Kuni Matsuo — Wikipédia

Kuninosuke Matsuo
Image illustrative de l’article Kuni Matsuo
Kuni Matsuo dessiné par Tsugouharu Foujita, 1940

Surnom Kuni Matsuo
Naissance
Préfecture de Shizuoka
Décès (à 75 ans)
Profession Journaliste
Autres activités Traducteur
Écrivain
Médias actuels
Pays France et Japon
Média Presse écrite
Historique
Presse écrite Yomuiri shinbun, Revue Franco-Nippone, Cahier bleu et France-Japon

Kuninosuke Matsuo (松尾邦之助), plus connu sous le pseudonyme de Kuni Matsuo, né le et mort le , est un journaliste, écrivain et traducteur japonais.

Kuninosuke Matsuo, nait le [1], dans la province de Shizuoka, au Japon. Son père, passionné de littérature, écrit des haï-kaï.

À l'age de 21 ans, il part pour Tokyo afin d'étudier le français à l’École des langes étrangères. Il a Albert Maybon comme professeur.

En 1922, il arrive à Paris et étudie les lettres à l’Université de Paris. Il a pour professeurs Daniel Mornet, Paul Fauconnet et René Worms[2].

En 1929, à Tokyo, Kuni Matsuo fonde avec Ryuko Kawaji, l'association Daisan-Keijdoméi afin de promouvoir la littérature française au Japon[3].

, il devient membre du comité exécutif du Rapprochement intellectuel franco-nippon, aux côtés de Sylvain Lévi, Albert Maybon, Émile Steinilber-Oberlin, René Maublanc et Seiji Ikoumi[4].

À l'été 1934, à Tokyo, il fonde avec Renzo Sawada, un groupe parlementaire franco-japonais, présidé par le prince Tokugawa Iesato[5].

le , à la Galerie Charpentier, il participe au vernissage d'une exposition de peinture japonaise sur soie[6],[7], organisé par le Comité franco-japonais[6]. Évènement qui réunit l'ambassadeur Naotake Satō, son secrétaire Tadakatsu Suzuki (ja)[Qui ?], les peintres : Miçao Kono (ja)[Qui ?] et Kiyoshi Hasegawa, ainsi que les auteurs: Kikou Yamata, Lionello Fiumi et Alfred Smoular[7].

En , Kuni Matsuo quitte la France pour le Japon[8]. Il décède le [1].

Kuni Matsuo (à gauche) avec Émile Steinilber-Oberlin vers 1928.

Carrière journalistique et littéraire

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Kuni Matsuo est rédacteur en chef de la Revue Franco-Nipponne[9]. Présidée par un certain Akimassa Nakanishi[10],[11], elle est située au 7 de la rue du Débarcadère et son 1er numéro paraît le . Le peintre Foujita, conseiller artistique de cette dernière, illustre plusieurs de ses numéros[11].

Il écrit occasionnellement dans le journal Comœdia[12],[9],[13] et passe à son antenne, Radio Comœdia le [14].

À partir du début des années 1930, il est correspondant à Paris du journal Yomiuri shinbun[2].

Il fait partie des membres fondateurs de la revue Cahier bleu, basée au 36 rue Notre-Dame-de Lorette, dont le premier numéro parait le [15]

En 1934, il fonde, avec Alfred Smoular, la revue France-Japon[16], dont les bureaux sont situés au 136 avenue des Champs-Élysées[17]. Kuni Matstuo en est le rédacteur en chef[18].

Il traduit de nombreux livres du japonais au français[19],[20] et du français au japonais[19].

Positionnement politique

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En , 6 mois avant que l'empire du Japon ne rejoigne les forces de l'Axe lors du pacte tripartite, Kuni Matsuo s'exprime auprès du quotidien La Liberté. Il déplore les mauvaises relations diplomatiques avec l'Angleterre et la France, l'incrimination de son pays par ces deux nations. Il se dit admiratif de la civilisation française tout en désavouant sa politique et admiratif de la discipline du peuple allemand mais déplore son machiavélisme[19].

