Lebsa lfasiya — Wikipédia

Une mariée qui porte une Lebsa lfasiya montant sur la Amariya.

La lebsa lfasiya (« tenue fassie », en arabe لبسة فاسية), ou lebsa lekbira (« grande tenue »), est une robe à l'origine fabriquée par la dynastie des Saadiens[réf. nécessaire], au Maroc, et la cinquième tenue de mariée du rite des sept tenues. D'autres noms lui ont été attribués comme la « tenue du paon »[réf. nécessaire].

Cette tenue est très difficile à porter pour la mariée en raison du grand nombre de pièces qui la composent[1].

Autrefois pesante et de couleur verte, cette tenue s'est allégée cependant, et peut prendre différentes couleurs comme le blanc ou le rouge[2],[1].

La « robe fassi » est «  considérée comme l'un des symboles des traditions matrimoniales marocaines » selon le magazine féminin Soltana.ma [3].


Contexte cérémoniel

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La mariée (ainsi que son époux) change de tenue au cours de la cérémonie, portant divers caftans tels que celui appelé al 'amira (la princesse) ; la lebsa fassia, « robe de mariée de l'élite de Fès » ; la (ph)fara'unia, ainsi nommée en référence aux Pharaons d'Egypte[4]. La lebsa lfasya correspond à la cinquième des sept tenues portées dans le rite de mariage le plus complexe[5].

La mariée vêtue de la lebsa fassia doit être portée sur un palanquin, la Amariya[1] ou, à l'origine, sur une table.

Composition de la tenue

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Les composantes de la lebsa lfasiya :

  • Caftan Marocain
  • Autour du cou, on met un plastron, sur lequel sont fixés plusieurs bijoux et un collier de perles blanches et vertes[6];
  • Sur la tête, on met un voile blanc[1] pour attacher les diverses décorations avec des épingles;
  • On met à nouveau un autre collier de perles blanches et vertes;
  • On met un autre collier en couleur dorée avec des perles vertes. (Une forme de tablette et dorée faisant presque le tour de la tête)
  • Au sommet de la tête, on met une grande couronne sur la tête[1].
  • À la fin, l'utilisation d'un tissu vert-or très lourd prenant la forme une jupe qu'il faut remonter jusqu’à la tête. (A attacher sur le voile blanc autour de la tête avec des épingles).

Ce tissu retombe sur les épaules et sur le devant du corps[7],[8].

Notes et références

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  1. a b c d et e (en) Jihad Dardar Dardar, « Marrying Love and Fashion: Wedding Dresses in Morocco », sur moroccoworldnews.com (consulté le ), Morocco World News, 2020
  2. LE MATIN, « Le mariage dernier cri », sur lematin.ma (consulté le ).
  3. (ar) Soltana, « العرس المغربي.. إرث شعبي تبدع كل منطقة في الإحتفال به », sur Soltana,‎ (consulté le ).
  4. (de) Martin Zillinger, Die Trance, das Blut, die Kamera: Trance-Medien und Neue Medien im marokkanischen Sufismus, transcript Verlag, (ISBN 978-3-8394-1170-4, lire en ligne), p.211
  5. Souad Azizi, « Logiques féminines de légitimation du pouvoir monarchique (Maroc) », Awal, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, no 26,‎ , p. 29 (ISBN 978-2-7351-0982-1, ISSN 0764-7573, lire en ligne [PDF])
  6. « Miss Univers : Miss Maroc défile en caftan lors des préliminaires », sur Hespress Français - Actualités du Maroc, (consulté le ).
  7. Jean Besancenot, Costumes du Maroc, 129 et ss., Eddif, (ISBN 978-9954-1-0256-5, lire en ligne)
  8. Souad Azizi, Cérémonies de mariage en changement dans le Grand Agadir (Sous, Maroc), Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales de Paris, (lire en ligne)

Bibliographie

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Articles connexes

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