Landau in der Pfalz — Wikipédia

Landau in der Pfalz
Landau in der Pfalz
Blason de Landau in der Pfalz
Armoiries
Drapeau de Landau in der Pfalz
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Land Drapeau de la Rhénanie-Palatinat Rhénanie-Palatinat
Arrondissement
(Landkreis)
Landau in der Pfalz (ville-arrondissement)
Nombre de quartiers
(Ortsteile)
8
Bourgmestre
(Bürgermeister)
Thomas Hirsch (CDU)
Partis au pouvoir En 2009 : SPD (34 %), CDU (31 %), Grüne (11 %), FDP (10 %)[1]
Code postal 76829
Code communal
(Gemeindeschlüssel)
07 3 13 000
Indicatif téléphonique 06341
Immatriculation LD
Démographie
Population 48 341 hab. ()
Densité 583 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 11′ 58″ nord, 8° 07′ 23″ est
Altitude 142 m
Superficie 8 294 ha = 82,94 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Allemagne
Voir sur la carte topographique d'Allemagne
Landau in der Pfalz
Géolocalisation sur la carte : Rhénanie-Palatinat
Voir sur la carte topographique de Rhénanie-Palatinat
Landau in der Pfalz
Liens
Site web www.landau.de

Landau in der Pfalz
Blason de
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Immatriculation LD
Démographie
Population 48 341 hab. ()
Densité 583 hab./km2
Géographie
Superficie 82,94 km2
Localisation
Localisation de

Landau in der Pfalz (littéralement « Landau en Palatinat ») est une ville allemande ayant le statut de ville-arrondissement (en allemand, kreisfreie Stadt). Située au sud du land de Rhénanie-Palatinat à environ 20 km de la frontière avec la France, elle est le chef-lieu de l'arrondissement de la Route-du-Vin-du-Sud. Elle est la troisième ville de Rhénanie-Palatinat par sa superficie, avec 82,94 km², derrière Kaiserslautern et Neustadt an der Weinstraße, et cinquième par sa population. Elle est jumelée avec les villes de Haguenau et Ribeauvillé, en Alsace.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Situation et division administrative

[modifier | modifier le code]

La ville de Landau comprend huit quartiers : Arzheim, Dammheim, Godramstein, Mörlheim, Mörzheim, Nußdorf, Queichheim et Wollmesheim. Queichheim et Mörlheim ont rejoint Landau en 1937. Les autres quartiers sont ajoutés dans le cadre de la réforme administrative du Land de Rhénanie-Palatinat en 1972 pour former la ville-arrondissement de Landau. Queichheim et le centre-ville sont les deux quartiers qui ont connu la plus forte croissance démographique depuis les quatre dernières décennies. Les plus grands aménagements urbains ont concerné le Horst à l'est et la Wollmesheimer Höhe à l'ouest. Actuellement le développement se poursuit vers le sud de la ville avec le nouveau parc des expositions près de la place Alfred-Nobel et le Quartier Vauban.

L'est de la ville s'étend dans la plaine du Rhin supérieur, l'ouest, dont le centre-ville, sur le piémont que traverse la route des vins. À cela s'ajoutent les forêts palatines ou Pfälzerwaldes, dont la forêt de Taubensuhl/Fassendeich dans l'exclave territoriale de l'Oberhaingeraide d'une superficie de 2248,58 hectares[2].

Quartier [3] Numéro

communal[4]

Superficie
ha[5]
Population
31/12/2011[6]
Densité de

population [7]

Landau 1x 075551 1.181,25 30.947 2.619,9
Queichheim 21 075554 581,16 3.430 590,2
Mörlheim 22 075553 644,76 963 149,4
Arzheim 33 075560 606,15 1.391 229,5
Dammheim 34 075555 322,13 997 309,5
Godramstein 35 075558 687,57 2.720 395,6
Mörzheim 36 075562 652,22 1.140 174,8
Nußdorf 37 075556 702,44 1.469 209,1
Wollmesheim1) 38 075561 469,13 753 160,5
Oberhaingeraide2) -- 075552 2.448,58 0 0,0
Landau     8.295,32 43.810 ...

