La Plagne Tarentaise — Wikipédia
La Plagne Tarentaise | |||||
Vue de Plagne Centre sur la commune de Mâcot-la-Plagne. | |||||
Logo | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Savoie | ||||
Arrondissement | Albertville | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Les Versants d'Aime | ||||
Maire Mandat | Jean-Luc Boch 2020-2026 | ||||
Code postal | 73210 | ||||
Code commune | 73150 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale | 3 814 hab. (2021) | ||||
Densité | 40 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 33′ 16″ nord, 6° 40′ 22″ est | ||||
Superficie | 96,07 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Bourg-Saint-Maurice (commune de la couronne) | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Bourg-Saint-Maurice | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : Savoie (département) Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes | |||||
modifier |
La Plagne Tarentaise est, depuis le , une commune nouvelle française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes[1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 972 mm, avec 9,5 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Peisey Nancroix », sur la commune de Peisey-Nancroix à 7 km à vol d'oiseau[4], est de 8,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 946,9 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , La Plagne Tarentaise est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourg-Saint-Maurice, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 9 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].
Toponymie
[modifier | modifier le code]La Plagne Tarentaise[12] est un toponyme composé du nom de la station de sports d'hiver La Plagne associé au nom de la vallée de la Tarentaise où se trouve la commune.
Le toponyme Plagne est un mot régional désignant un lieu plat, un plateau[13]. Selon André Pégorier, il dérive de l'ancien français « plagne, plaigne » (une plaine)[13]. Le choix du nom de la station remonte aux années 1970 et s'est imposé aux différentes stations-villages et au domaine skiable.
Le nom de Tarentaise provient de l'ancien nom latin de son centre politique, Moûtiers, Darantasia[14], siège d'un évêché depuis le Ve siècle. L'usage du nom pour la province remonterait au XIe siècle.
Histoire
[modifier | modifier le code]Créée par un arrêté préfectoral du , elle est issue du regroupement des quatre communes de Bellentre, de La Côte-d'Aime, de Mâcot-la-Plagne et de Valezan qui deviennent des communes déléguées[15]. Son chef-lieu est fixé à Mâcot-la-Plagne.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Jusqu'aux prochaines élections municipales de 2020, le conseil municipal de la nouvelle commune sera constitué de l'ensemble des conseillers municipaux des anciennes communes[15]. Un nouveau maire sera élu début 2016. Les maires actuels des communes deviendront maires délégués de chacune des anciennes communes.
Administration municipale
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal de La Plagne Tarentaise, ainsi que l'équipe municipale, est composé d'un maire, de six maires-adjoints, dont 3 sont maires délégués, et de 22 conseillers municipaux.
Voici ci-dessous le partage des sièges au sein du conseil municipal de La Plagne Tarentaise :
Groupe | Président | Effectif | Statut | ||
---|---|---|---|---|---|
DVD | Jean-Luc BOCH | 24 | majorité | ||
DVD | Richard BROCHE | 5 | opposition |
Nom | Code Insee | Intercommunalité | Superficie (km2) | Population (dernière pop. légale) | Densité (hab./km2) |
---|---|---|---|---|---|
Mâcot-la-Plagne (siège) | 73150 | CC Les Versants d'Aime | 37,86 | 1 801 (2013) | 48
|
Bellentre | 73038 | CC Les Versants d'Aime | 23,94 | 929 (2013) | 39 |
La Côte-d'Aime | 73093 | CC Les Versants d'Aime | 26,26 | 851 (2013) | 32 |
Valezan | 73305 | CC Les Versants d'Aime | 8,01 | 233 (2013) | 29 |
Affaire présumée de prise illégale d’intérêts du maire
[modifier | modifier le code]Cette affaire concerne la vente d'un terrain communal en vue de la réalisation d'un programme immobilier touristique dans la station de la Plagne en 2017. Une partie des travaux a été sous-traitée à une entreprise dirigée par le maire alors que celui-ci a participé au vote de la délibération autorisant la cession des terrains. De plus, le prix au mètre carré des parcelles a été modifié, créant un préjudice pour la commune[17].
En 2019, le tribunal administratif de Grenoble a annulé la délibération autorisant la cession des terrains en raison du conflit d'intérêts du maire[18]. L’association française de lutte contre la corruption ANTICOR a par ailleurs porté plainte pour prise illégale d'intérêts, soulignant l'absence de contrôle effectif de conflit d'intérêts impliquant l'élu en matière d'urbanisme[19].
Suites à des perquisitions à la mairie de La Plagne-Tarentaise et au domicile du maire en novembre 2020, une information judiciaire est ouverte en août 2021[20].
Démographie
[modifier | modifier le code]À sa création, la commune compte 3 814 habitants, par addition des données de population légale publiées par l'Insee de Bellentre (929 hab.), La Côte-d'Aime (851 hab.), Mâcot-la-Plagne (1 801 hab.) et Valezan (233 hab.), pour l'année 2013[21].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis sa création.
En 2021, la commune comptait 3 814 habitants[Note 2], en évolution de +3,5 % par rapport à 2015 (Savoie : +3,33 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Agriculture
[modifier | modifier le code]Tourisme
[modifier | modifier le code]En 2015, la capacité d'accueil de la commune, estimée par l'organisme Savoie Mont Blanc, est de 52 846 lits touristiques[Note 3]. Le nombre de lits marchands est de 20 773[23].
