La Manche libre — Wikipédia

La Manche libre
Image illustrative de l’article La Manche libre
Logotype du journal

Pays Drapeau de la France France
Langue Français
Périodicité Hebdomadaire
Genre Généraliste
Diffusion 57 622 ex. (2018)
Date de fondation 1944
Ville d’édition Saint-Lô

Directeur de publication Benoit Leclerc
Site web http://www.lamanchelibre.fr

La Manche libre est un hebdomadaire normand d'information générale. Il est le premier journal hebdomadaire régional de France avec une diffusion payée de 57 622 exemplaires (en moyenne) par numéro en 2018[1].

Il est créé en 1944 par le Saint-Lois Joseph Leclerc. Il occupe rapidement la plus grande partie de l'espace laissé libre par la disparition des hebdomadaires locaux publiés avant la Seconde Guerre mondiale. Dans les années 1945-1970, son tirage oscille entre 50 000 et 55 000 exemplaires, répartis comme suit (1947)[2] :

Édition Nombre d'exemplaires par tirage
Cherbourg 4 000
Saint-Lô 14 000
Coutances 14 000
Granville 4 000
Avranches 10 000
Mortain 8 500
Vire 4 000
Siège du journal.

Après une période de soutien très nette au MRP, le journal atténue ses engagements politiques[3], tout en restant proche de la droite locale, dans ses composantes démocrate-chrétienne et gaulliste[réf. nécessaire]. Il est également un soutien fervent du mouvement de modernisation agricole[réf. nécessaire] engagé à partir des années 1950 autour de la JAC, et du mouvement syndical et coopératif agricole. Lors de l'élection présidentielle de 2007, le propriétaire du journal a appelé à voter pour Nicolas Sarkozy, à la Une du journal. Il répète cette prise de position, sans citer explicitement le nom du président sortant, en 2012 par un éditorial de Benoît Leclerc[4]. La famille propriétaire de l'hebdomadaire est catholique et conservatrice[5].

La Manche libre reste l'un des rares titres indépendants de France, possédant sa propre imprimerie, sa radio (Tendance Ouest), sa régie publicitaire (Régie Ouest) et son réseau de distribution. Il ne possède pas de conseil d'administration et aucun syndicat n'est connu dans l'entreprise, ni de délégué du personnel d'ailleurs. Le fils du fondateur, Benoît Leclerc a séparé l'activité d'impression (sous le nom de CIPO, Centre d’impression de presse de l’Ouest), une filiale de La Manche Libre quelques mois avant le changement de rotative.

En 2024, une enquête menée par Arrêt sur images pointe une dérive autoritaire dans la gestion du personnel, et l'interdiction de traiter certains sujets comme les questions LGBT[5].

La Manche Libre imprime cinq éditions dans la Manche : l'édition d'Avranches-Saint-Hilaire-du-Harcouët, l'édition de Granville, l'édition de Coutances, l'édition de Cherbourg, et l'édition de Saint-Lô. Il est également présent dans le Calvados, grâce aux éditions du Bessin (Bayeux) et du Bocage (Vire) appelées respectivement Le Bessin Libre et Le Bocage Libre. Le Centre-Manche est la zone d'implantation la plus solide du journal, car historique. Il n'y subit que la concurrence du quotidien Ouest-France. Il doit par contre faire face à l'hebdomadaire La Gazette de la Manche dans l'Avranchin et le Mortainais (groupe Publihebdos), et surtout, dans le Cotentin, aux éditions quotidiennes et dominicales de La Presse de la Manche. Il est composé d'une partie informations générales et magazine, commune à toutes les éditions, d'un cahier « Petites annonces », ainsi que d'un cahier de pages locales spécifiques à chaque édition (d'une trentaine à 72 pages). Chaque semaine, TV magazine est distribué avec La Manche Libre. Le journal et ses suppléments sont vendus au prix de 1,80 euro[réf. souhaitée].

Depuis l'édition du , la maquette du journal a été remodifiée à la suite de l'adoption d'une nouvelle rotative double laize Goss Uniliner qui permet d'imprimer intégralement le journal en couleur. Depuis cette date, le cahier « Sports » est détaché du cahier local (qui regroupe toujours les « Faits divers »). En , le cahier sports disparait et les sports intègrent le cahier local. L'ancienne rotative a été revendue au groupe Vivrici. En , La Manche Libre reçoit deux étoiles de l'OJD (+ 1 095 exemplaires en 2006 et plus forte progression en valeur absolue sur cinq ans : + 5 130 exemplaires)[réf. nécessaire].

Quelques noms de journalistes professionnels qui ont collaboré à cet hebdomadaire : André Picquenot, Jean-Michel Benquet, Laurent Houssin, Philippe Bertin, Nicolas Thomas, Jean-Pierre Marie, Jean-Stéphane Vincent.[réf. souhaitée]

Bibliographie

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  • Éric Lechevallier, Le MRP dans la Manche (mémoire de maîtrise d'histoire), Université de Caen, , p. 156-166 (sur la presse dans la Manche et ses relations avec les partis politiques)
  • Alain Cartel, Les médias et l'identité régionale : réalités et perspectives, rapport au Conseil économique et social régional de Basse-Normandie, 2000 (lire en ligne)
  • Daniel Lauret, « À la "Manche Libre", les LGBT n'ont plus le droit de cité », Arrêt sur images,‎ (lire en ligne)

Notes et références

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  1. ACPM, « Classement presse » (consulté le ).
  2. Lechevallier 2000, p. 157.
  3. Jean Quellien, Les Élections dans la Manche, OCEP, , p. 164.
  4. Benoît Leclerc, « Demain la France », La Manche Libre,‎ .
  5. a et b Lauret 2024.

Liens externes

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