La P'tite Gayole — Wikipédia
La P'tite Gayole est une chanson en langue wallonne écrite par l'auteur et acteur jumétois Oscar Sabeau (?-1941), probablement dans l'Entre-deux-guerres[1],[2]. Quoique d'invention récente, elle est considérée comme faisant partie du répertoire traditionnel.
Elle a été grandement popularisée par Julos Beaucarne, qui la reprend en 1981[3], au point d'être considérée comme la chanson en wallon la plus connue et d'être qualifiée d'« hymne wallon »[1],[4],[5],[6].
Il s'agit d'une chanson érotique[7], basée sur un euphémisme sexuel, la gayole (cage) et le canari désignant les organes génitaux féminin et masculin.
Originellement composée en wallon de Jumet, une variété d'ouest-wallon, elle a été adaptée dans le parler d'autres localités.
Paroles
[modifier | modifier le code] Elle me l'avait toudi promi |
Couplet en breton
[modifier | modifier le code]Couplet en breton rajouté par Gérard Jaffrès
Ce couplet n'est quasiment jamais chanté en Belgique n'étant pas écrit dans la langue de la région et ne faisant pas partie du folklore. Il est dès lors peu connu du grand public.
Ya prometed e voa din |
Reprises et adaptations
[modifier | modifier le code]La P'tite Gayole a fait l'objet de nombreuses reprises, notamment par Vitor Hublot en 1985[note 1], par Gérard Jaffrès[note 2], Eric Adam…
En raison de ce succès, la chanson a également été adaptée dans plusieurs dialectes wallons, parmi lesquels le wallon namurois par René Binamé[8].
Ouest-wallon | Wallon namurois |
---|---|
Èle me l'avèt toudi promis Ène bèle petite gayole Quand m'canari sèra cantér | Èle mè l’aveut todi promis One bèle pitite gayole Quand m’canari saurè tchantér |
La chanson a également été adaptée en chanson d'anniversaire par Julos Beaucarne[9] et son air est joué chaque heure au carillon de Louvain-La-Neuve[10].
Références dans les médias
[modifier | modifier le code]- Dans le doublage français de l'épisode de Dr Who, Des dinosaures dans l’espace (saison 7 ép.2), les deux robots de Solomon en récitent les deux premiers vers lorsqu'ils se font court-circuiter.
- Dans le doublage français de l'épisode de Dr Who, Le choix de Donna (saison 4 ép.11), à 25 min 05 s , les réfugiés italiens la chantent.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Ils en firent plusieurs versions electro-déjantées et cultes sur un rythme electro. La chanson est reprise également sous le titre 200 millions de francophones et moi et moi et moi....
- Gérard Jaffrès, chanteur breton, a repris cette chanson en 2001 dans l'album Le fou de Bassan et sur son single La p'tite gayole. Il en fit une version celtique, sur un rythme moderne et ajouta un couplet en breton. Elle a un grand succès en Bretagne.
Références
[modifier | modifier le code]- « Co n'rawete? », Expo : JULOS Beaucarne - Mon métier c'est de vous dire que tout est possible, sur UCLouvain (consulté le ).
- On tchante è walon din Choûtoz one miète, Jean Germain, dans Choûtoz one miète sur Matélé (, 27 minutes), consulté le , la scène se produit à 11:24.
- Paul Delforge, « Julos Beaucarne », sur connaitrelawallonie.wallonie.be, (consulté le ).
- Bernier 2001-2002, p. 63-64.
- Nadia Chater, « Julos Beaucarne : une boîte à souvenirs », L'Avenir (consulté le ).
- Côme Jocteur-Monrozier, « Disparition de Julos Beaucarne, chansonnier écologiste et humaniste », sur Radio France (consulté le ).
- Jean-Pierre Stroobants, « Mort du chanteur Julos Beaucarne, un Wallon du monde », Le Monde (consulté le ).
- Bernier 2001-2002, p. 16.
- Bernier 2001-2002, p. 64.
- « Il ne joue pas que «La Petite Gayole» », sur Lavenir Mobile (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Xavier Bernier, Tchantans nosse bia lingadje… One saqwè po li scole ! : Mémoire pour l’obtention du Lauréat en Pédagogie Musicale, Namur, Institut de Musique et Pédagogie Musicale de Namur, 2001-2002, 203 p. (lire en ligne).