Ligne de Saint-Brieuc à Pontivy — Wikipédia

Ligne de
Saint-Brieuc à Pontivy
Image illustrative de l’article Ligne de Saint-Brieuc à Pontivy
Vue de la ligne au PK 482,7 à Saint-Julien.
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Saint-Brieuc, Loudéac, Pontivy
Historique
Mise en service 1872
Concessionnaires Ouest (1872 – 1908)
État (Non concédée) (1909 – 1937)
SNCF (1938 – 1997)
RFF (1997 – 2014)
SNCF (depuis 2015)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 475 000
Longueur 72,3 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Pente maximale 15 
Nombre de voies Voie unique
Trafic
Propriétaire SNCF
Exploitant(s) SNCF
Trafic Aucun

La ligne de Saint-Brieuc à Pontivy, est une ligne ferroviaire française à voie unique et écartement normal, dont le tracé est situé sur les départements français des Côtes-d'Armor et du Morbihan entre les villes de Saint-Brieuc et Pontivy, via Loudéac.

Chronologie

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  •  : déclaration d'utilité publique[1].
  •  : convention de concession à la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest[1].
  •  : mise en service de Saint-Brieuc à Quintin[1].
  •  : mise en service de Quintin à Loudéac[1].
  •  : mise en service de Loudéac à Pontivy[1].
  •  : fermeture aux voyageurs entre Loudéac et Pontivy[2].
  • 2012 : arrêt du trafic marchandise sur la totalité de la ligne[3].
  •  : suspension de tout trafic entre Saint-Brieuc et Loudéac[3].

Déclaration d'utilité publique (1861)

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La création de la ligne de Saint-Brieuc à Loudéac, s'impose après l'ouverture de la ligne d'Auray à Pontivy, pour créer un axe transversal reliant les grandes voies de pénétration de la Bretagne, par le Nord avec la ligne Paris - Brest et par le sud avec la ligne de Savenay à Landerneau.

Un « Chemin de fer de Napoléonville[a] à Saint-Brieuc » est déclaré d'utilité publique par décret impérial le [4].

Ligne de l'Ouest puis de l'État (1863-1937)

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La ligne est concédée à titre définitif à la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest par une convention signée le entre le ministre des Travaux publics et la compagnie. Cette convention est approuvée par décret impérial le [5].

La Compagnie des chemins de fer de l'Ouest ouvre l'exploitation de sa ligne par sections au fur et à mesure de l'achèvement des travaux : la première section, entre les gares de Saint-Brieuc et Quintin, est mise en service le  ; la seconde, entre les gares de Quintin et de Loudéac, le  ; et la troisième, entre les gares de Loudéac et de Pontivy, le [1].

Le , la compagnie des chemins de fer de l'Ouest est remplacée par l'Administration des chemins de fer de l'État qui prend en charge l'exploitation et l'entretien de la ligne[6]. Au début des années 1930, l'ensemble des trains qui parcourt la ligne sont des omnibus[1].

Ligne de la SNCF (depuis 1938)

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BB 69200 en provenance de Loudéac stationne en gare de Quintin (2006).

Au début de l'année 1938, c'est la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) qui reprend l'exploitation. Au mois d'avril, des trains directs sont mis en service entre Saint-Brieuc, Quintin et Loudéac[1]. Le le service voyageurs est fermé sur le tronçon de Loudéac à Pontivy[2].

Sur la section de Saint-Brieuc à Loudéac, devenue gare terminus, le trafic voyageurs se poursuit jusqu'au où la SNCF indique que des travaux d'élargissement du pont-rail enjambant la rocade de Loudéac (route nationale no 164 portée à quatre voies) imposent l'arrêt du trafic ferroviaire et le transfert provisoire sur la route du service voyageurs. Le trafic ferroviaire des voyageurs n'est pas rétabli lorsque la ligne est rouverte le , après à la fin du chantier du pont-rail[2]. Vers la fin du mois de , le trafic sur la ligne est de nouveau suspendu, car la mise à deux voies de la RN 164 nécessite la construction d'un pont routier entre Plaintel et Loudéac. Le trafic marchandises reprend six mois plus tard, le [7].