1) dont 79 hectares de l'exclave de la Wollmesheimer Wald
2) forêt communale, exclave de Taubensuhl/Fassendeich

Le climat est de type semi-continental sous abri. Les précipitations annuelles sont en moyenne de 667 millimètres.

Appartenances historiques

Blason de la Principauté épiscopale de Spire Principauté épiscopale de Spire 1106-1291
Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire (Ville impériale de Landau) 1291-1324
Blason de la Principauté épiscopale de Spire Principauté épiscopale de Spire 1291-1680
Drapeau du Royaume de France Royaume de France (Province d'Alsace) 1680-1792
Drapeau de la France République française (Bas-Rhin) 1792-1804
Drapeau de l'Empire français Empire français (Bas-Rhin) 1804-1815
Drapeau de l'Autriche Empire d'Autriche 1815-1816
Drapeau du Royaume de Bavière Royaume de Bavière 1816-1918
Drapeau de la république de Weimar République de Weimar 1918-1933
Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand 1933-1945
Drapeau de l'Allemagne occupée Allemagne occupée 1945-1949
Allemagne de l'Ouest Allemagne de l'Ouest 1949-1990
Drapeau de l'Allemagne Allemagne 1990-présent

Dans le Saint-Empire

[modifier | modifier le code]

Landau est fondée en 1260 par le comte Emich IV de Linange-Landeck. Celui-ci abandonne son fort dans la plaine pour construire un bourg fortifié sur le piémont du Palatinat. En 1274, Landau obtient du roi Rudolphe Ier de Habsbourg le statut de ville et les droits afférents. Puis, en 1291, le roi accorde à Landau le statut de ville d'Empire. En 1324, la ville est donnée en gage à l'évêque de Spire, Emich de Linange.

Ce n'est qu'en 1511 que Landau est restituée au roi Maximilien Ier, qui la rachète à l’évêque de Spire et la place sous la protection de la Prévôté de Haguenau en 1511. En 1521 la ville intègre la Décapole, ligue de dix villes libres d'Alsace fondée en 1354, peu après que Mulhouse l'a quittée en 1515 pour s'allier aux cantons suisses.

Landau devient française aux traités de Westphalie (1648) et est fortifiée par Vauban, qui crée ainsi la forteresse de Landau (1688-1691).

Forteresse de Landau 1695
Siège de Landau 1702

Période française

[modifier | modifier le code]

La ville, comme tant d´autres en Palatinat, fut détruite par le comte de Mélac, le « criminel incendiaire francais » ("der französische Mordbrenner Melac"), laissant place nette pour la mise en place de la fortification dessinée par Vauban : une enceinte autour de la ville et un fort annexe.

Le chevalier Yriex Masgonthier de Laubanie, lieutenant-général des armées du roi, est mentionné dans les Mémoires de Saint-Simon pour s’être illustré au siège de Landau en 1704, où il était enfermé avec quelques milliers d’hommes par les armées coalisées d’Angleterre, d’Allemagne et de Hollande commandées par Marlborough, le Prince Eugène et le roi de Germanie. Il perdit la vue au cours de ce siège. « Le roi lui donna 36 000 livres de pension et sa grand-croix de Saint-Louis de 6 000 livres. C’était un excellent officier et un très-galant homme d’ailleurs, aveuglé dans Landau, et qui avait très-bien servi toute sa vie ». Il capitula le , mais obtint les honneurs de la guerre pour les 1 500 hommes qui lui restaient[8].

En 1789, elle compte environ 5 000 habitants et devient quelque temps après chef-lieu de canton. Elle est assiégée par les Austro-Prussiens en novembre et avant d’être débloquée par une offensive de Hoche[9].

Période bavaroise et rattachement à l'Allemagne

[modifier | modifier le code]

Restée française en 1814, elle est perdue après les Cent-Jours lors du deuxième traité de Paris du  : elle est cédée à l'Autriche qui, le , la cède au royaume de Bavière comprenant le Palatinat rhénan[10]. En tout, la ville est restée 167 ans française, de 1648 à 1815.