Publications

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  • Les sectes bouddhiques japonaises: histoire, doctrines philosophiques, textes, les sanctuaires, Les Éditions G. Crès, 1930 (coécrit avec Émile Steinilber-Oberlin).
  • Histoire de la littérature japonaise des temps archaïques à 1935, Éditions Edgar Malfère, 1935[20](en collaboration avec Alfred Smoular et Ryuko Kawaji[21][réf. non conforme]).
  • Anthologie des poètes japonais contemporains, Mercure de France, 1939[22].

Traductions

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Du japonais au français :

  • Les chansons des Geishas, 1926? 1927?[23].
  • Le Masque, 1927[24].
  • Les Haï Kaï de Kikakou, Les Éditions G. Crès, 1927.
  • Les Notes de l'oreiller, Éditions Stock, 1928.
  • Drames d'amour, Éditions Stock, 1929[20].
  • Le livres des Nôs, drames légendaires du vieux Japon, 1929 (avec Émile Steinilber-Oberlin)[25].
  • Le prêtre et ses disciples, Les éditions Rieder, 1932.
  • Le Bouddhisme, Félix Alcan, 1935.
  • Haïkai de Bashô et de ses disciples, Institut international de coopération intellectuelle, 1936[20].
  • Le double suicide du Tribeyama, 1936[26].
  • La Saison du soleil, Éditions Julliard, 1957[20].

Du français au japonais :

  • Paris, 1929.
  • Croquis de Paris, 1934[19].

Dans Comœdia :

  • UZA, grand acteur du théâtre classique japonais est à Paris, 13 juillet 1928[12]
  • Le Japon est-il fasciné par l'Amérique et la nouvelle Russie, 24 juillet 1929[9]
  • Comment « Topaze » a été apprécié au Japon, 5 juillet 1931[13]

Autres :

  • Il nous est impossible de témoigner la moindre confiance à l'Allemagne, La Liberté, 17 mars 1940[19]

Notes et références

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  1. a et b (en) « Kuninosuke Matsuo », sur www.wikidata.org (consulté le ).
  2. a et b Frédéric Lefèvre, « Kuni Matsuo, actif agent du rapprochement intellectuel franco-japonais », La République,‎ (lire en ligne)
  3. « L’Intransigeant  », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le ).
  4. « L’Œuvre  », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le ).
  5. « Journal des débats politiques et littéraires  », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le ).
  6. a et b « Comœdia  », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le ).
  7. a et b « Comœdia  », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le ).
  8. « Le Matin  », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le ).
  9. a b et c « Comœdia  », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le ).
  10. Magali Bossi, « Haïku et pédagogie : le cas René Maublanc », sur Transposito.org, (consulté le )
  11. a et b Sylvie Buisson, Léonard-Tsuguharu Foujita, p. 21, 285, 590, 591 et 596.
  12. a et b « Comœdia  », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le ).
  13. a et b « Comœdia  », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le ).
  14. « Comœdia  », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le ).
  15. « Marianne  », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le ).
  16. Marc Rigaudis, Japon, mépris… passion : Regards de la France sur le Japon de 1945 à 1995, L'Harmattan, p. 83-89.
  17. « Journal des débats politiques et littéraires  », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le ).
  18. André Leroi-Gourhan, Pages oubliées sur le Japon (2-84137-155-7), p. 29.
  19. a b c d et e « La Liberté  », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le ).
  20. a b c d et e « Kuni Matsuo (1899-1975) », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  21. « retronews.fr », sur www.retronews.fr (consulté le ).
  22. « L’Intransigeant  », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le ).
  23. « Comœdia  », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le ).
  24. « Le Journal  », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le ).
  25. « L'Europe nouvelle  », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le ).
  26. « Le Petit Provençal  », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le ).

Liens externes

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