Léon Nafilyan — Wikipédia

Léon Nafilyan
Léon Nafilyan dans son cabinet du 9 square Alboni (Paris 16e)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 59 ans)
NiceVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Լևոն ՆաֆիլեանVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
française (à partir de )
ottomaneVoir et modifier les données sur Wikidata
Domicile
Paris (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activité
Autres informations
Archives conservées par
Œuvres principales

Léon Nafilyan (en arménien Լևոն Նաֆիլեան) est un architecte français d'origine arménienne né à Constantinople en 1877 et mort à Nice en 1937[2]. Diplômé de l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, il mena ses activités essentiellement en France et en Égypte, mais également en Turquie, en Arménie, en Syrie, au Liban et en Éthiopie[3].

Bien qu'il se soit principalement orienté vers l'architecture domestique dans la seconde moitié de sa carrière, il est l'auteur de nombreuses églises pour les communautés arméniennes de France, d'Égypte et d'Éthiopie. Il est également l'architecte de la Maison des étudiants arméniens de la Cité internationale universitaire de Paris[4].

Biographie et formation

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Léon Nafilyan naît le à Constantinople (l'actuelle Istanbul). C'est de la forte communauté arménienne présente dans cette ville que sont issus sa mère et son père. Ce dernier, Andon (ou Antoine) Nafilyan, est médecin militaire, diplômé de la faculté de médecine de Paris.

Léon est envoyé faire ses études secondaires à Paris, où il est pensionnaire au collège Sainte-Barbe. Titulaire du baccalauréat, il entre à l'École nationale supérieure des beaux-arts en 1900, en qualité d'élève étranger, dans l'atelier d'Edmond Paulin[5]. Après avoir obtenu une première médaille pour un projet destiné à la célébration du centenaire de la Villa Médicis, il est diplômé de l'École le .

Il retourne alors à Constantinople, où il collabore à des travaux d'aménagement sur les rives du Bosphore[2]. Puis il voyage en Asie mineure, en Arménie et en Syrie, avant de revenir dans sa ville natale, où il se marie en 1911[2] avec Alitz (ou Alice) Portugal.

Le jeune couple part pour l'Égypte, où il restera quelques années[2]. C'est l'occasion pour Nafilyan de participer à la construction de plusieurs immeubles[2], et de s'imprégner de l'art égyptien. Alitz et Léon retournent une dernière fois à Constantinople, avant de quitter précipitamment la ville pour Paris en 1915, sous la pression des événements politiques[3].

Marie donne le jour à leur premier fils, Mélik, en à Lausanne, sur le chemin de l'exil. Ils s'établissent définitivement à Paris en 1917[2]. C'est en 1922 que naît Michaël, leur second fils.

Dès lors, c'est de Paris que Nafilyan supervisera les commandes qu'il doit satisfaire dans les différents pays du Proche-Orient. Mais ce sont les commandes parisiennes, ou de la proche banlieue, qui accaparent principalement l'architecte. Au moins au début, ses clients sont en grande partie issus de la communauté arménienne de Paris. Il expose d'ailleurs, en 1927, avec d'autres artistes arméniens originaires de Turquie, à la Galerie Georges Petit de Paris.

Érudit et amateur d'art, Léon Nafilyan est aussi un bibliophile[3]. Parmi les ouvrages rares qu'il collectionne, son goût personnel le conduit notamment à acquérir des livres de voyages concernant le monde oriental. La littérature gréco-romaine et la civilisation antique en général sont également très présents dans sa bibliothèque[5]. Une partie de sa collection est passée en vente à l'Hôtel Drouot en 2000 ; un catalogue a été édité à cette occasion.

En 1931, Léon et sa femme sont naturalisés Français[2].

Léon Nafilyan meurt le à Nice, où il s'était retiré à la fin de sa vie.

Son style architectural témoigne de ces différents horizons, entre influence orientale (surtout présente dans le décor) et tradition française. Il fut proche de l'esthétique Art déco à la fin de sa carrière.

Projets et réalisations

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Immeuble 21 Rue Raynouard
  • Église Saint-Grégoire-l'Illuminateur, Héliopolis, Le Caire

Notes et références

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  1. « https://archiwebture.citedelarchitecture.fr/fonds/FRAPN02_NAFLE » (consulté le )
  2. a b c d e f et g « Fonds Nafilyan, Léon (1877-1937) », sur archiwebture.citedelarchitecture.fr
  3. a b et c Archives familiales
  4. (en) « Discover the Maison des étudiants arméniens »
  5. a et b Sabine Vazieux, Léon Nafilyan, architecte, 1877-1937, Université Paris IV, 1995. 2 volumes

Liens externes

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