Léon-Ignace Mangin — Wikipédia

Léon-Ignace Mangin
Image illustrative de l’article Léon-Ignace Mangin
Saint, prêtre, missionnaire, martyr
Naissance ,
Verny, France (Second Empire)
Décès
Zhujiahe, Dynastie Qing
Nationalité français
Ordre religieux Compagnie de Jésus
Vénéré à Zhujiahe
Béatification , à Rome, par le pape Pie XII
Canonisation , à Rome, par le pape Jean-Paul II
Vénéré par Jésuites chinois
Fête 9 juillet

Saint Léon-Ignace Mangin (qui adopta le nom chinois de 任德芬), né le à Verny, en Moselle (France) et mort le à Zhujiahe (朱家河), Hebei (Chine), est un prêtre missionnaire jésuite en Chine qui fut massacré au cours de la révolte des Boxers. Il est liturgiquement commémoré par l'Église catholique comme saint et martyr le (avec le groupe des 120 martyrs de Chine) et le 20 juillet individuellement.

Éléments de biographie

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Premières années

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Fils d'un juge de paix, Léon Mangin fait ses humanités aux collèges de Metz et d'Amiens avant d'entrer dans la Compagnie de Jésus, à Saint-Acheul, le . Les lois Jules Ferry de 1881 le contraignent à terminer ses études de philosophie au théologat jésuite de Louvain en Belgique. Il part en Chine en 1882[1],[2]. Il est le cousin de Antoine-Nicolas Braun et de Pierre-Victor Braun fondateurs d'ordre religieux.

Mort et martyre

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Léon Mangin est envoyé en mission dans un petit village (King-Tcheou (景州)) de 400 habitant. Mais après les premières attaques des Boxers, beaucoup d'autres chrétiens se réfugient dans ce village qui va compter jusqu'à 3 000 habitants. Le Père Mangin appelle alors un ancien confrère, le Père Paul Denn, qui réside dans un village voisin (à Koutcheng). Ensemble, ils organisent la défense du village. Les Boxers attaquent en mais les habitants résistent et parviennent à repousser l'attaque. Trois jours plus tard, le 20 juillet, une nouvelle attaque parvient à forcer les défenses du village[1],[2],[3].

Les prêtres ont rassemblé les femmes et les enfants dans l'église et y célèbrent la messe quand les boxeurs enfoncent les portes de l'édifice. Ils proposent alors d'épargner la vie de ceux qui renonceraient à la foi chrétienne. Quelques un acceptent. Les autres sont massacrés. Le père Mangin est en train de donner la communion. Une paroissienne, Marie Zhou Wuzhi, tente de s'interposer pour protéger le prêtre. Elle est tuée d'un coup de fusils. Le père Mangin est tué à son tour[1],[2],[3].

Vénération et souvenir

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Leur procès en béatification est ouvert en Chine par Henri Lécroart, dès l'année 1928. Avec trois autres jésuites, Modeste Andlauer (1847-1900), Paul Denn (1847-1900) et Rémy Isoré (1852-1900) Léon Magin est béatifié le à Rome par le pape Pie XII. Cinquante-deux laics ou religieux chinois sont également béatifiés (âgés de 9 à 79 ans)[2].

Léon Mangin est canonisé en compagnie de cent-vingt martyrs de Chine, le à Rome, par le pape Jean-Paul II. Liturgiquement, le groupe des martyrs est commémoré le 9 juillet (fête des martyrs chinois)[4]. Le père Mangin, le père Paul Denn et la laïc Marie Zhou Wuzhi sont fêtés spécifiquement le 20 juillet[2],[3].

Notes et références

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  1. a b et c « Le martyrologe romain fait mémoire de Saint Léon-Ignace Mangin », Magnificat, no 248,‎ , p. 278.
  2. a b c d et e (it) Fabio Arduino, « San Leone Ignazio Mangin Sacerdote gesuita, martire », sur santi e beati, (consulté le ).
  3. a b et c « Saints Léon-Ignace Mangin et Paul Denn Jésuites français missionnaires, martyrs en Chine et leurs compagnons (+ 1900) », sur Nominis (consulté le ).
  4. « Saints Augustin ZhaoRong et ses compagnons Martyrs en Chine », sur Nominis (consulté le ).

Articles connexes

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Liens externes

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