En 1918, de nombreux parlementaires français, ainsi que des nationalistes comme Paul Déroulède, demandèrent le rattachement de Landau à l'Alsace-Lorraine rendue à la France. Un référendum fut évoqué, mais la SDN (Société des Nations) refusa d'intégrer cette ville et sa région à l'Alsace-Lorraine restituée à la France, la SDN se basant sur l'annexion de 1870-1871 par l'Allemagne. Le 1er avril 1937, les communautés précédemment indépendantes de Mörlheim et Queichheim ont été constituées.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Landau a été ciblé 35 fois par des raids aériens alliés, en particulier américains. Le plus lourd a eu lieu le « Vendredi noir », le 16 mars 1945. Au total, 1 045 tonnes de bombes ont été lancées sur Landau, 40 % de la ville, y compris la quasi-totalité des monuments de l'époque française, a été détruite et 586 personnes ont été victimes de la guerre aérienne.

Après les Première et Seconde Guerres mondiales, Landau est redevenue une ville de garnison française. D'une part, dans le cadre de l'occupation de la Rhénanie jusqu'en 1930, elle fait partie de la zone d'occupation française en Allemagne, puis, d'autre part, après la Seconde Guerre mondiale, dans le cadre de la zone d'occupation française à partir de 1945, Landau est dans la zone d'occupation française en Allemagne puis fait partie de la présence militaire française en Allemagne.

Après que la République fédérale d'Allemagne soit devenue souveraine lors l'entrée en vigueur des accords de Paris le 5 mai 1955, le casernement militaire est réglementé par le statut des troupes de l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique nord).

Landau abritera notamment les 7e et 8e régiments d'infanterie, le 2e régiment d'artillerie, ainsi que le 5e RCS, le 44e régiment de transmissions et le 13e RTA.

À partir de 1991, la ville-arrondissement est impliquée dans la coopération transfrontalière, en adhérant à l'eurodistrict Pamina[11].

Personnalités liées à Landau in der Pfalz

[modifier | modifier le code]

Références

[modifier | modifier le code]
  1. (de) « Kreistagswahlen und Stadtratswahlen der kreisfreien Städte », sur rlp.de (consulté le ).
  2. « Flächennutzungsstatistik 2004 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  3. GeoPortal Landau: Einwohnerstatistik, Dezember 2011 Die Kernstadt Landau in ihren ursprünglichen Grenzen wird in die statistischen Bezirke 10 bis 19 gegliedert. Die übrigen Ortsteile entsprechen statistischen Bezirken.
  4. Gemarkungsnummern: Gemarkungsverzeichnis Rheinland-Pfalz (ZIP; 249 kB)
  5. Flächennutzungsstatistik 31. Dezember 2004
  6. GeoPortal Landau: Einwohnerstatistik, Dezember 2011
  7. Nombre d'habitants au km²
  8. voir aussi Michel Gondinet : Un héros oublié, le lieutenant-général Yrieix Masgontier de Laubanie et le grand-siège de Landau
  9. Hugues Marquis, « Le général François Jarry au service de l'Angleterre (1793-1806) », Annales historiques de la Révolution française 2/2009 (n° 356), p. 93-118
  10. A. Benoît, « La Cession de Landau à l'Allemagne », Revue d'Alsace, t. 1, 1870, p. 337-343 [1]
  11. « Genèse », Eurodistrict Pamina, (consulté le ).

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Michael Martin: Landau. Der Stadtführer, G. Braun Buchverlag, Karlsruhe, 2009, (ISBN 978-3-7650-8525-3)
  • Michael Martin: Kleine Geschichte der Stadt Landau, G. Braun Buchverlag, Karlsruhe, 2006, (ISBN 978-3-7650-8340-2)
  • Hans Hess, Die Landauer Judengemeinde, Landau 1969 (erweiterte Ausgabe Landau 1983)
  • Michael Martin, Kleine Geschichte der Stadt Landau, G.Braun Karlsruhe, 2006, (ISBN 3-7650-8340-2)

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :