Lafresnoye — Wikipédia
Lafresnoye | |
L'ancienne mairie | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Amiens |
Commune | Lafresguimont-Saint-Martin |
Code commune | 80456 |
Démographie | |
Population | 208 hab. (1968) |
Densité | 7,8 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 49′ 03″ nord, 1° 48′ 17″ est |
Superficie | 26,54 km2 |
Élections | |
Départementales | Hornoy-le-Bourg |
Historique | |
Fusion | 1972 |
Commune(s) d'intégration | Lafresguimont-Saint-Martin |
Localisation | |
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Lafresnoye est une ancienne commune française (dans le département de la Somme) aujourd'hui intégrée à celle de Lafresguimont-Saint-Martin.
Géographie
[modifier | modifier le code]Lafresnoye est un village rural picard dépendant de Lafresguimont-Saint-Martin et situé à l'est de Beaucamps-le-Jeune, entre deux autres villages composant également Lafresguimont-Saint-Martin, Laboissière-Saint-Martin (au Nord) et Montmarquet (au Sud).
Toponymie
[modifier | modifier le code]La localité était connue sous le nom de Fraxineta en 1236, Fraxinea en 1248 ; Fraxinete au XIIIe siècle[1].
Histoire
[modifier | modifier le code]Selon le Dictionnaire historique et archéologique de la Somme[1], l'histoire des lieux est résumé ainsi : « D'après la tradition, une colonie normande, occupée au défrichement de la grande forêt qui recouvrait le plateau s'étendant entre la Bresle et le Liger, habitait déjà, vers l'an mil, l'endroit où est situé Lafresnoye. Durant la guerre de Cent Ans, en 1417, des bandes qui, sous la conduite de Jean de Fosseux, ravageaient le pays et remontaient vers le Nord, par le chemin d'Aumale à Airaines, ancienne voie romaine, passant a l'extrémité du village, détruisirent Lafresnoye. Le comte d'Etampes, en 1444, incendia cette localité (...). Les coutumes de Lafresnoye furent rédigées en 1567 ».
« La seigneurie de Lafresnoye, aussi appelée Hamelet, était un membre de la seigneurie de Bretizel ». Et, dans l'ordre religieux « Le prieuré fut fondé par Henri Biset, en 1070, avec l'assentiment d'Alix, comtesse d'Aumale ; Hugues, archevêque de Rouen, en 1142, puis le Pape Luce III, en 1185, ratifièrent cette fondation. Le prieuré de Lafresnoye procurait au seigneur certains droits, qui furent échangés, en 1280, contre une rente annuelle de 12 boisseaux de sel blanc ; Jean de Ponthieu, comte d'Aumale en 1289 et 1299, confirma cet échange ainsi que les donations, faites à l'abbaye du Tréport, de biens situés dans le comté d'Aumale, ne se réservant que « la haute justice et le plaid de l'espée ». La redevance de 12 boisseaux de sel fut payée en nature jusqu'à la fin du XVIe siècle. Pierre de Lafresnoye, à cause des édits du roi qui interdisaient le transport et la vente du sel, remplaça cette rente par cent sols, payables chaque_année au jour de la Saint-Remy.
En 1740 le prieuré de Lafresnoye n'etait plus qu'un bénéfice simple à la collation de l'abbaye de Saint-Michel du Tréport ».
Une maladrerie, signalée dès 1262 existait encore en 1453-1483[2].
On notait en 1667 une confrérie de charité sous l'invocation de Saint-Roch et de Saint-Nicolas, chargée notamment d'annoncer les décès et enterrements, qui subsistait de manière informelle jusqu'à la fin du XIXe siècle[3].
Dans le cadre de la mise en œuvre de la Loi sur les fusions et regroupements de communes (ou Loi Marcellin) du Lafresnoye a absorbé Guibermesnil, Laboissière-Saint-Martin et Montmarquet pour former en 1972 la commune de Lafresguimont-Saint-Martin[4].
Administration
[modifier | modifier le code]En 1972, Lafresnoye a perdu son autonomie et pris le statut de simple noyau central de Lafresguimont-Saint-Martin.
Démographie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- L'église Saint-Nicolas
- Façade Sud de l'église, alliant pierre, brique et silex.
- Monument aux morts
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Henri-Joseph Torre et Barthélémy Jouannin, chasseurs au 53e bataillon de chasseurs alpins, tués à Lafesnoye le lors de la Bataille de France et décorés de la médaille militaire à titre posthume[8].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Pierre-Louis Limichin et Abbé Eugène Lenglet, Notice historique sur Lafesnoye (Somme), Reims, Imprimerie Lucien Monce, , 84 p. (présentation en ligne)
- Pierre-Louis Limichin, Dictionnaire historique et archéologique de la Somme, t. II : Arrondissement d'Amiens, cantons de Corbie, Hornoy et Molliens-Vidame, Amiens, Yvert et Tellier, coll. « Société des antiquaires de Picardie — Fondation Ledieu », (lire en ligne), p. 176-181, lire en ligne sur Gallica - Réimpression : Éditions Culture et Civilisation, Bruxelles, 1979.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Dictionnaire historique et archéologique de la Picardie, op. cit. en bibliographie.
- Georges Blaurain, « La léproserie du Quesne et quelques Maladreries environnantes », Bulletin trimestriel de la Société des antiquaires de Picardie, 1er et 2e trimestres 1929, p. 171-258 (lire en ligne, consulté le ), lire en ligne sur Gallica.
- Jacques Foucart, « Les clochettes des trépassés en Picardie », Bulletin de la Société d'émulation historique et littéraire d'Abbeville, t. XXV, no 3, , p. 47-68, et notamment 61 (lire en ligne, consulté le ), lire en ligne sur Gallica.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Lafresguimont-Saint-Martin », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- « Les maires de Lafresguimont-Saint-Martin », sur francegenweb.org (consulté le ).
- Oswald Macqueron, « Aquarelles : A) Eglise de Lafresnoye. B) Eglise de Lafresnoye, d'après nature, 10 octobre 1860. », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
- « Cartes postales : A) Laboissière. - [Carte postale] Amiens, Imp. Yvert et Tellier. Cliché C.B., no 93. B) Lafresnoy. - [Carte postale] Amiens, Imp. Yvert et Tellier. Cliché C.B., no 94 », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
- « Décret no 2700 du 12 octobre 1943 conférant la lmédaille militaire à titre posthume », Journal officiel de l'État français, no 248, , p. 2683-2686 (lire en ligne, consulté le ). et « décret no 1917 du 14 avril 1944 conférant la lmédaille militaire à titre posthume », Journal officiel de l'État français, no 100, , p. 1155-1169 (lire en ligne, consulté le ), lire en ligne sur Gallica.