Laboratoire Kastler Brossel — Wikipédia

Laboratoire Kastler Brossel
Histoire
Fondation
Cadre
Code
UMR8552Voir et modifier les données sur Wikidata
Type
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Siège
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Organisation
Directeur
Antoine Heidmann (d) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
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Le Laboratoire Kastler Brossel (ou LKB) est un laboratoire de recherche multidisciplinaire français, spécialisé en physique fondamentale des systèmes quantiques. Fondé en 1951 par Alfred Kastler et Jean Brossel, il accueille notamment Claude Cohen-Tannoudji, Serge Haroche et Jean Dalibard. En 2021, il compte environ 180 membres.

Le laboratoire est fondé en 1951 par Alfred Kastler (médaille d’or du CNRS en 1964, prix Nobel de physique en 1966) et Jean Brossel (médaille d’or du CNRS en 1984) sur le thème de l’interaction entre la lumière et la matière. Il porte alors le nom de « Laboratoire de spectroscopie hertzienne de l'École normale supérieure » et est localisé au Département de physique de l’ENS. Il devient laboratoire associé au CNRS le , avec la soixantaine de laboratoires à bénéficier, les premiers, de ce nouveau statut[1].

En 1967, un second site ouvre sur le campus de Jussieu.

En 1994, le laboratoire change de nom pour devenir « Laboratoire Kastler-Brossel » (LKB), en hommage à ses deux fondateurs dont les travaux sur le pompage optique font partie de la culture du laboratoire et sont à l'origine, sous une forme ou une autre, d'une grande partie des recherches menées aujourd'hui au LKB.

Le laboratoire Kastler-Brossel est devenu un des acteurs majeurs[non neutre] de la physique fondamentale des systèmes quantiques dans le monde. C'est aujourd'hui une unité mixte de recherche dont les tutelles sont le CNRS, l’École normale supérieure, Sorbonne Université et le Collège de France.

Multidisciplinaire, le Laboratoire Kastler Brossel conduit des recherches qui couvrent un vaste domaine d’activité, depuis la physique fondamentale jusqu’aux applications à la biologie et à la médecine. Toutes ces activités sont fortement reliées à la maîtrise par le laboratoire de l’interaction matière-rayonnement au niveau quantique.

Atomes froids

Le développement spectaculaire des techniques de manipulation et de refroidissement d’atomes par des champs électromagnétiques (pour lesquelles Claude Cohen-Tannoudji du LKB a partagé le prix Nobel en 1997) a conduit à l’émergence d’un nouveau domaine : les gaz quantiques. Le laboratoire développe également la technologie des puces à atomes avec la perspective de progrès en physique fondamentale et d’applications potentielles utilisant ces technologies[2].

Information et optique quantique

Le LKB s’intéresse à différents aspects liés aux concepts fondamentaux de la mécanique quantique et aux conséquences des fluctuations quantiques, étudiant l’intrication et la décohérence, la génération d’états non classiques, les limites de la mesure et leurs applications[3].

Atomes dans des milieux denses ou complexes

Les atomes et le rayonnement constituent une sonde efficace de la matière dense. Les chercheurs du LKB les utilisent par exemple pour vérifier l’existence de l’état supersolide de l’hélium ou pour étudier des fluides hyperpolarisés[4].

Interface Physique–Biologie–Médecine

En étroite collaboration avec des laboratoires de biologie et des services de médecine, le LKB développe de nouvelles méthodes de détection et d’imagerie (imagerie optique et par résonance magnétique) en les appliquant à l’étude de processus biologiques[5].

Tests des théories fondamentales

Le laboratoire a aussi une activité importante dans le domaine de la mesure des constantes fondamentales et de tests des théories physiques fondamentales (électrodynamique quantique, gravitation, interaction forte). Il détient des records de précision dans la mesure de certaines constantes fondamentales. Le LKB est aussi leader dans la mission PHARAO/ACES1 qui enverra dans l’espace une horloge à atomes froids d’une précision inégalée pour tester les équations d’Einstein de décalage gravitationnel des fréquences[6].

Les travaux réalisés au LKB ont été à l’origine de plusieurs startups [7],[8],[9]. D’autre part, une de ses équipes est membre d’un institut Carnot2 sur les nano-technologies et démontre que des développements théoriques sur l’effet Casimir (force due à l’énergie du vide) influencent directement des recherches à visées technologiques[réf. nécessaire].

Directeur et anciens directeurs

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Prix et distinctions

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Le laboratoire Kastler-Brossel compte ou a compté parmi ses membres :

Références

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  1. Denis Guthleben, Histoire du CNRS de 1939 à nos jours, Armand Colin, (présentation en ligne)
  2. Pages de l'axe Gaz quantiques du LKB
  3. Pages de l'axe Information et optique quantique du LKB
  4. Pages de l'axe Atomes dans des milieux denses ou complexes du LKB
  5. Pages de l'axe Interface Physique-Biologie-Médecine du LKB
  6. Pages de l'axe Tests des Interactions Fondamentales du LKB
  7. « Une nouvelle vague de start-up françaises déferle dans la technologie quantique », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Cailabs capte 8 millions d'euros pour ses technologies optiques rapides », sur Les Echos, (consulté le )
  9. « « La seconde révolution quantique s'inscrit dans le balancier entre recherche fondamentale et technologie », pointe Jean Dalibard », sur usinenouvelle.com, (consulté le )

Articles connexes

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Liens externes

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