Lee Halliday — Wikipédia

Lee Halliday
Nom de naissance Gardner Lemoine Ketcham
Naissance
Sapulpa (Oklahoma, États-Unis)
Décès (à 95 ans)
Marseille 12e (Bouches-du-Rhône, France)
Nationalité Drapeau des États-Unis États-Unis
Activité principale Chanteur et danseur de music-hall, producteur, agent artistique, réalisateur artistique
Genre musical Music-hall
Années actives Années 1940 aux années 1970

Lee Hallyday, nom de scène de Lemoine Gardner Ketcham, né le à Sapulpa (États-Unis) et mort le à Marseille (Bouches-du-Rhône, France), est un chanteur et danseur américain de music-hall. Il est essentiellement connu pour être le cousin et « père de cœur », ainsi que le premier mentor-pygmalion de Johnny Hallyday, avant de devenir, à partir de 1961 (en contrat chez Philips), son agent et réalisateur artistique .

Né en 1927 à Sapulpa en Oklahoma aux États-Unis, Lemoine Gardner Ketcham devient chanteur-danseur saltimbanque itinérant de spectacle de music-hall sous le nom d'artiste « Lee Halliday »[1].

Danseur

Installé à Londres, Lee Hallyday, en 1949, rencontre les sœurs Menen et Desta Mar danseuses (et cousines paternelles de celui qui deviendra quelques années plus tard « Johnny Hallyday »). Ensembles, ils vont former avec succès le trio de danse acrobatique « Desta, Menen, Lee ». Trio qui, quelques années plus tard après le départ de Menen, devient duo, Desta et Lee se nommant alors « Les Halliday's »[2].

Mentor de Johnny Hallyday puis directeur artistique

Né en 1943 dans le 9e arrondissement de Paris, Jean-Philippe Smet est abandonné huit mois après sa naissance par son père Léon Smet. Sa mère mannequin Huguette Clerc le confie alors à sa belle-sœur Hélène Mar[3]. Les deux filles de celle-ci, Desta et Menen, cousines de Jean-Philippe[4], se produisent à Londres (puis à travers l'Europe), avec Lee Halliday, suivies de leur mère et de leur petit cousin. Jean-Philippe apprend alors en « enfant de la balle » le métier du spectacle (danse, violon, guitare, comédie, chant), durant une dizaine d'années. Lee Halliday et Jean-Philippe Smet, qu'il surnomme Johnny, nouent alors un lien de « père et fils de cœur » à vie[5]. À présent revenu/installé à Paris, C'est en voyant Elvis Presley à l'âge de quatorze ans dans le film Loving You de Hal Kanter en 1957, que l'adolescent découvre le rock 'n' roll et décide de le chanter[6]. Lorsqu'il est question pour Jean-Philippe Smet d'adopter un nom d'artiste, c'est tout naturellement et quasi par filiation qu'il opte pour Johnny pour le prénom et le nom de scène de ce père de substitution et de cœur, incarnation vivante pour lui du rêve américain[7].

Après un passage remarqué dans l'émission de radio Paris cocktail en , alors qu'il fréquente le Golf-Drouot (temple mythique du rock des années 1960), il signe son premier contrat avec la maison de disques Vogue quelques semaines plus tard et sort avec succès à l'age de 17 ans ses premiers disques de rock français T'aimer follement, Laisse les filles[8] en 1960, avant que son disque suivant Souvenirs, souvenirs ne devienne le premier grand succès de sa longue carrière. Une erreur sur la pochette de son premier 45 tours, transforme Halliday en Hallyday, orthographe que Lee conseille à Johnny de conserver à titre de différence[9].

Lorsque Johnny Hallyday signe en avec la firme Philips[10], Lee Halliday devient dans le même temps, officiellement (sous contrat avec la maison de disques), son agent, réalisateur et directeur artistique et comme son désormais célèbre cousin, il remplace le i de son nom par un second y, devenant ainsi Lee Hallyday.

