La liberté est le crime qui contient tous les crimes — Wikipédia
La liberté est le crime qui contient tous les crimes. C'est notre arme absolue ! est un slogan de Mai 68[1],[2],[3].
Origines
[modifier | modifier le code]Ce serait Donatien Alphonse François de Sade qui serait à l'origine de la formule[4].
René Riesel du groupe des Enragés de la faculté de Nanterre (voir Mouvement du 22 Mars) l'aurait réactualisé le lors d'un Conseil de discipline : « La liberté est le crime qui contient tous les crimes. Gare à la justice seigneuriale quand le château brûle » [5],[6],[7].
Postérité
[modifier | modifier le code]- « La liberté est le crime qui contient tous les crimes; c'est notre arme absolue ! Ce n'est pas l'homme, c'est le monde qui est devenu anormal. Cessons d'être des mangeurs-mangés. L'action ne doit pas être une réaction mais une création. » [8]
- En 1985, la revue Os Cangaceiros, d'inspiration situationniste, publie une brochure intitulée « La liberté, c’est le crime qui contient tous les crimes » [9],[10].
Bibliographie et sources
[modifier | modifier le code]- Walter Lewino, L'Imagination au pouvoir, photographies de Jo Schnaps, Paris, Le Terrain vague, .
- BnF, Mur (Sorbonne ?) : "La liberté est le crime qui contient tous les crimes. C'est notre arme absolue !", département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, Lb61-600 (Tracts ), voir en ligne.
- Laurence Bernier-Renaud, Scènes situationnistes de Mai 68 : Enquête sur une influence présumée, s/d Jean-Pierre Couture, Thèse présentée à l’École d’études politiques, Université d’Ottawa, 2012, page 86.
- Laurent Gervereau, Les affiches de "mai 68", in Mai-68 : Les mouvements étudiants en France et dans le monde, Matériaux pour l'histoire de notre temps, vol. 11 no 1, 1988, pp. 160-171.
- Kétévan Djachy, L'argot dans le roman de Robert Merle : « Derrière la vitre », in Argot(s ) et variations, Peter Lang Édition, 2014, (ISBN 978-3-631-62565-1), page 10.
- Jean-Philippe Legois, Les Slogans de 68, EDI8, 2010.
- Vincent Cespédès, Mai 68 : la philosophie est dans la rue, Larousse, 2008, page 73.
- (de) Fritz Paepcke (éd.), Im Übersetzen leben. Übersetzen und Textvergleich, Tübingen, Gunter Narr, 1986, page 353.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Daniel Dzierzgowski, « Slogans et graffiti - Mai 68 », .
- Lukas Stella, « Graffiti, slogans, détournements de pub pendant les événements de mai 1968 », sur Inventin, .
- Bureau of public secrets, « Graffiti de Mai 1968 », sur bopsecrets.org, .
- Dicocitations.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ Maurice Tournier, Les mots de mai 68, Presses universitaires du Mirail-Toulouse, Toulouse, 2008, page 69.
- ↑ Ouvrage collectif, Mai 68 : 20 ans déjà, Université libre de Bruxelles, 1988, pp. 20 & 21.
- ↑ Andrew Feenberg, Technocratie et rébellion : Les Événements de mai de 1968, in (Re)Penser la Technique, La Découverte, 2004, page 5.
- ↑ Association interdisciplinaire de recherche sur l’épistolaire, Expériences limites de l’épistolaire. Lettres d’exil, d’enfermement, de folie. Actes du Colloque de Caen. 16-18 juin 1991, sous la dir. d’André Magnan, Paris, Honoré Champion, coll. « Bibliothèque de littérature moderne », no 17, 1993, 460 p., (ISBN 2-85203-302-X), (ISSN 1159-0726), page 431.
- ↑ René Riesel, Adresse au Conseil de l’Université de Paris, Paris, 10 mai 1968, lire en ligne.
- ↑ Jean-Marie Apostolidès, Debord, le naufrageur, Paris, Flammarion, .
- ↑ Jean-Franklin Narodetzki, Mai 68 à l'usage des moins de vingt ans, Actes Sud, 1998, page 170.
- ↑ Michel Piquemal, Gilles Caron, Jo Schnapp, Paroles de mai, Albin Michel, 1998, lire en ligne.
- ↑ Joël Charbit, Gwénola Ricordeau, Syndiquer les prisonniers, abolir la prison, Champ pénal/Penal field, vol. XII, 2015, lire en ligne, DOI 10.4000/champpenal.9124.
- ↑ Reproduction de la couverture en pdf.