La Charce — Wikipédia

La Charce
La Charce
L'Oule à La Charce.
Blason de La Charce
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Nyons
Intercommunalité Communauté de communes des Baronnies en Drôme Provençale
Maire
Mandat
Pascal Cirer-Methel
2020-2026
Code postal 26470
Code commune 26075
Démographie
Gentilé Charçois, Charçoises
Population
municipale
24 hab. (2021 en évolution de −31,43 % par rapport à 2015)
Densité 2,5 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 28′ 17″ nord, 5° 27′ 05″ est
Altitude Min. 584 m
Max. 1 327 m
Superficie 9,43 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Nyons et Baronnies
Législatives Troisième circonscription

Rémuzat (avant mars 2015)

Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
La Charce
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
La Charce
Géolocalisation sur la carte : Drôme
Voir sur la carte topographique de la Drôme
La Charce
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-Rhône-Alpes
La Charce

La Charce est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Localisation

[modifier | modifier le code]

La Charce est un village du Diois, situé à 6 km de la Motte-Chalancon, près de la limite des Hautes-Alpes.

Géologie et relief

[modifier | modifier le code]

Le Serre de l'Âne situé entre la Charce et La Motte-Chalancon est un site géologique important :

  • Des strates de calcaire et de marne sont clairement visibles et forment un paysage remarquable.
  • Le site devrait bientôt[Quand ?] se voir attribuer le titre de « clou d'or », référence internationale marquant la limite de la couche géologique du hauterivien (Jean-Luc NOTHIAS, Le Figaro du 19/8/2018 page 10).

Hydrographie

[modifier | modifier le code]

La commune surplombe la vallée de l'Oule, affluent de l'Eygues.

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 947 mm, avec 7,4 jours de précipitations en janvier et 5,1 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Bellegarde-en-Diois à 8 km à vol d'oiseau[3], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 016,9 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Voies de communication et transports

[modifier | modifier le code]

Au , La Charce est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle est située hors unité urbaine[8] et hors attraction des villes[9],[10].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (64,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (79,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (37 %), zones agricoles hétérogènes (35,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (15,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (12,2 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine

[modifier | modifier le code]

Le vieux village est sur une butte rocheuse[12].

Attestations

[modifier | modifier le code]

Dictionnaire topographique du département de la Drôme[13] :

  • 1183 : mention de l'église Notre-Dame : Sancta Maria de Carcere (Masures de l'Isle Barbe, 118).
  • 1220 : La Charcer (cartulaire de Die, 62).
  • 1242 : mention de l'église Notre-Dame : Sancta Maria de Carceris (cartulaire de l'Isle Barbe).
  • 1251 : Castrum Sanctae Mariae de Carcere / Carcerem (Masures de l'Isle-Barbe, 173).
  • 1625 : Charssia (archives de la Drôme, E 4647).
  • 1641 : La Charsse (pouillé de Gap).
  • 1891 : La Charce, commune du canton de Rémuzat.

Étymologie

[modifier | modifier le code]

Le nom « Charce » viendrait de carce signifiant « prison ». Certains en déduisent qu'il y eut des geôles en ce lieu[réf. nécessaire].

Certains pensent que le nom « Charce » viendrait de l'oronyme pré-indo-européen *cars désignant des reliefs calcaires et notamment leurs formes particulières d'érosion (cf. karst). On retrouve cette racine dans les villages de Charcier (Jura) et Charcenne (Haute-Saône) ainsi que dans le Charsac, petit ruisseau drômois[réf. nécessaire].

Du Moyen Âge à la Révolution

[modifier | modifier le code]

La seigneurie[13] :

  • La terre est du patrimoine des abbés de l'Isle-Barbe.
  • Inféodée aux Mévouillon.
  • Inféodée par les Mévouillon aux Isoard.
    • Les Reigners (héritiers des Isoard)
  • 1305 : les Mévouillon vendent leurs droits de suzeraineté aux comtes de Provence.
  • 1324 : la terre passe des Reyniers aux comtes de Provence .
  • 1348 : les comtes de Provence vendent le tout aux Agoult.
  • Passe (par mariage) aux Montauban (au XVe siècle[12])
  • Vers la fin du XVIe siècle : passe aux La Tour-Gouvernet, derniers seigneurs.

1542 (démographie) : quinze habitants[13].

Avant 1790, la Charce était une communauté du ressort du parlement et de l'intendance d'Aix, viguerie et recette de Sisteron, formant une paroisse du diocèse de Gap, dont l'église était dédiée à Notre-Dame, et dont les dîmes appartenaient au prieur de Saint-May[13].

De la Révolution à nos jours

[modifier | modifier le code]

La commune de la Charce fait partie du canton de Rémuzat depuis 1790[13].

Politique et administration

[modifier | modifier le code]

Tendance politique et résultats

[modifier | modifier le code]

Administration municipale

[modifier | modifier le code]

Liste des maires

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 1983 En cours Laurent Haro[14] DVD Retraité

Rattachements administratifs et électoraux

[modifier | modifier le code]

Politique environnementale

[modifier | modifier le code]

Finances locales

[modifier | modifier le code]

Population et société

[modifier | modifier le code]

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].

En 2021, la commune comptait 24 habitants[Note 1], en évolution de −31,43 % par rapport à 2015 (Drôme : +2,94 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
238209232242251239232217240
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
204189180190188181162129127
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
12311312710395971047980
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
524647383648434430
2015 2020 2021 - - - - - -
352524------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

[modifier | modifier le code]

Manifestations culturelles et festivités

[modifier | modifier le code]
  • Fête : premier dimanche de septembre[12].

Services et équipements

[modifier | modifier le code]

En 1992 : lavande, ovins, caprins[12].

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
  • Restes du château (classé IMH) du XVIe siècle : façade avec deux tours[12].
    • Le château du XVIe siècle se dresse sur un petit promontoire à la confluence de l'Oule avec l'Establet. Il a été le lieu de villégiature de Philis de La Charce, une héroïne du Dauphiné, qui, en 1692, aurait arrêté la progression des troupes du duc de Savoie[réf. nécessaire].
    • Il a conservé fort belle allure en retrouvant notamment sa toiture depuis son acquisition par la mairie de La Charce[réf. nécessaire].
  • Tour situant la frontière entre Drôme et Hautes-Alpes[12].
  • Église composite[12].

Patrimoine culturel

[modifier | modifier le code]

Patrimoine naturel

[modifier | modifier le code]
  • Détroit sauvage d'Establet[12].
  • Vallée de l'Oule[12].
  • Non loin de La Charce se trouvent les gorges de Pommerol, l'une des merveilles du Dauphiné, les falaises de Rémuzat et de Saint-May où les vautours ont été réintroduits récemment.

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Héraldique, logotype et devise

[modifier | modifier le code]
Blason de La Charce

de sinople à un bourg de plusieurs maisons d'argent, ajourées de sable[19].

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]

Notes et cartes

[modifier | modifier le code]
  • Notes
  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre La Charce et Bellegarde-en-Diois », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Bellegarde-en-Diois », sur la commune de Bellegarde-en-Diois - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Bellegarde-en-Diois », sur la commune de Bellegarde-en-Diois - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  8. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  9. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  12. a b c d e f g h i j et k Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), La Charce.
  13. a b c d et e J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 70.
  14. La Charce sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de la Drôme (consulté le 14 novembre 2014).
  15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  19. Armorial des communes de la Drôme