Léon Betoulle — Wikipédia

Léon Betoulle
Illustration.
Léon Betoulle en 1914.
Fonctions
Maire de Limoges

(9 ans et 28 jours)
Prédécesseur Georges Guingouin
Successeur Louis Longequeue

(28 ans, 8 mois et 22 jours)
Prédécesseur Émile Dantony
Successeur André Faure
Sénateur français

(17 ans, 5 mois et 17 jours)
Circonscription Haute-Vienne
Groupe politique SOC
Député français

(18 ans, 6 mois et 23 jours)
Élection 6 mai 1906
Réélection 24 avril 1910
26 avril 1914
16 novembre 1919
11 mai 1924
Circonscription Haute-Vienne
Législature IXe, Xe, XIe, XIIe et XIIIe (Troisième République)
Groupe politique SOC
Prédécesseur Émile Labussière
Biographie
Nom de naissance Léonard Betoulle
Date de naissance
Lieu de naissance Limoges (Haute-Vienne)
Date de décès (à 85 ans)
Lieu de décès Limoges (Haute-Vienne)
Nationalité française
Parti politique SFIO puis PSD
Religion Catholicisme
Résidence Haute-Vienne

Léon Betoulle
Maire de Limoges

Léonard (Léon) Betoulle est un homme politique français, né le à Limoges où il est mort le . Socialiste, maire de Limoges, il détient un des records de longévité à la tête d'une mairie, avec 38 années cumulées (1912-1941 et 1947-1956). Il est aussi le cofondateur du journal Le Populaire.

Né au quartier du Sablard, Léon Betoulle est d'origine populaire : sa mère était couturière et elle élevait seule son enfant. Élève sérieux, il devient employé du porcelainier Théodore Haviland[1].

Membre de la SFIO, il participe en 1905, au lancement du journal Le Populaire du Centre.

Conseiller municipal puis adjoint au maire de Limoges, Émile Labussière, il démissionne en 1906 et conduit une liste composée de nombreux élus démissionnaires de la majorité sortante, mais il est battu par le conservateur François Chénieux. Il conquiert finalement la mairie en 1912 en battant le Docteur Adrien Desbrières[2]. Il est réélu en 1919, 1925, 1929 et 1935.

Il est député de la Haute-Vienne de à , où il devient sénateur du même département. Il a également été président du conseil général de la Haute-Vienne de 1929 à 1940.

Durant ses premiers mandats de maire, il modifie considérablement le visage de la ville, en décidant notamment la destruction et le remplacement de plusieurs vieux quartiers insalubres comme le Viraclaud et le Verdurier, permettant la réalisation de la rue Jean-Jaurès, notamment. Figure du socialisme municipal, il engage également de nombreux programmes de construction de logements, en créant l'Office public des habitations bon marché en 1919, dont les réalisations les plus emblématiques sont la cité-jardin de Beaublanc, la cité Casimir-Ranson ou la cité des Coutures[2].

En 1940, il vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, mais il est révoqué de la mairie avec son conseil municipal en 1941. Critiqué par la Résistance, notamment communiste, mais pas seulement, il reste à l'écart de la vie publique après la Libération. Il parvient toutefois à reconquérir son poste en 1947 et le conserve jusqu'à sa mort en 1956, après avoir été réélu une dernière fois en 1953. Léon Betoulle ne cassa pas la dynamique entreprise par l’équipe municipale de Georges Guingouin en 1947. En ce sens, en 1951, l’ancien Stade Jean-Jaurès est remplacé par un stade de Football-Rugby, moderne pouvant accueillir plus de 12 000 spectateurs. À ce moment, le sport est privé d'une « salle couverte » municipale. Malgré les charges répétitives d’Albert Chaminade, elle ne suffiront pas à convaincre la municipalité de construire cet outil[3]. Il avait également été exclu de la SFIO et avait rejoint le Parti socialiste démocratique, structure d'accueil des socialistes compromis sous le régime de Vichy.

Il affirmera en 1956, peu de temps avant sa mort : « J'ai peut-être commis des erreurs, mais jamais une mauvaise action. J'ai travaillé inlassablement pour ma ville. »[4]

La place de la mairie de Limoges portait son nom jusqu'en décembre 2021, au moment où une décision controversée renomme cette place[5]. Une stèle en sa mémoire est apposée sur le côté de la mairie.

Sa dépouille repose au cimetière de Louyat. Ses obsèques avaient été célébrées avec solennité[6].

Notes et références

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  1. Justinien Raymond, « BETOULLE Léon - Maitron », sur maitron.fr (consulté le )
  2. a et b Laurent Bourdelas, Histoire de Limoges, Geste, La Crèche, 2014.
  3. « Stade Municipal de Beaublanc », sur monballonorange.wordpress.com, (consulté le )
  4. François Adeline, Haute-Vienne, la guerre secrète, 2006.
  5. Maryline Rogerie, « Politique - La mairie de Limoges change d'adresse ! », sur www.lepopulaire.fr,
  6. Patrice Herreyre, « Histoire - Les obsèques du maire de Limoges Léon Betoulle en 1956, des obsèques dignes d'un chef d'État », sur www.lepopulaire.fr,

Bibliographie

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  • « Léon Betoulle », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
  • Patrice Meraud, Un aspect de la carrière politique de Léon Betoulle. L'accession d'un socialiste à la mairie de Limoges (1900-1912), Université de Limoges, 1987.
  • Laurent Bourdelas, Histoire de Limoges, Geste Éditions, 2014.

Liens externes

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