Le Tonnant (S614) — Wikipédia
Le Tonnant | |
Le Redoutable , sister-ship du Tonnant. | |
Type | SNLE |
---|---|
Classe | Le Redoutable |
Histoire | |
A servi dans | Marine nationale |
Chantier naval | Cherbourg |
Quille posée | |
Lancement | |
Armé | |
Statut | désarmé le démantèlé entre le et |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 128,7 m |
Déplacement | 8 080 t en surface 9 000 t en plongée |
Propulsion | 1 réacteur à eau pressurisée 2 turbines à vapeur avec un groupe turboréducteur 1 hélice 2 diesels-alternateurs SEMT Pielstick 8PA4V185 de 450 kW |
Puissance | 16 000 ch |
Vitesse | 20 nœuds (37 km/h) |
Caractéristiques militaires | |
Armement | 16 missiles balistiques M20 nucléaires 4 tubes lance-torpilles de 533 mm |
Électronique | 1 radar DRUA 33 1 sonar DMUX 21 multifonctions 1 antenne remorquée DSUV 61B à TBF 1 sonar passif DUUX 5 1 détecteur de radar ARUR 12 |
Carrière | |
Pavillon | France |
Port d'attache | Île Longue (Finistère) |
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Le Tonnant (S614) est un sous-marin nucléaire lanceur d'engins de la marine française de classe Le Redoutable en service entre 1980 et 1999.
Histoire
[modifier | modifier le code]Conception, construction
[modifier | modifier le code]Le Tonnant est mis sur cale le . Lancé le , il entre en service le ce qui en fait le cinquième bâtiment de la classe Le Redoutable. Il fera partie de la FOST durant 19 ans[1].
Le premier ministre, Pierre Mauroy y passe deux nuits et un jour du mercredi 11 au vendredi , lors d'une visite aux installations de la Force océanique stratégique (FOST) à l'Île Longue[2].
Refonte M4
[modifier | modifier le code]Du à mi- ou jusqu'au , il subit une refonte, dite « refonte M4 », réalisée à Cherbourg, qui consiste principalement à la mise en place d'un nouveau système d'armes, le missile M4[3],[4].
Accident
[modifier | modifier le code]Le un trou béant est constaté sur le massif du Tonnant, la porte et les charnières ont été arrachées, la coque cabossée. L'accident est imputé à un banc de cétacés, mais la date correspond à l'accident du chalutier de Concarneau La Jonque, qui sombre corps et âmes ce même jour au large d'Ouessant[4].
Exercices de sauvetage de sous-marins
[modifier | modifier le code]Le Tonnant participe en juillet 1994 et mai 1999 à des exercices Pilou au large de Brest, qui consistent à simuler le sauvetage d'un équipage de sous-marin en détresse, par l'intermédiaire d'un petit sous-marin de sauvetage, un DSRV de la classe Mystic, appartenant à l'United States Navy. Il sert de porteur au DSRV qui s'amarre au sous-marin "Bévéziers" de la classe Agosta[5],[6].
Désarmement
[modifier | modifier le code]Ce sous-marin est désarmé le , à l’occasion du remplacement graduel des anciens sous-marins par ceux de nouvelle génération, de la classe Le Triomphant. Il est alors ramené au simple état de coque débaptisée, et attend une démolition à Cherbourg.
Déconstruction
[modifier | modifier le code]La direction générale de l'Armement (DGA) initie en le programme de déconstruction de ce sous-marin, avec ceux de la classe Le Redoutable[7].
Après deux ans de préparation des installations à Cherbourg, le Tonnant est le premier sous-marin de la classe à être démantelé. L'opération a commencé le et a duré 18 mois. Elle fut conduite par Naval Group, avec l’appui de Veolia (pour le recyclage) et de Neom, filiale de Vinci (pour le désamiantage). Près de 87% de la masse du sous-marin sera recyclée, dont notamment 1 500 tonnes d’acier spécial, 2 000 tonnes d’acier ferreux, 1 000 tonnes d’aciers non ferreux, de cuivre et d’acier inoxydable, et 800 tonnes de plomb. La masse de déchets amiantés est estimée à 210 tonnes[8]. L'opération s'est achevée en mars 2020.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Laird R.F (1984) French Nuclear Forces in the 1980s and the 1990s. Comparative Strategy, 4(4), 387-412.
- « M. Mauroy a passé un jour et deux nuits à bord du "Tonnant" », sur Le Monde.fr (consulté le )
- « Sous-marin nucléaire lanceur d'engins Le Tonnant », sur netmarine.net, (consulté le ).
- « La Jonque. Ce sous-marinier qui doute », Le Télégramme, (lire en ligne, consulté le )
- « Sécurité à bord des sous-marins nucléaires français », sur senat.fr (consulté le ).
- « Le NSRS, premier système européen de sauvetage de sous-marins », sur meretmarine.com via Wikiwix, (consulté le ).
- Laurent Lagneau, « La DGA a lancé la déconstruction des sous-marins de la classe « Le Redoutable » », sur opex360.com, .
- Benoît Merlet, « Cherbourg : La déconstruction des vieux SNLE débute », sur Mer et marine, (consulté le ).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Claude Huan et Jean Moulin, Les sous-marins français 1945-2000, Rennes, Marines éditions, , 119 p. (ISBN 978-2-35743-041-9 et 2-35743-041-9, EAN 978-2-35743-041-9), p. 73.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des sous-marins construits à Cherbourg
- Liste des sous-marins français
- Liste des navires de la Marine nationale française
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Description et caractéristiques sur Netmarine