Lauren Hutton — Wikipédia

Lauren Hutton
Description de cette image, également commentée ci-après
Lauren Hutton à Washington D.C. le 20 janvier 1997.
Nom de naissance Mary Laurence Hutton
Naissance (81 ans)
Charleston, Caroline du Sud
Nationalité Américaine
Profession Mannequin
Actrice
Films notables Tout feu, tout flamme
American Gigolo
Malone, un tueur en enfer
Séries notables Central Park West

Lauren Hutton, de son vrai nom Mary Laurence Hutton, née le à Charleston, (Caroline du Sud, États-Unis), est un mannequin et une actrice américaine.

Elle est un des premiers « mannequins vedettes »[N 1] à mener une carrière d'actrice.

Mannequinat

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Elle est née le 17 novembre 1943 sans connaitre son père ; elle grandit à Charleston puis à Miami[2]. Accompagnée d'un homme de 38 ans avec qui elle est est en couple, elle arrive à New York. Son premier travail, durant quatre mois, est Playboy Bunny et, car son prénom Mary était déjà utilisé, se fait appeler « Laurence » rapidement raccourci en « Lauren »[2]. Par la suite, elle quitte New York, part un an et demi à la Nouvelle-Orléans, puis retourne en Floride et s'y repose durant quelques mois en bord de mer. Avec l'idée de partir en Afrique, elle reviens à New York et y cherche un job[2]. Elle y découvre le métier de mannequin[3] grâce à une relation de son ancien boulot dans le Playboy Club[2]. Elle débute pour la maigre salaire de 50 $ la semaine chez Dior mais en profite pour monter son book en parallèle. Après plusieurs refus de la part des agences new new-yorkaises, elle finit par être acceptée chez Eileen Ford où elle enchaine de multiples prestations peu glorieuses, essentiellement des essayages car elle avait la taille 38 « idéale »[2]. Au bout de sept mois, par le hasard des rencontres, elle obtient des faire un essais chez Vogue et se fait remarquer par l'influente Diana Vreeland qui l'envoie se faire photographier dès le lendemain chez Richard Avedon, la star des photographes de mode de l'époque[2] ; elle se transforme alors en son mannequin favori[2]. Lauren Hutton devient une star incontournable du mannequinat[4]. Elle obtient sa première couverture du magazine de mode en et travaille comme une acharnée, enchainant les rendez-vous chaque jour[2].

Vers 1973/1974, négocieé par Richard Avedon, elle signe un contrat d'exclusivité de 400 000 $ pour deux ans, avec Revlon, somme « astronomique » pour l'époque ; bien que Charles Revson le patron de la marque de cosmétique la déteste, ce contrat va durer onze ans pour seulement 20 jours de travail par an[2]. Cet accord peu exigeant lui permet de voyager, de faire du cinéma, tout en étant en recul face au mannequinat.

Dès ses débuts au cinéma, elle tient la vedette au côté de Robert Redford, James Caan et Burt Reynolds. Paper Lion, son premier film, bénéficie d'une excellente réputation mais il est peu ou pas montré. Partenaire quelques années plus tard des géants Gene Kelly et Red Buttons, Lauren Hutton travaille avec Ettore Scola et Carlo Vanzina, Karel Reisz, Alan Rudolph et Robert Altman. Après un film avec John Carpenter, Lauren Hutton est la partenaire de Richard Gere dans American Gigolo, qui rencontre le succès. Sa beauté atypique (asymétrie et strabisme selon l'intéressée) fait merveille. « Je tournais cinq films par an, ce qui me rapportait bie n d'avantage que d'être mannequin, mais les films où j'apparaissais en tant qu'actrice n'étaient pas ceux que j'allais voir en tant que spectatrice. Bref, je m'ennuyais »[2].

Suite à ces succès au cinéma, Gerard W. Ford (en) de l'agence Ford insiste pour qu'elle fasse une publicité pour Barneys, photographiée par Steven Meisel, ce qu'elle finit par accepter. Après cette image et un temps de réflexion de plusieurs mois, elle décide de se tourner de nouveau vers la mode et relance quelques magazines[2]. Elle est de nouveau en contrat avec Revlon à la fin des années 1980, et ce durant trois ans[2].

Sa carrière américaine comme actrice s'avère décevante par la suite. Ni La Grande Zorro, parodie avec George Hamilton, ni Paternity où elle retrouve Burt Reynolds, ni Lassiter avec Tom Selleck ne confortent sa place. En France, elle figure dans la comédie Tout feu, tout flamme avec Yves Montand, et s'illustre particulièrement dans deux films demeurés confidentiels mais aux critiques flatteuses : Hécate, maîtresse de la nuit, avec Bernard Giraudeau, et Flagrant Désir. Hutton passe du drame à la comédie, de Eric Idle à Gérard Depardieu, de Mary Higgins Clark au Studio 54. Aux États-Unis, elle apparaît dans des séries (Paper Dolls, Falcon Crest, Nip/Tuck) mais les films dont elle tient la vedette ont peu de retentissement.

Filmographie

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Notes et références

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  1. Durant sa carrière, elle fait 26 fois la couverture de l'édition américaine de Vogue, ce qui semble un record d'après ce magazine[1]. Elle fait également, entre autres, la couverture de Newsweek ou de Mademoiselle[2].

Références

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  1. (en) « 10 cover girls: fashion's familiar faces », Vogue,‎ , p. 760 (ISSN 0042-8000)
  2. a b c d e f g h i j k l et m Michael Gross (en) (trad. de l'anglais), Top Model : Les secrets d'un sale business [« Model:The Ugly Business of Beautiful Women »], Paris, A Contrario, (réimpr. 2003, 2011), 469 p. (ISBN 2-910863-02-6), « Lauren Hutton », p. 193-202
  3. (en) Lauren Hutton, « Michael Kors », Fashion, sur interviewmagazine.com, Brant (consulté le )

    « I came to New York at 21 and heard about this thing called modeling where, if you were lucky, you could make $50 an hour »

  4. (en) Harold Koda et Kohle Yohannan, The Model as Muse : Embodying Fashion, New York, Metropolitan Museum of Art, , 223 p. (ISBN 978-1-58839-313-5), « Preface », p. 15

Liens externes

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