L'Ami du peuple (1789) — Wikipédia

L'Ami du peuple
Numéro attaquant Necker.
Format
Langue
Fondateur
Genre
Date de création
Périodicité
Quotidien irrégulier
Date de fin
23 septembre 1792
Date de dissolution
Pays
France
ISSN
1967-4473
2418-5671Voir et modifier les données sur Wikidata

L'Ami du peuple est un journal politique français de la période révolutionnaire, créé et publié par Marat de 1789 à 1792, pour être remplacé par Le Journal de la République française.

Il paraissait aussi sous forme de placards, signés « L'Ami du peuple », affichés sur les murs de Paris.

Le premier numéro, daté du , le journal porte le nom de Le Publiciste parisien[1]. Après cinq numéros et une évolution de son contenu, il change de titre et devient L'Ami du Peuple, le [2]. Ce nom va se confondre avec celui de son créateur et rédacteur.

Interruptions

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Marat porté en triomphe par le peuple après son acquittement par le Tribunal révolutionnaire. Gravure anonyme de 1793.

Marat est cité à comparaître devant le tribunal du Châtelet pour « excitations aux violences ». Ses insultes dans le no 97 () contre M. Bouchet d'Argis, conseiller au Châtelet chargé de l'affaire, lui valent un décret de prise de corps (arrestation) signé par le maire de Paris Jean Sylvain Bailly. Trois mois durant, Marat se cache à Paris, puis s'exile à Londres, pour revenir entre le 10 et le . Pendant son absence, des exemplaires contrefaits sont publiés, en particulier par un M. Vaudin qui a publié trente numéros.

Marat commence à publier un second journal, le Junius français, dont le premier numéro est daté du , et imprimé par Anne Félicité Colombe, de juillet 1790 à mars 1791[3].

Le , jour de l'acceptation de la constitution par Louis XVI, Marat quitte la France pour échapper au graveur Maquet dont il a séduit la femme pendant que celui-ci lui donnait asile, pour s'établir à Londres. L’Ami du peuple du est daté de Clermont-de-L'Oise, celui du 23 de Breteuil, celui du 27 d'un hameau proche d'Amiens, puis il revient à Paris.

La parution s'interrompt le et reparaît après une interruption de quatre mois, grâce à l'argent et l'aide de Simone Évrard, devenue sa compagne, dont le beau-frère travaillait dans un des ateliers qui l'imprimait.

Pendant l'interruption, Marat a publié le le prospectus d'un nouveau journal, l’École du citoyen dont le premier numéro n’a jamais paru.

La publication s'arrête définitivement, après trois années et 685 numéros, au numéro daté du .

L’Ami du peuple a continué sa parution, sous le titre Journal de la République française, dont le premier numéro paraît sans date le , jour de la proclamation de la République par la Convention[4]. François-Vincent Raspail a fondé, lors de la Révolution française de 1848, un journal intitulé L’Ami du peuple[5].

  • « Aux Armes ! C'en est fait de nous ! », le

Notes et références

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  1. Alfred Bougeart, 1865, p. 184
  2. Alfred Bougeart, 1865, p. 186
  3. Frédéric Braesch, Le Père Duchesne d'Hébert : édition critique avec une introduction. Les Origines. La Constituante, t. 1, Paris, Sirey, coll. « Société d'histoire de la Révolution française », , p. 74.
  4. Funck-Brentano
  5. Jonathan Barbier, « François-Vincent Raspail ou « L’Ami du Peuple » en 1848 », dans Edward Castleton et Hervé Touboul, Regards sur 1848, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, , 416 p., 21 cm (ISBN 978-2-84867-539-8, OCLC 932068713, DOI 10.4000/books.pufc.22644), p. 339-60.

Bibliographie

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Liens externes

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