La Partie de cartes — Wikipédia
Artiste | |
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Date | |
Type | |
Technique | Peinture |
Dimensions (H × L) | 129 × 193 cm |
Mouvement | Cubisme |
No d’inventaire | KM 101.351 |
Localisation |
La partie de cartes est une huile sur toile de Fernand Léger peinte en 1917. Œuvre cubiste, elle montre une partie de cartes entre des soldats français de la Première Guerre mondiale, qui ont plus l'air de robots que d'êtres humains.
L'idée de peindre cette toile lui est venue lorsqu'il se trouvait au front et qu'il essayait de dessiner, de saisir ces soldats en train de jouer aux cartes[1].
Analyse
[modifier | modifier le code]Pour Béatrice Fontanel et Daniel Wolfromm, cette œuvre « gigantesque », associe la vie quotidienne dans les tranchées et l'horreur de la guerre : elle expose à la fois l'attente et l'incertitude quant à la prochaine attaque mais aussi déjà ses conséquences terribles avec la désarticulation des corps[2]. Le cubiste (ou « tubiste » selon Louis Vauxcelles[3]) qu'est Fernand Léger représente les bras et les doigts des soldats par la forme tubulaire caractéristique de leurs canons et de leurs fusils[4].
Fernand Léger a dit en 1954 que ce tableau était « l'image d'une Humanité robotisée » ; pour lui, les soldats aux profils répétés comme une production industrielle sont des quasi-machines et les quelques attributs identifiables (casques, médailles ,pipes, cartes à jouer) sont dérisoires[5].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Hélène Combis. De Rubens à Picasso, six peintures qui ont dénoncé les horreurs de la guerre. France Culture, 5 avril 2018. Lire en ligne
- Béatrice Fontanel et Daniel Wolfromm. Art & Guerre. Edition Palette, 2014. (ISBN 9782358321563)
- Fernand Léger : Une vie, un peintre. Apparences, 7 novembre 2021.
- Maurice Ulrich. Peinture. La beauté est partout, quoique… L'Humanité, 22 aout 2017. Lire en ligne
- Valérie Duponchelle. Fernand Léger, explosion de couleurs au Centre Pompidou-Metz. Le Figaro, 27 octobre 2017. Lire en ligne