Le trafic de marchandises s'arrête en 2012 entre Saint-Brieuc et Loudéac[3].

Le , lors d’une opération de maintenance des rails, un chariot de la SNCF (qui enregistrait le dénivelé et l’écartement entre les voies) a déraillé. Il a roulé sur 40 km, entre Saint-Brieuc et La Motte, endommageant et mettant hors service les boîtiers électriques de 22 passages à niveau, nécessitant la suspension de tout trafic sur la ligne[3].

Depuis une première réunion publique à Pontivy en 2019 le collectif Centre Bretagne en Train à l'initiative de la CGT et composé entre autres d'élus locaux demande la réouverture de l'intégralité de la ligne et de celle de Pontivy à Auray. Des réunions publiques ont aussi eu lieu à Loudéac et Saint-Brieuc ainsi qu'un rassemblement à Pontivy. Cette réouverture est défendue par l'Union Démocratique Bretonne au conseil régional de Bretagne[8].

Une réflexion est menée pour transformer la ligne Saint-Brieuc - Loudéac en voie verte. Des réunions d'informations pour le public se déroulent en 2024[9],[10].

Caractéristiques

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Exploitation

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Un autorail X 2100 Saint-Brieuc - Loudéac arrive à Saint-Julien, en 2006.

L'exploitation de la ligne est suspendue, entre Saint-Brieuc et Loudéac, depuis le [3].

Notes et références

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  1. Napoléonville était le nom de Pontivy à cette époque.

Références

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  1. a b c d e f g et h Nennig 2010, p. 207.
  2. a b et c Nennig 2010, p. 208.
  3. a b c d et e Roccon 2018, p. article.
  4. Ministère des travaux publics 1883, p. 183-184.
  5. France 1863, p. 147.
  6. Lignes-oubliées 2017, p. web.
  7. Ouest-France 2008, p. article.
  8. Reporterre, « En Bretagne, ils veulent relancer une ligne de train fermée depuis 30 ans », sur Reporterre, le média de l'écologie - Indépendant et en accès libre, (consulté le )
  9. « Quel avenir pour la voie ferrée Saint-Brieuc-Pontivy ? », sur Le Télégramme, (consulté le ).
  10. « Saint-Julien. Du Rail au Vert poursuit activement son projet de voie verte », sur saint-brieuc.maville.com (consulté le ).

Bibliographie

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  • France, « N° 11551 - Décret impérial qui approuve la convention passée, le 1er mai 1863, entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest : 11 juin 1863 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 22, no 1141,‎ , p. 147-151 (lire en ligne).
  • Ministère des travaux publics, Recueil des lois, décrets, conventions et cahiers des charges concernant le réseau concédé à la compagnie des chemins de fer de l'Ouest, Paris, Imprimerie Nationale, (lire en ligne), « Décret du 14 juin 1861 qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer de Napoléonville à Saint-Brieuc », p. 183-184.
  • Ouest-France, « SNCF : la ligne Saint-Brieuc - Loudéac rouverte au fret lundi 31 mars », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • Jean-Pierre Nennig, Le chemin de fer de Bretagne Nord, Guérande, JPN Éditions, coll. « Archéologie Ferroviaire », (ISBN 978-2-9519898-6-3), chap. 18 (« Saint-Brieuc - Pontivy »), p. 206-213.
  • Isabelle Sigoura, « Que va devenir la ligne Loudéac - Saint-Brieuc ? », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • Yvon Roccon, « CFCB. « Il faut une prise de conscience des élus » », Le Télégramme,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • Ouest-France, « Ligne Saint-Brieuc - Loudéac : un appel au nettoyage pour la sauver », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Webographie

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Articles connexes

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