Matako, morte en 790, fille de Sakanoue no Karitamaro, dame de la cour dont il eut une fille :
- Princesse Takatsu, née vers 789, morte en 841 ; mariée à son demi-frère, l'empereur Saga
- Ki no Wakako, fille de Ki no Funamori ; dame de la cour dont il eut un fils :
- Prince Asuka, mort en 834
- Nakatomi no Toyoko ; dame de la cour ; dont il eut une fille :
- Princesse Fuse, morte en 812 ; princesse vestale d'Ise 797-806
- Fujiwara no Kawako, morte en 838 ; fille de Fujiwara no Otsugu ; dame de la cour ; dont il eut 5 enfants :
- Prince Nakano, né en 792 ; ministre du cérémonial ; mort en 867 ; marié à une dame Masamune, dont il eut :
- Princesse Ate, née vers 795, morte en 855
- Princesse Oi, née vers 797, morte en 865
- Princesse Ki, née 799, morte en 886
- Princesse Yoshihara, née vers 801, morte en 863
- Kudara no Kyonin, fille de Kudara no Bukyo ; dame de la cour ; dont il eut un fils :
- Prince Ota, né 793, mort en 808
- Kawakami no Manu, dame de la cour ; dont il eut un fils :
- prince Sakamoto, né en 793, mort en 818
- Fujiwara no Higashiko, morte en 816, fille de Fujiwara no Tanetsugu ; dame de la cour ; dont il eut une fille :
- Princesse Kannabi, née en 800, morte en 817
- Sakanoue no Haruko, morte en 834 ; fille de Sakanoue no Tanetsugu ; dame de la cour ; dont il eut 2 enfants :
- Prince Fujii, né en 800, mort en 850
- Princesse Kasuga, née vers 802, morte en 833
- Fujiwara no Heishi (Nanshi), morte en 833, fille de Fujiwara no Ototaka ; dame de la cour ; dont il eut une fille :
- Princesse Ito, née vers 801, morte en 861 ; mariée au prince Abo, fils de l'empereur Heizei
- Tachibana no Tamurako, fille de Tachibana no Irui ; dame de la cour ; dont il eut une fille :
- Princesse Ikenoe, morte en 868
- Kudara no Jokyo, fille de Kudara no Kyotoku; dame de la cour ; dont il eut une fille :
- Princesse Suruga, née en 801, morte en 820
Kugyō (公卿 )
[modifier | modifier le code]- Empereur Kanmu (桓武天皇 ), r. 781-806
- Sadaijin, Fujiwara no Uona (藤原魚名 ), 781-782
- Sadaijin, Fujiwara no Tamaro (藤原田麿 ), 783
- Udaijin, Oonakatomi no Kiyomaroo (大中臣清麿 ), 771-781
- Udaijin, Fujiwara no Tamaro (藤原田麿 ), 782-883
- Udaijin, Fujiwara no Korekimi (藤原是公 ), 783-789
- Udaijin, Fujiwara no Tsugutada (藤原継縄 ), 790-796
- Udaijin, Miwa ookimi ou Miwa oh (神王 ), 798-806
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Emperor Kammu » (voir la liste des auteurs).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Brown, Delmer and Ichiro Ishida, eds. (1979). Jien (1221), Gukanshō; "The Future and the Past: a translation and study of the 'Gukanshō,' an interpretive history of Japan written in 1219" translated from the Japanese and edited by Delmer M. Brown & Ichirō Ishida. Berkeley: University of California Press. (ISBN 0-520-03460-0)
- (fr) Isaac Titsingh [Siyun-sai Rin-siyo/Hayashi Gahō (1652)], Nipon o daï itsi ran; ou, Annales des empereurs du Japon, tr. par M. Isaac Titsingh avec l'aide de plusieurs interprètes attachés au comptoir hollandais de Nangasaki ; ouvrage re., complété et cor. sur l'original japonais-chinois, accompagné de notes et précédé d'un Aperçu d'histoire mythologique du Japon, par M. J. Klaproth. Paris: [Royal Asiatic Society] Oriental Translation Fund of Great Britain and Ireland, 1834 --Deux exemplaires numérisés de ce livre rare ont été maintenant rendus accessibles en ligne : (1) de la bibliothèque de l'université du Michigan, numérisé le 30 janvier 2007 ; et (2) de la bibliothèque de l'université de Stanford, numérisé le 23 juin 2006. Vous pouvez le consulter en cliquant ici.
- (en) Varley, H. Paul, ed. (1980). Kitabatake Chikafusa (1359)], Jinnō Shōtōki ("A Chronicle of Gods and Sovereigns: Jinnō Shōtōki of Kitabatake Chikafusa" translated by H. Paul Varley). New York: Columbia University Press. (ISBN 0-231-04940-4)
- (fr) Louis Frédéric, Le Japon, dictionnaire et civilisation, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1419 p. [détail des éditions] (ISBN 2-221-06764-9)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :