Kevin Kühnert — Wikipédia

Kevin Kühnert
Illustration.
Kevin Kühnert en 2019.
Fonctions
Secrétaire général du Parti social-démocrate d'Allemagne
En fonction depuis le
(2 ans, 11 mois et 8 jours)
Président Saskia Esken et Lars Klingbeil
Prédécesseur Lars Klingbeil
Député fédéral allemand
En fonction depuis le
(3 ans et 24 jours)
Élection 26 septembre 2021
Circonscription Berlin-Tempelhof - Schöneberg
Législature 20e
Groupe politique SPD
Vice-président fédéral du Parti social-démocrate d'Allemagne

(2 ans et 5 jours)
Avec Hubertus Heil
Anke Rehlinger
Klara Geywitz
Serpil Midyatli
Président Saskia Esken
Norbert Walter-Borjans
Prédécesseur Olaf Scholz
Successeur Thomas Kutschaty
Président des Jusos

(3 ans, 1 mois et 15 jours)
Prédécesseur Johanna Uekermann
Successeur Jessica Rosenthal
Biographie
Date de naissance (35 ans)
Lieu de naissance Berlin-Ouest
(Allemagne de l'Ouest)
Nationalité Allemande
Parti politique SPD
Diplômé de université Christian Albrecht
de Kiel
Profession avocat
Résidence Kiel, Schleswig-Holstein

Kevin Kühnert, né le à Berlin-Ouest, est un homme politique allemand, membre du Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) dont il est le secrétaire général depuis 2021.

Président de 2017 à 2021 des Jusos[1], le mouvement des jeunes sociaux-démocrates d'Allemagne, il est élu en Vice-Président du SPD.

Né d'un père percepteur des impôts et d'une mère salariée d'une agence à l'emploi, Kevin Kühnert obtient son Abitur en 2008 au lycée Beethoven-Gymnasium de Berlin-Lankwitz, où il était délégué de sa classe[2]. Par la suite, Kühnert entame une année de service civique pour les enfants et la jeunesse de l'arrondissement Steglitz-Zehlendorf de Berlin[3]. En même temps, il étudie la communication à l'Université Libre de Berlin, mais abandonne et travaille pendant trois ans dans un centre d'appel[3].

Amateur de sport, il pratique le handball dans sa jeunesse et est supporter des clubs Tennis Borussia Berlin, DSC Arminia Bielefeld et Bayern Munich. Son prénom lui vient du footballer anglais Kevin Keegan[4].

En , Kevin Kügnert fait part publiquement de son homosexualité dans le magazine berlinois Siegessäule[5], se reconnaissant dans les mots de l'ancien maire de Berlin, Klaus Wowereit : « Ich bin schwul, und das ist auch gut so. » (« Je suis gay, et c'est très bien comme cela »).

Carrière Politique

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Kevin Kühnert rejoint le Parti social-démocrate en 2005 et préside la section berlinoise des Jusos de 2012 à 2015[6]. En 2015, désormais en tant que Vice-Président de cette dernière, il est responsable des affaires liées aux politiques migratoire, fiscale, structurelle et de retraites, ainsi que de la lutte face à l'extrême-droite. De 2014 à 2016, il travaille pour les bureaux parlementaires des députées sociaux-démocrates Dilek Kalayci et Melanie Kühnemann[7]. Il est élu Président fédéral des Jusos lors de son congrès fédéral à Sarrebruck en , avec 75% des voix[8]. De ce fait, il suspend ses études en sciences politiques à l'Université de Hagen[9].

C'est en 2017 que Kevin Kühnert se fait remarquer auprès des médias et de l’opinion publique, en s’engageant pour le refus total de la Grande Coalition, le GroKo, entre le SPD et le bloc CDU/CSU, mettant en place la campagne #NoGroKo[10],[11]. Il déclare[12] :

« Je ne suis pas entré dans ce parti pour être dans l'opposition. Mais je n'y suis pas non plus entré pour observer comment il fonce sans arrêt droit dans le même mur. Nous avons tous intérêt à ce qu'au bout du compte quelque chose subsiste de cette boutique. Acceptons d'être aujourd'hui un nain pour peut-être devenir géant demain. »

En , le magazine Times le classe parmi la Next Generation Leader[13] pour sa "révolte des nains"[10] face à la Grande Coalition qui a failli précipiter la chute de la chancelière Angela Merkel et a conduit le débat national autour de l'avenir du SPD et de la politique allemande en général.

