Lee Doo-yong — Wikipédia

Lee Doo-yong
Naissance
Séoul (Corée pendant la colonisation japonaise)
Nationalité Drapeau de la Corée du Sud Corée du Sud
Décès (à 81 ans)
Séoul (Corée du Sud)
Profession Réalisateur, scénariste

Lee Doo-yong
Hangeul 이두용
Hanja 李斗鏞

Lee Doo-yong (en coréen : 이두용) parfois écrit Du-yong, I Du Yong, Tu-yong ou Yi Tu Yong, né le à Séoul (Corée pendant la colonisation japonaise) et mort le 19 janvier 2024 à Séoul (Corée du Sud)[1], est un réalisateur et scénariste sud-coréen.

Lee Doo-yong[2] naît le . Il s’inscrit en économie à l’université de Dongguk, et en sort diplômé[3].

Lee est assistant pendant une dizaine d’années avant de prendre la direction de son premier film en 1970 : The Lost Wedding Veil. Il réalise ou dirige une soixantaine de films dans différents genres, mais il est le premier à introduire des films d'action en de style coréen en poursuivant avec six films de taekwondo, comme The Korean Connection (1974) et Left Foot of Wrath (1974). Il explique :

« Dans les années 1960, j’ai débuté dans le genre du cinéma « mélodrame » et ceci pendant quatre ans. Ce travail ne me satisfaisait pas car j’avais l’impression de traduire de la littérature en cinéma. J’ai donc changé d’orientation, cela a donné Cho-bun, Pee-mak et The Wheel »

— Propos recueillis par An-Cha Flubacher-Rhim[4]

Il poursuit avec des films à visée socio-historique, éprouvant le besoin de dire et montrer, voir démontrer certains travers[5] :

« J’ai voulu dire dans ces films l’histoire des gens qui n’apparaissait pas dans l’histoire officielle. J’ai voulu dire leurs souffrances multiples dues aux invasions diverses, à la colonisation japonaise, à la faim, et surtout, j’ai voulu dire la souffrance des femmes. J’estimais que c’était mon devoir de cinéaste de le faire »

Il confie également les raisons qui ont motivé ses réalisations de films d’art martiaux[5] :

« J’avais besoin d’argent et c’était la tendance générale à cette époque. Je me disais aussi que cela me permettrait de faire plus tard les films que j’aimais réellement, en donnant confiance aux producteurs. […] Les producteurs ont du mal à monter les films, c’est pourquoi je réalisais aussi en vue d’exporter ces films d’action. J’en ai réalisé 20 en quatre ans, et quelques uns ont été vendus à l’étranger »

Il fait découvrir les films sud-coréens en participant à de grands festivals internationaux de cinéma dans les années 1980. Il est le premier sud-coréen à remporter un prix au Festival international du film de Venise. Il reçoit le prix du programme d'aide au développement social intégré pour son film de 1980 « The Hut ».

En 1984, avec Mulleya Mulleya (The Wheel), il est est le premier réalisateur sud-coréen représenté au Festival de Cannes dans la section « Un certain regard »[5].

En 2005, au cours du 11e FICA de Vesoul, il reçoit un Cyclo d'or d'honneur pour sa carrière.

Lee Doo-yong meurt le à Séoul à l’âge de 81 ans des suites d’un cancer du poumon diagnostiqué plus d’un an auparavant[6].

Filmographie

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Références

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  1. (ko) '피막' '물레야 물레야' 연출한 거장 이두용 감독 별세(종합)
  2. (en-US) « Lee Doo Yong », sur mydramalist.com (consulté le )
  3. « Lee Doo-Yong », sur Festival des 3 Continents (consulté le )
  4. « Fema La Rochelle | Édition 1993 > Hommage à Lee Doo-yong », sur festival-larochelle.org (consulté le )
  5. a b et c (en) « Legendary Film Director Lee Doo-yong Dies at 82 », sur world.kbs.co.kr (consulté le )
  6. (en) « Legendary Film Director Lee Doo-yong Dies at 82 », sur world.kbs.co.kr (consulté le )

Liens externes

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