Lion du Tsavo — Wikipédia
Les lions du Tsavo sont une variété géographique de lion vivant dans le parc national du Tsavo au Kenya. Ne constituant pas une sous-espèce de lion, ils se distinguent cependant par leur absence de crinière et également par leur histoire.
Autrefois, les caravanes d'esclaves faisant route vers la mer avaient coutume d'abandonner les plus faibles au cœur de la savane, où ils devenaient alors la proie des lions. En 1890, une peste bovine décima des milliers d'herbivores, ce qui poussa les fauves à se rabattre sur des proies plus faciles comme l'humain.
1898 Cas du lion du Tsavo
[modifier | modifier le code]Type | Gestion de la faune nuisible, catastrophe, groupe d'animaux (d) |
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Localisation |
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Coordonnées |
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En 1898, deux lions s'attaquèrent à un chantier ferroviaire entre Mombasa et le lac Victoria. Ils étaient d'une taille imposante (2,60 mètres de long pour une hauteur à l’épaule de 1,20 mètre) et vivaient dans une tanière sous la roche. Après avoir dévoré pendant neuf mois près de cent-quarante ouvriers africains et indiens sur les différents camps avancés du chantier, ils furent finalement abattus par le Lieutenant-colonel John Henry Patterson, de la Compagnie britannique impériale d'Afrique de l'Est[1]. Cette histoire fit sensation et fut mentionnée au Parlement britannique. Le président américain Theodore Roosevelt se passionna pour cette histoire et demanda que les dépouilles des deux lions soient conservées au Field Museum de Chicago, dans l'Illinois (où elles sont toujours). Le pont terminé vers 1899 fut appelé Man-Eater's Camp (le camp des mangeurs d'hommes). Détruit par les forces allemandes, ses ruines sont situées à 300 kilomètres de Nairobi.
Une hypothèse pour expliquer ces attaques de lions sur des humains a été avancé par une publication scientifique de 2017. Un des deux lions impliqué souffrait d'abcès dentaire qui aurait pu le pousser à attaquer des proies plus lentes et plus fragiles ne pouvant se servir de sa mâchoire pour attraper ses proies habituelles[2],[3].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Nicolas Méra, « Du sang dans la brousse: la terrible histoire des lions mangeurs d'hommes du Tsavo », sur Slate.fr, (consulté le )
- « Les lions mangeurs d'hommes du Tsavo : la faute à une rage de dents », sur Sciences et Avenir (consulté le )
- Slate.fr, « Pourquoi deux lions ont-ils mangé trente-cinq hommes? », sur Slate.fr, (consulté le )
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- John Henry Patterson, Les Mangeurs d'hommes de Tsavo, Paris, Montbel, 2008 (ISBN 9782914390521).
- Michel Louis, Terreur dans la brousse, L'histoire vraie des lions mangeurs d'hommes de Tsavo, Essai (broché), paru le 11/06/2011 chez Perrin, collection Synthèses Economique, (ISBN 2262036578).
- Michaud Maxime, "De la postérité des lions mangeurs d'hommes du Tsavo" in Cros M., Bondaz J., Sur la piste du lion. Safari ethnographique entre images locales et imaginaire global. Paris : L'Harmattan, 2010, pp. 55-69.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Des lions anthropophages analysés sur le site du Monde.