C'est ainsi orthographié que son nom apparait sur les disques, où, jusqu'en 1975, il réalise la quasi-totalité des albums du chanteur (soit quinze des dix-huit albums studios et les six albums live parus [chez Philips] entre 1961 et 1975). Son nom apparaît pour la dernière fois sur un disque de Johnny, en 1979, en tant que coordinateur artistique pour Phonogram sur l'album enregistré en public Pavillon de Paris : Porte de Pantin[11],[N 1].

En octobre 1962, Lee Hallyday apparaît au recto de la pochette du 8e super 45 tours Philips de Johnny, où en cinq photos il enseigne les pas principaux d'une nouvelle danse venue des États-Unis le Mashed potatoes[12],[13], que Johnny Hallyday s'apprête à lancer en France sur la scène de l'Olympia de Paris. Lee est sur scène au côté de Johnny durant cet Olympia, où pour la chanson La bagarre il participe (avec Jean Keller et Conrad Springle), à une rixe qui les oppose au chanteur, dans une chorégraphie qu'il a lui-même mise en scène[14]. Deux ans plus tard, pour le troisième récital d'Hallyday sur cette même scène, c'est lui qui lance le tour de chant « à la manière de ces aboyeurs rythm'n'blues du théâtre Apollo de New York. » (l'introduction est reproduite dans son intégralité sur l'album enregistré en public)[15].

Parallèlement à la carrière de Johnny Hallyday, Lee Hallyday en tant que producteur artistique lance également quelques groupes et chanteurs, dont Les Lionceaux, Herbert Léonard et produit des disques pour Nanette Workman[16], Lucky Blondo[17],[18], ou encore William Sheller[19].

Vie privée et mort

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Lee Halliday et Desta Mar[20] ont deux enfants, une fille, Carol-Makéda Ketcham (née en septembre ou octobre 1960) et un fils, Michael Ketcham Halliday[21] (né en 1962), c'est à cette époque que le couple s'épouse[22]. Lee et Desta divorcent dans les années 1970[23],[24]

Lee Hallyday épouse en secondes noces Béatrice Pluchard (1941-1991[Passage contradictoire]), fille d'un colonel de l'armée de l'air française[réf. nécessaire].

Lee Hallyday vit à Londres jusqu'à la mort de son épouse en 2018[Passage contradictoire]. Il part ensuite rejoindre sa fille Carol-Makéda Ketcham[25] à Marseille, dans le quartier de la Plaine. Il meurt dans la cité phocéenne le [26] à l’âge de 95 ans[27].

Publications

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  • 1964 : Lee Hallyday raconte Johnny, Lee Hallyday, Paris, UGE (Union Générale d'Édition), (réédité en 2000).
  • 2000 : Johnny Hallyday, l'enfance d'une star, Desta Halliday et Lee Halliday, Paris, Michel Lafon.

Notes et références

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  1. Liste des albums studio et live de Johnny Hallyday réalisés par Lee Hallyday : On retrouve Lee Hallyday sur les albums La terre promise (1975) et Pavillon de Paris : Porte de Pantin (1979) en tant que coordinateur artistique. Depuis 1961, année de l'entrée du chanteur chez Philips, Lee Hallyday a réalisé pour Johnny Hallyday quinze albums studio et six albums live, soit la quasi-totalité de ses productions durant cette période, à l'exception de : Sings America's Rockin' Hits (1962), Je t'aime, je t'aime, je t'aime (1974) et Rock 'n' Slow (1974)

