La Gauche forte — Wikipédia
La Gauche forte | |
Présentation | |
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Fondateur | Yann Galut, Patricia Schillinger |
Fondation | janvier 2013 |
Idéologie | Gauche, social-démocratie, socialisme, antiracisme, laïcité, défense des valeurs républicaines |
Couleurs | rouge, blanc |
La Gauche forte est un club de réflexion interne au Parti socialiste créé en par le député Yann Galut et la sénatrice Patricia Schillinger. Sa vocation est de constituer une cellule de riposte aux arguments du Front national et à la droitisation d'une partie de l'UMP. Il était composé de parlementaires, d'élus locaux et de militants et sympathisants du Parti socialiste[1].
Son slogan était : « La Force, quand elle sert la Justice, est une vraie valeur de gauche »[2].
Visible jusqu'en 2015, le club n'a plus d'activité publique depuis 2017, avec la défaite de Yann Galut ou d'Alexis Bachelay aux législatives et le passage de Patricia Schillinger à LREM.
Objectifs
[modifier | modifier le code]Selon son fondateur, ce think tank a été fondé pour « réagir à la montée en puissance de la radicalisation de l’UMP, poursuivie pendant les législatives et lors de la campagne pour la présidence du parti de Jean-François Copé »[3]. Dans son manifeste, paru dans le journal Libération du , le collectif se définit comme « un pôle opérationnel de riposte qui rend coup sur coup, sur tous les sujets », et qui va « mener la bataille idéologique en première ligne pour stopper la progression des idées xénophobes dans le pays et renforcer les valeurs de gauche »[2],[4],[5]. Il se positionne également comme un contrepoids à La Droite forte, une motion interne à l'UMP, ainsi qu'à d'autres clubs internes au PS comme La Gauche populaire[6].
En outre, La Gauche forte affirme soutenir l'action du président de la République d'alors François Hollande en relayant de manière pédagogique sa politique sur le terrain et dans les médias[2]. Enfin, elle élabore ainsi des propositions dans trois domaines principaux : en matière fiscale, en prônant des réformes fiscales ; la réaffirmation des valeurs républicaines et démocratiques, notamment à l'école, et la réappropriation par la gauche de la notion de patriotisme ; la nécessité de redonner confiance en la construction européenne[2]. En , le collectif réunit la Ministre de la Justice Christiane Taubira et le Ministre de l'Intérieur Manuel Valls à l'Assemblée nationale pour une conférence sur les extrémismes[7].
Prises de position
[modifier | modifier le code]Le collectif publiait régulièrement des tribunes dans les grands quotidiens nationaux, notamment Libération et Le Monde. Ainsi, en , La Gauche forte dénonce dans les médias la volonté de l'UMP, à travers les propos de son président Jean-François Copé, de remettre en cause le droit du sol, qui permet l'acquisition automatique de la nationalité française pour les enfants nés en France de parents étrangers. Elle accuse publiquement ce dernier de s'aligner sur le programme présidentiel de Marine Le Pen[8]. De même, les membres du collectif attirent l'attention sur l'existence d'une alliance locale entre le FN et l'UMP à Sorgues, où Marion Maréchal-Le Pen, députée du Vaucluse, est candidate sur la liste d'un conseiller municipal apparenté UMP[9].
En , La Gauche forte publie un ouvrage intitulé Le Guide anti-FN. Dans cet ouvrage, les membres du collectif analysent le programme présidentiel de Marine Le Pen, et notamment ses propositions économiques, en tentant d'imaginer ce qui adviendrait si cette dernière était élue présidente[10]. Le livre suscite de nombreuses réactions, venues tant de la presse de droite que de gauche. Le site d'information satirique Bakchich estime que les dérives dénoncées dans le livre ne sont pas uniquement le fait de personnalités du Front national ou de l'UMP mais aussi de membres du Parti socialiste, dont le Ministre de l'Intérieur Manuel Valls[11].
Principales personnalités
[modifier | modifier le code]Fondateurs du courant
[modifier | modifier le code]- Yann Galut, député PS du Cher
- Patricia Schillinger, sénatrice PS du Haut-Rhin
Personnalités signataires du manifeste
[modifier | modifier le code]- Alexis Bachelay, député des Hauts-de-Seine
- Colette Capdevielle, députée des Pyrénées-Atlantiques
- Hugues Fourage, député de Vendée
- Geneviève Gosselin-Fleury, députée de la Manche
- Ronan Kerdraon, sénateur des Côtes-d'Armor
- Jean-Pierre Maggi, député des Bouches-du-Rhône
Autres
[modifier | modifier le code]- Marie-Anne Chapdelaine, députée d'Ille-et-Vilaine[12]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « La Gauche forte monte sur le ring », sur L'Humanité, (consulté le )
- Yann Galut et Patricia Schillinger, « Manifeste pour La Gauche forte », sur Libération, (consulté le )
- Jean-Laurent Cassely, « Votre gauche, vous la préférez «forte» ou «populaire»? », sur Slate.fr, (consulté le )
- « Le PS se dote de son club "La Gauche forte" », sur BFM TV, (consulté le )
- Mathieu Deslandes, « Elle veut « rendre coup pour coup à la droite » : voici la « Gauche forte » », sur Rue89, (consulté le )
- Paul Larrouturou, « Après la droite forte et la gauche durable, voici la gauche forte », sur Europe 1, (consulté le )
- Gaël Vaillant, « Taubira et Valls affichent leur complicité », sur Le Journal du dimanche, (consulté le )
- « Droit du sol : pour la Gauche forte, Copé fait face à ses contradictions », sur Le Point, (consulté le )
- « Marion Maréchal à Sorgues: la Gauche Forte dénonce une alliance FN-UMP », sur Le Parisien, (consulté le )
- « Un "Guide anti-FN" de la Gauche forte (PS) pour combattre les « mirages » de Marine Le Pen », sur Le Nouvel Observateur, (consulté le )
- Sébastien Fontenelle, « La Gauche forte contre le FN: peut mieux faire… », sur Bakchich, (consulté le )
- « Des socialistes demandent à Sarkozy de renoncer à ses privilèges d'ancien président », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
Annexes
[modifier | modifier le code]Publications
[modifier | modifier le code]- La Gauche forte, Le Guide anti-FN, Éditions Librio, , 109 p.