La commune est classée station de tourisme depuis le décret du 15 décembre 2017.
Stations de la Plagne
[modifier | modifier le code]La commune possède une grande partie des stations de ski de La Plagne, à savoir 8 des 11 sites : Plagne Centre, Plagne-Villages, Plagne Bellecôte, Belle Plagne, Plagne 1800, Plagne Soleil, Montchavin et Les Coches.
Appartenance au Syndicat de la Grande Plagne (SIGP)
[modifier | modifier le code]La commune fait partie du Syndicat de la Grande Plagne (SIGP), fondé en 1961 pour gérer le domaine skiable de la Grande Plagne. En conséquence de cette création, le SIGP est devenu l'autorité organisatrice en ce qui concerne les remontées mécaniques du domaine. La commune de La Plagne-Tarentaise, tout comme les autres communes faisant partie de ce syndicat, ne participe plus directement à la gestion du domaine skiable depuis cette création.
Le Syndicat de la Grande Plagne a pour mission principale de redistribuer ses recettes provenant de l'exploitation du domaine skiable aux communes membres. Sur le total de 5,5 % de redevance prélevée sur le chiffre d'affaires du domaine de la Plagne exploité par la SAP, filiale de la Compagnie des Alpes, le SIGP en reverse 4 % à ses communes adhérentes. Cette redistribution ne se limite pas à la seule redevance : elle englobe également l'intégralité de la taxe sur les remontées mécaniques pour un montant se situant entre 3,3 M€ et 3,6 M€. La répartition de ces montants entre les différentes communes membres est effectuée selon un critère précis : la longueur de leurs remontées mécaniques
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Santé
[modifier | modifier le code]Une enquête épidémiologique a été engagée après le signalement de 14 cas de sclérose latérale amyotrophique en relation avec le village de Montchavin entre 1990 et 2018. Après étude, ces cas ont été expliqués par la consommation de champignons toxiques, en l'occurrence la fausse-morille Gyromitra gigas[24].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à la géographie :
- Direction départementale des Territoires de la Savoie, « La Plagne Tarentaise (73150) », sur le site de la Direction départementale des Territoires - observatoire.savoie.equipement-agriculture.gouv.fr (consulté en ), Observatoire des Territoires de la Savoie
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- La structure Savoie Mont Blanc, pour ces données statistiques de capacité d'accueil en termes de lits touristiques d'une station ou d'une commune, additionne les établissements marchands, qui appartiennent au secteur de l'hôtellerie, et les hébergements non marchands, qui n'impliquent donc pas de transaction commerciale comme les résidences secondaires[23].
Références
[modifier | modifier le code]- « Commune de La Plagne Tarentaise (73150) », sur le Code officiel géographique publié par l'Insee (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre La Plagne Tarentaise et Peisey-Nancroix », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Peisey Nancroix », sur la commune de Peisey-Nancroix - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « Peisey Nancroix », sur la commune de Peisey-Nancroix - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de La Plagne Tarentaise ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bourg-Saint-Maurice », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Commune de La Plagne Tarentaise (73150) », sur le Code officiel géographique publié par l'Insee (consulté le ).
- D'après Henry Suter, « Plagne », Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, sur henrysuter.ch, Henry Suter, 2000-2009 (consulté le ).
- D'après Henry Suter, « Tarentaise », Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, sur henrysuter.ch, Henry Suter, 2000-2009 (consulté le ).
- « Arrêté préfectoral portant création de la commune nouvelle de LA PLAGNE-TARENTAISE » [PDF], sur www.observatoire.savoie.equipement-agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- Jean Luc Boch Maire de La Plagne Tarentaise, « Le 1er conseil municipal de « La Plagne Tarentaise » s'est réuni jeudi 7 janvier 2016, M Jean Luc BOCH a été officiellement élu Maire de la commune nouvelle créée le 1er janvier », sur le site www.mairie-macotlaplagne.com.
- « SAVOIE . Bâtiment des Lodges à La Plagne-tarentaise : le tribunal annule la délibération municipale », sur www.ledauphine.com (consulté le )
- Emmanuel Lévy, « Juge et partie dans une opération immobilière, le maire de La Plagne définitivement condamné », sur www.marianne.net, 2021-07-13utc18:01:44+0200 (consulté le )
- « JUSTICE. Savoie : le maire de La Plagne-Tarentaise épinglé par l’association Anticor », sur www.ledauphine.com (consulté le )
- « Affaire de la PLAGNE », sur Anticor, (consulté le )
- Insee, « Populations légales 2013 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « La capacité d'accueil touristique en Savoie-Mont-Blanc », Observatoire, sur le site Savoie-Mont-Blanc - pro.savoie-mont-blanc.com (consulté le ) : « Les données détaillées par commune, et par station : nombre de structures, nombre de lits par type d'hébergements (fichier : Détail des capacités 2014, .xlsx) ».
- (en) Emmeline Lagrange et al., « An amyotrophic lateral sclerosis hot spot in the French Alps associated with genotoxic fungi », Journal of the Neurological Sciences, (DOI 10.1016/j.jns.2021.117558, lire en ligne, consulté le ).