Lewis Hine — Wikipédia
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Décès | (à 66 ans) Hastings-on-Hudson |
Nom de naissance | Lewis Wickes Hine |
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Période d'activité | - |
Power House Mechanic (d) |
Lewis Wickes Hine, né le à Oshkosh (Wisconsin) et mort le à Hastings-on-Hudson (État de New York), est un sociologue et photographe américain dont les photographies d’enfants au travail ont sensibilisé l'opinion publique durant l’ère progressiste.
Biographie
[modifier | modifier le code]Lewis Hine a fait des études universitaires de sociologie à Chicago et New York. Il a commencé sa carrière de photographe en 1904, en photographiant l'arrivée des immigrants à Ellis Island, dans le port de New York. Pour ceci, il s'inspire de travaux d'artistes de la Renaissance comme Raphaël ou Léonard de Vinci.
En 1908, il travaille pour le National Child Labor Committee USK (NCLC) et, durant dix ans, photographie le travail des enfants à travers les États-Unis, aidant le NCLC dans sa lutte contre cette pratique[1],[2]. Il est également photographe indépendant pour le projet The Pittsburgh Survey (en) qui publie de 1909 à 1915 six volumes consacrés à l’étude des conditions de travail, de logement et d’éducation des populations ouvrières et immigrées vivant dans la capitale sidérurgique des États-Unis[3].
Au cours de la Première Guerre mondiale, et ensuite, il documente les actions humanitaires de la Croix-Rouge américaine en Europe.
Dans les années 1920 - 1930, il se consacre principalement à la photographie des travailleurs de l'industrie et à la construction de l'Empire State Building, qui donnera lieu à la publication de son livre Men at work en 1931.
Durant la Grande dépression, il travaille à nouveau pour la Croix-Rouge dans le sud des États-Unis et dans les montagnes de l'est du Tennessee.
À la fin des années 1930, les commandes gouvernementales et publiques se tarissent.
Lewis Hine meurt en 1940 à l'âge de 66 ans.
Œuvre
[modifier | modifier le code]À ses débuts, et jusque dans les années 1920, Lewis Hine a une approche purement sociologique de la photographie. Il déclare ainsi qu'il veut « montrer des choses qui doivent être corrigées » et fut un des premiers à utiliser la photographie comme outil documentaire, annonçant le travail de la Farm Security Administration des années 1930. Ses reportages dans les usines et les manufactures contribuèrent à une meilleure prise de conscience des problèmes sociaux aux États-Unis. Par la suite, il accentue son approche artistique de la photo, sans pour autant renier son travail de témoignage, et ses images acquièrent une qualité esthétique qui augmente leur impact sur le public.
- Enfants travaillant dans les mines, 1911.
- Mécanicien travaillant sur une machine à vapeur, 1920.
- Scout à Paris en 1918.
Lewis Hine garde une vision intégriste du travail et du travailleur, mettant en avant la puissance, le triomphe de la machine et de l'industrie.
Lewis Hine a laissé des images d'enfants au travail, perdus au milieu de machines. Les enfants travaillent dans les filatures de laine ou de coton, ils sont menuisiers, cordonniers, ferronniers, couturiers, mineurs, postiers, cireurs, agriculteurs, pêcheurs, charbonniers, cuisiniers, ou font la lessive.
Il passe à la photo pour illustrer ces sujets et défendre des causes qui dénoncent les abus du travail des enfants. Il se fait engager par le comité national pour ces derniers.
Photographies en collections publiques
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Russell Freedman 1994.
- Anne Lesme, « Lewis Hine et le National Child Labor Committee : vérité documentaire et rhétorique visuelle et textuelle », Transatlantica, no 2, (lire en ligne ).
- Didier Aubert, « Lewis Hine et les images anonymes du Pittsburgh Survey », Études photographiques, no 17, , p. 112-135 (lire en ligne ).
- (en) « Lewis Wickes Hine: Documentary Photographs, 1905-1938 », sur New York Public Library.
- (en) « National Child Labor Committee Collection », sur Bibliothèque du Congrès.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Augustin Fontanier, « La fièvre humaine (article sur l'exposition Lewis Hine à la Fondation Henri-Cartier-Bresson) », sur lintermede.com, .
- (en) Russell Freedman, Kids at work: Lewis Hine and the crusade against child labor, New York, Clarion Book, .
- Léonor Matet, « Lewis Hine, un regard sur l’injustice », La Cause du Désir, vol. 2, no 99, , p. 211-212 (lire en ligne ).
- Alison Nordström (dir.), Lewis Hine (catalogue d'exposition, Paris, Fondation Henri Cartier-Bresson), Madrid, Fundación MAPFRE et TF Editores, , 261 p. (ISBN 978-84-9844-306-6).
- La Photographie sociale, Actes Sud, coll. « Photo poche », (ISBN 978-2-7427-9012-8).
- (en) Peter Seixas, « Lewis Hine: From "social" to "interpretive" photographer », American Quarterly, vol. 39, no 3, , p. 381-409 (lire en ligne ).
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Artists of the World Online
- Bénézit
- Bridgeman Art Library
- Delarge
- Grove Art Online
- Musée d'art Nelson-Atkins
- Musée d'Orsay
- Musée des beaux-arts du Canada
- Musée national centre d'art Reina Sofía
- Musée national du Victoria
- Museum of Modern Art
- MutualArt
- National Gallery of Art
- RKDartists
- Smithsonian American Art Museum
- Tate
- Union List of Artist Names
- Ressource relative à la musique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :