Lkhazan Khan — Wikipédia

Lkhavzan Khan
Lhazang Khan, Roi Oïrats-Qoshots du Tibet
Fonctions
Roi du Tibet
-
Khan
Khanat qoshot
-
Titre de noblesse
Roi
Biographie
Décès
Nom dans la langue maternelle
ᠯᠠᠽᠠᠩ ᠬᠠᠨ ou Лхазан ханVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
Fratrie
Enfant
Danjung (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sceau

Lkhazan Khan (mongol : ᠯᠠᠽᠠᠩ
ᠬᠠᠨ
, VPMC : Lazaang qan, cyrillique : Лхазан хан[1] ou Лхавзан хан (Lkhavzan Khan)), également orthographié Lhazhang (tibétain : ལྷ་བཟང༌།, Wylie : lha bzang, pinyin tibétain : Lhasang, THL : lhazang) ou Lazang Han (chinois : 拉藏汗 ; pinyin : lāzàng hàn) né au XVIIe siècle, mort à Lhassa en 1717) était le petit-fils de Güshi Khan est un khan qoshot-oïrat et roi du Tibet.

Il empoisonne son frère Tenzin Wangchuk Khan, incapable de conserver le pouvoir sur le Tibet, qu'avait acquis Güshi Khan et commencé à perdre Dalai Khan, et tente une reprise en main.

Selon John Powers, il est le dernier Qoshots à s'être attribué le titre de roi du Tibet[2]. Robert Barnett le décrit comme un roi du Tibet sous hégémonie Qing[3].

En 1705-1705, Lkhazan Khan, prend Lhassa. La femme, du khan, Tsering Trashi capture le régent Dési, Sangyé Gyatso et le tue[4]. Il détrône le jeune Tsangyang Gyatso (VIe dalaï-lama) que Sangyé Gyatso avait nommé. Lkhazan Khan et l'empereur de la dynastie Qing, Kangxi font nommer un nouveau dalaï-lama, Yeshe Gyatso, muni de l'investiture chinoise (1708-1710)[5].

Il donne la permission, privilège rare, pour un étranger, d'acheter une maison à Lhassa, au missionnaire jésuite italien, Ippolito Desideri, arrivé à Lhassa au début de l'année 1716. Celui-ci y restera jusqu'à l'invasion dzoungar.

Les Dzoungars dirigés par Tsewang Rabtan, Tchoros, marié avec la sœur de Lkhazan Khan, sont appelés à l'aide. Tseren Dondob (Цэрэндондов), frère de Tsewang Rabtan, accompagné de 6 000 hommes conquièrent Lhassa et tuent Lkhazan Khan en 1717[6], avant d'être défaits par la dynastie Qing au monastère Tav, près de Xining (surnommé Kumbum en occident). Tsewang Rabtan prend le pouvoir de Lhassa et continue ses conquêtes vers les territoires des Khalkhas en Mongolie-Intérieure.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Жавзан ? C'est un nom courant.
  2. (en) John Powers, David Templeman, Historical Dictionary of Tibet, Scarecrow Press, 2012, (ISBN 978-0810868052), p. 406.
  3. (en) Robert Barnett, Lhasa: Streets with Memories p. 189.
  4. (Shakabpa et Maher 2009, p. 382) « Consequently, Lozang Khan returned to Lhasas from Dam with a large force. As Sangyé Gyatso fled, he was captured and executed by the khan's queen, Tsering Trashi ».
  5. René Grousset, L'empire des steppes: Attila, Gengis-Khan, Tamerlan, Payot, (1re éd. 1938) (ISBN 978-2-228-88130-2, lire en ligne [PDF]), p. 656 :

    « Depuis la mort du dalaï-lama Nag-dbang bLo-bzang, entre 1680 et 1682, l’Église lamaïque était administrée par le de-srid laïque Sangs-rgyas rgya-mcho qui gouvernait à sa guise, d’abord au nom du feu pontife, prétendu toujours vivant, puis (1697) au nom d’un jeune garçon promu par lui dalaï-lama. Or Sangs-rgyas était acquis, contre la Chine, au parti djoungar. L’empereur K’ang-hi, suscita contre lui le khan khochot du Koukou-nor, Latsang-khan, qui, en 1705-1706, entra à Lhassa, mit Sangs-rgyas à mort et déposa le jeune dalaï-lama choisi par ce dernier 2 . Après des intrigues assez compliquées, Latsang-khan et K’ang-hi firent nommer un nouveau dalaï-lama, muni de l’investiture chinoise (1708-1710). »

  6. Grousset 1965, p. 656.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :