Konya — Wikipédia

Konya
Konya
Administration
Pays Drapeau de la Turquie Turquie
Région Région de l'Anatolie centrale
Province Konya
Maire
Mandat
Uğur İbrahim Altay (AKP)
2019-2024
Préfet Vahdettin Özkan[1]
Code postal 42070
Indicatif téléphonique international +(90)
Plaque minéralogique 42
Indicatif téléphonique local 332
Démographie
Population 2 232 374 hab. (2019[2])
Densité 55 hab./km2
Géographie
Coordonnées 37° 51′ 56″ nord, 32° 28′ 57″ est
Altitude 1 026[3] m
Superficie 4 082 400 ha = 40 824 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Turquie
Voir sur la carte topographique de Turquie
Konya
Géolocalisation sur la carte : région de l'Anatolie centrale
Voir sur la carte administrative de la région de l'Anatolie centrale
Konya
Géolocalisation sur la carte : province de Konya
Voir sur la carte topographique de la province de Konya
Konya
Liens
Site de la mairie http://www.konya.bel.tr
Site de la province http://www.konya.gov.tr

Konya ou Konia[3], anciennement nommée Iconium, est une ville de Turquie, préfecture de la province du même nom.

Elle est traditionnellement connue pour ses tapis à motifs de maisons (en frise) et ses etliekmek, un plat proche de la pizza.

Elle abrite dans la mosquée d'`Ala' ad-Dîn le mausolée dynastique où sont enterrés huit sultans du sultanat d'Iconium, ainsi que le mausolée de Djalâl ad-Dîn Rûmî, appelé couramment Mevlana (« notre maître »), un mystique persan soufi, fondateur de l'ordre des derviches tourneurs.

Konya est l'ancienne Ikuna, puis Iconium[4], de l'Antiquité, capitale de la Lycaonie.

La colline de Ala et-Tin Tepesa, site de l'âge du cuivre du IIIe millénaire av. J.-C., elle est dominée successivement par les Hattis, les peuples de la mer, les Phrygiens, les Galates, les Cimmériens, les Perses, le royaume de Pergame. Elle est évangélisée par l'apôtre Paul et saint Barnabé entre 45 et 47, Paul revenant en 50 et 53[3] et c'est là qu'est née une des premières disciples, sainte Thècle d'Iconium[réf. nécessaire]. Au IIIe siècle, le phrygien était encore parlé à Iconium[3].

La ville est au centre du thème des Anatoliques. Du VIIe siècle au Xe siècle elle est au cœur de la lutte contre les califats omeyyade puis abbasside[3]. La ville est mise à sac en 1069[3]. Après la bataille de Manzikert, la ville est annexée par les Seldjoukides et devient, de la fin du XIe siècle à 1294, la capitale du sultanat de Roum[3]. Après le démembrement du sultanat, elle n’est qu’une ville secondaire de l'émirat karamanide[3].

En 1190, au cours de la troisième croisade, l'empereur germanique Frédéric Barberousse s'empare de la ville et bat l'armée principale turque lors d'une affrontement connu comme la bataille d'Iconium.

Au début du XIIIe siècle, Djalâl ed-Dîn Rumî s'installe à Konya. C'est là qu'il est enseveli[4]. La ville devient le siège central de la confrérie soufie des mevlevi (derviches tourneurs)[3].

Bajazid Ier annexe Konya à l'Empire ottoman en 1392. Elle est longtemps la résidence du prince exilé Djem (ou Zizim).

Tamerlan prend la ville en 1402. En 1467, elle est annexée par l’empire ottoman[3].

Époque contemporaine

[modifier | modifier le code]

Ibrahim Pacha, fils de Méhémet Ali, vice-roi d'Égypte, y remporte, le , une grande victoire sur les troupes du sultan Mahmoud II (voir Bataille de Konya).

Vers la fin de l'époque ottomane, elle est la capitale du vilayet de Konya et une étape importante du chemin de fer Berlin-Bagdad.

Transport ferroviaire

[modifier | modifier le code]

La ligne de chemin de fer à grande vitesse Ankara-Konya permet de relier les deux villes en 1 h 30 depuis .

Transport aérien

[modifier | modifier le code]

La ville de Konya est desservie par l'aéroport de Konya (Konya Havaalanı, en turc) (code IATA : KYA • code OACI : LTAN) situé à 18 kilomètres au nord-est du centre-ville.

Konya comprend quelques gratte-ciel dont le plus haut est la Seljuk Tower qui atteint 163 m.

Personnalités liées à Konya

[modifier | modifier le code]
Une vue de l'avenue Nalçacı, à Konya

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. (tr) « Konya Valisi Vahdettin Özkan », sur konya.gov.tr (consulté le ).
  2. « nvi.gov.tr/konya/2019-yili-kon… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  3. a b c d e f g h i et j Nikita Elisséeff, « Konya ou Konia, anc. Iconium », Encyclopedia Universalis, consulté le 11 novembre 2024.
  4. a et b (en) Annemarie Schimmel, Rumi's world : the life and work of the great Sufi poet, Boston : Shambhala, (ISBN 978-0-87773-611-0, lire en ligne), p. 1

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • (de) Ramazan Özgan, Die kaiserzeitlichen Sarkophage in Konya und Umgebung, R. Habelt, Bonn, 2003, 92 p.-[66] p. de pl. (ISBN 3-7749-3195-X)
  • (en) B. H. McLean (dir.), Greek and Latin inscriptions in the Konya Archaeological Museum, British Institute of Archaeology at Ankara, Londres, 2002, XVI-134 p. (ISBN 1-898249-14-8)
  • Michel Balivet, Konya : la ville des derviches tourneurs, CNRS, Paris, 2001, 124 p. (ISBN 2-271-05541-5)
  • Marthe Bernus Taylor, Charlotte Maury et Matthieu Pinette, Konya et le règne des Seldjoukides : exposition, Musée de Picardie à Amiens, du au , Musée de Picardie, Amiens, 1999, 56 p. (ISBN 2-908095-21-1)
  • Mehmet Önder, Les musées de Konya, Yeni Kitap, Konya, 1964, 35 p.
  • Eva de Vitray-Meyerovitch, Konya ou la Danse Cosmique, éd. Renard, 1990, 185 p. (ISBN 2-907963-03-1)

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]