Les Filles de Loth — Wikipédia
Les Filles de Loth est un poème d'inspiration biblique souvent attribué à Alfred de Musset. On assure au sujet de cette œuvre que George Sand avait promis son amour au poète qui produirait la poésie la plus obscène. Victor Hugo produisit un poème intitulé « Merde », et Musset « Les Filles de Loth ». Musset remporta le prix.
Contexte
[modifier | modifier le code]Les filles de Loth s'inspire du premier livre de l'Ancien Testament : la Genèse, chapitre XIX. Il y est dit que, voulant détruire les villes de Sodome et Gomorrhe, Dieu commande au neveu d'Abraham de fuir cette contrée sans se retourner avec sa femme et ses deux filles. Pendant la fuite, la femme de Loth regarde en arrière et devient une statue de sel.
Dans la Bible, les filles de Loth sont seulement citées par les substantifs « les filles », « l'aînée » et « la plus jeune ». Les filles de Loth enivrent leur père et couchent avec lui pour conserver leur race.
Pour le poète, qui prénomme les filles Sarah et Agass, la raison première du coït incestueux est l'assouvissement du plaisir sexuel. Les deux sœurs s’amusent d’attouchements avant de se livrer à l'inceste paternel. L'acte incestueux, dans la Bible et dans le poème, est commis par la femme et non par l'homme, enivré et inconscient. La Genèse souligne l'irresponsabilité de l'homme : « il ne s'aperçut ni quand elle se coucha, ni quand elle se leva », comme le poète qui conclut par cet alexandrin : « Loth, en se réveillant n'avait rien vu, ni su ».
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Les filles de Loth, ou Loth et ses filles, est un sujet classique dans la peinture. Voir une galerie de tableaux sur ce thème sur Commons : Loth et ses filles.