Références

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  1. « Lee Hallyday », sur www.discogs.com (consulté le ).
  2. « Les Hallidays, Desta et Lee durant un spectacle a la nouvelle ève. », sur www.passionr66.skyrock.com
  3. « Johnny Hallyday », sur www.francetvinfo.fr
  4. « Johnny Hallyday 50 ans de carrière », sur www.jukeboxmag.com
  5. « Qui était Lee Halliday, le « papa de coeur » de Johnny Hallyday ? », sur www.gala.fr
  6. « Johnny Hallyday : comment les États-Unis l'ont inspiré ? », sur www.cheriefm.fr
  7. Johnny Hallyday et Amanda Sthers, Dans mes yeux, Édition Plon, 2013, page 24, citation : « Pour moi ce nom là, c'était la lumière, monter sur scène, vivre des choses, être grand. [...] C'est donc de lui que j'ai pris tout ce qui m'a fait. C'est mon père de cœur, mon père dans ce métier, c'est une histoire de paternité et de transmission [...]. Lee c'était l'Amérique. Il me racontait les grands espaces... »
  8. [vidéo] « Johnny Hallyday - Laisse Les Filles (Clip Officiel) », sur YouTube
  9. « La galaxie Hallyday : sans eux, Johnny n'aurait pas été Johnny », sur www.lefigaro.fr
  10. Daniel Lesueur, L'argus Johnny Hallyday discographie mondiale et cotations, Éditions Alternatives, , p. 36.
  11. https://www.discogs.com/fr/Johnny-Hallyday-Pavillon-De-Paris/release/2485914 / consulté le 25 janvier 2020.
  12. www.encyclopedisque.fr/show_image.html?P=1&I=%2Fimages%2Fimgdb%2Fmain%2F122783.jpg&T=L%26rsquo%3Bidole+des+jeunes - Johnny HALLYDAY (verso) / consulté le 2 février 2020.
  13. http://www.encyclopedisque.fr/disque/7627.html / consulté le 2 février 2020.
  14. Johnny story, François Jouffa, 1979, p. 59, citation (Lee Hallyday) : « Johnny adorait la chanson Trouble d'Elvis Presley, il l'a donc adaptée en français... et moi j'ai eu l'idée de monter un ballet qu'on a réglé sur le thème de La Bagarre. »
  15. Jean-François Brieu, livre Johnny Hallyday intégrale live 2003, éditions Mercury, p. 47, citation : « Lee Hallyday fait irruption et introduit le show à la manière de ces aboyeurs rythm'n'blues du théâtre Apollo de New York. Accompagné par [...], Bruno Coquatrix a le plaisir de vous présenter... Johnny... Hallyday. Philips a laissé sa harangue sur l'album... »
  16. https://www.discogs.com/fr/Nanette-Workman-Grits-And-Cornbread/release/2007024 / consulté le 25 janvier 2020.
  17. https://www.discogs.com/fr/Lucky-Blondo-To-Elvis-From-Nashville/release/5543261 / consulté le 25 janvier 2020.
  18. https://www.discogs.com/fr/Lucky-Blondo-Ce-Vieux-Cow-Boy/release/6470839 / consulté le 25 janvier 2020.
  19. https://www.discogs.com/fr/Sheller-Nicolas/release/12363662 / consulté le 25 janvier 2020.
  20. « Blog de johnnyhallyday115 Photo rare, avec Lee Hallyday ,Hélène Mar, et Johnny », sur www.johnnyhallyday115.skyrock.com
  21. [vidéo] « Le cousin et « frère de cœur » de Johnny Hallyday prend la parole », sur YouTube
  22. Desta Hallyday, Johnny l'enfance d'une star, 2000, Éditions Michel Lafon, pages 325, 326, 327, citations : « Mon cousin [Johnny Hallyday] a donc poursuivi vaillamment son tour de chant à l'Alhambra. [...] Je croisais superstitieusement les doigts pour lui porter bonheur... quand mon enfant est né [...], c'était une fille, Johnny qui ne chantait à l'Alhambra que le soir, passait des heures à la clinique [...], j'aimerai bien que votre fille s'appelle Carol [...], à cause d'une chanson américaine que j'adore, Oh ! Carol... Et quand j'eus ensuite un fils, Michaël, né quatorze mois après elle (c'est-à-dire vers l'époque où, [...], je pus convoler en juste noce avec Lee)... »
  23. « Johnny Hallyday : les émouvantes confessions de son frère », sur www.leparisien.fr
  24. « Lee Hallyday Johnny lui doit tout », sur www.editions-prisma.com
  25. Yves Jaeglé, « RÉACTION I « Il était très déçu d’être toujours oublié », Carol-Makéda Ketcham, fille de Lee Halliday », Le Parisien, no 24581,‎ , p. 48 (lire en ligne Accès payant)
  26. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  27. Valentin Dechambre, « Lee Halliday, « père de cœur » de Johnny Hallyday, est décédé », sur Le Point, (consulté le ).

Articles connexes

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Liens externes

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