Figure montante de l'aile gauche de son parti, il propose peu avant les élections européennes de 2019 l'idée de collectivisation[14] de nombreuses firmes allemandes, comme BMW[15],[16], ainsi que des habitations appartenant à ceux possédant déjà au moins un appartement et une maison, afin d'instaurer une réelle politique sociale-démocrate qui, selon ses dires, n'a jamais gouverné. Déclaration choc que certains rapprocheront à l'idéologie de la République démocratique allemande. Annegret Kramp-Karrenbauer, présidente de la CDU, commentera « Jamais je n'aurais imaginé que notre vieux slogan “la liberté à la place du socialisme” puisse être à nouveau d'actualité. »[15].

Le , il est élu à l'un des postes de la Vice-Présidence du SPD[17].

En octobre 2024, il annonce se retirer de la vie politique pour raisons de santé[18].

Références

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  1. (de) « Kevin Kühnert, Bundesvorsitzender », sur www.jusos.de (consulté le )
  2. (de) Martin Nejezchleba, « Juso-Chef Kevin Kühnert: Mr. NoGroko und die Luftpumpen », sur www.morgenpost.de, (consulté le )
  3. a et b (de) Tilo Jung, « Kevin Kühnert (SPD), Vorsitzender der Jusos – Folge 366 | Jung & Naiv », sur jungundnaiv.de (consulté le )
  4. (de) Tobias Ahrens, « Keine Politik in Stadien? Das halte ich für naiv », 11Freunde,‎ (lire en ligne)
  5. (de) Christian Arnold, « SPD am Scheideweg: Juso-Chef Kevin Kühnert im Interview », sur www.siegessaeule.de, (consulté le )
  6. (de) « PM: Jusos Berlin nominieren den Berliner Kevin Kühnert für den Juso-Bundesvorsitz – Jusos Berlin » (consulté le )
  7. « Lichtenrade-Berlin.de - Bürgerbüro Kühnemann im John-Locke-Kiez eröffnet! », sur www.lichtenrade-berlin.de (consulté le )
  8. (de) « Wir sind Bollwerk gegen „GroKo“ », sur www.tagesspiegel.de (consulté le )
  9. (de) Sarah Kohler, « Absurde Twitterkritik an Kevin Kühnert: Hat der überhaupt studiert?! », Die Tageszeitung: taz,‎ (ISSN 0931-9085, lire en ligne, consulté le )
  10. a et b Thibaut Madelin, « Kevin Kühnert, l'étudiant qui fait trembler la grande coalition », sur Les Echos, (consulté le )
  11. Nicolas Barotte, « Allemagne : Kevin Kühnert, emporté par le non à la coalition », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  12. « À Berlin, en tournée avec les Jeunes socialistes en campagne contre la grande coalition », sur Courrier international, (consulté le )
  13. « Life of the Party », sur TIME.com (consulté le )
  14. Thomas Wieder, « En Allemagne, le SPD embarrassé par la proposition de « collectiviser » BMW », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. a et b Pascale Hugues, « Allemagne : Kevin Kühnert, le jeune anticapitaliste qui veut nationaliser BMW », sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le )
  16. « Allemagne: Kevin Kühnert, le «jeune loup» du SPD, veut nationaliser BMW », sur Le Soir Plus, (consulté le )
  17. « Allemagne. Kevin Kühnert, figure montante du SPD », sur Courrier international, (consulté le )
  18. « Kevin Kühnerts Rücktritt: Ein Schlag für die SPD », sur Deutsche Welle, (consulté le )

Liens externes

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