Khatchik Ier Archarouni — Wikipédia

Khatchik Ier Archarouni
Խաչիկ Ա Արշարունի
Décès
Désignation 972
Fin 992
Prédécesseur Étienne III
Successeur Sargis Ier

Catholicos de l'Église apostolique arménienne


Khatchik Ier Archarouni ou Xač‘ik Ier Aršaruni (en arménien Խաչիկ Ա Արշարունի ; mort en 990/991 ou en 992[1]) est Catholicos de l'Église apostolique arménienne de 972 à 990/991 ou 992.

Khatchik Archarouni est l’aîné des neveux, fils d’une sœur, du Catholicos Ananias de Moks[2]. Il est élu Catholicos par les prélats d’obédience bagratide après la mort d’Étienne III de Sevan et il demeure seul Catholicos en 974 après la disparition de Vahan de Siounie.

Pendant son long pontificat, Khatchik Ier reprend la tradition de bâtisseurs des grands patriarches en confiant des travaux à l’architecte arménien Terdat, qui restaure le palais patriarcal d’Argina et dote la bourgade d’une cathédrale et de trois églises[3].

Le Catholicos protège également plusieurs docteurs religieux arméniens contemporains comme Hovhannès, commentateur des évangiles enseveli au couvent d’Aksigoms dans le Baséan, Hovsep, solitaire du Théléniq dans le canton de Nig, et Sargis, originaire d’Albanie du Caucase et célèbre pour son éloquence[4].

Le Catholicos intervient aussi dans la diplomatie arménienne, sous le règne de Smbat II d'Arménie : Khatchik Ier conclut avec Mamlân, émir d’Azerbaïdjan qui avait envahi le Vaspourakan mais qui devait faire face à un rival agressif installé à Dvin, un traité de paix favorable aux chrétiens.

L’historien contemporain Stépanos Taronetsi précise enfin que c’est à l’époque du « seigneur Khatchik » que débute le grand mouvement d’immigration des populations arméniennes vers l’Empire byzantin en Cappadoce, Cilicie et Syrie septentrionale. Dans les diocèses concernés, le Catholicos consacra d’ailleurs des évêques arméniens pour ses coreligionnaires[5].

Khatchik Ier meurt très âgé en 990/991[6] ou pendant l’hiver 992[7] et est inhumé à Argina.

Après sa disparition, le roi Gagik Ier d'Arménie réunit un grand concile présidé par Sahak, évêque d’Archarouniq, qui rassemble l’ensemble des évêques arméniens, tant ceux des royaumes indépendants que ceux siégeant dans les territoires contrôlés par l’Empire byzantin. L’assemblée procède à l’élection au siège pontifical d’un moine du couvent de Sévan qui devient le Catholicos Sargis de Sévan[8].

Notes et références

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  1. Selon Krikor Jacob Basmadjian, « Chronologie de l'histoire de l'Arménie », dans Revue de l'Orient chrétien, Bureaux des œuvres d'Orient, tome IX (XIX), Paris, 1914, « I. Les Catholicos, A. Les Caholicos d'Etchmiadzine », p. 360.
  2. Antoine-Jean Saint-Martin, Mémoires historiques sur l’Arménie, Paris, 1818, tome II, p. 441.
  3. Selon Asolik cité par René Grousset, Histoire de l’Arménie des origines à 1071 [détail des éditions], p. 488.
  4. René Grousset, op. cit., p. 488.
  5. René Grousset, op. cit., p. 488 & 523.
  6. Selon Stépanos Taronetsi suivi par Marie-Félicité Brosset.
  7. Selon Samuel d'Ani ; cf. René Grousset, op. cit., p. 452, note no 1.
  8. René Grousset, op. cit., p. 523.