Louis François Rodrigue Masson — Wikipédia

Louis Rodrigue Masson
Illustration.
Fonctions
Lieutenant-gouverneur du Québec

(2 ans, 11 mois et 17 jours)
Monarque Victoria
Premier ministre John Jones Ross
Louis-Olivier Taillon
Honoré Mercier
Prédécesseur Théodore Robitaille
Successeur Auguste-Réal Angers
Président du Conseil privé
de la Reine pour le Canada

(6 mois et 15 jours)
Monarque Victoria
Premier ministre John A. Macdonald
Prédécesseur John O'Connor
Successeur Joseph-Alfred Mousseau
Ministre de la Milice et de la Défense

(1 an, 2 mois et 27 jours)
Premier ministre John A. Macdonald
Prédécesseur Alfred Gilpin Jones
Successeur Alexander Campbell
Député à la Chambre des communes

(14 ans et 9 mois)
Circonscription Terrebonne
Prédécesseur Nouvelle circonscription
Successeur Guillaume-Alphonse Nantel
Biographie
Nom de naissance Louis François Rodrigue Masson
Date de naissance
Lieu de naissance Terrebonne (Bas-Canada)
Date de décès (à 70 ans)
Lieu de décès Montréal (Canada)
Nationalité Canadienne
Parti politique Parti conservateur du Canada
Père Joseph Masson
Mère Marie Geneviève Sophie Raymond
Conjoint Louise-Rachel McKenzie
(Mariée en 1856)
Cecile Burroughs
(Mariée en 1883)
Enfants 13
Diplômé de Université de Georgetown
Profession Avocat

Louis François Rodrigue Masson
Lieutenants-gouverneurs du Québec

Louis Rodrigue Masson, né le à Terrebonne et mort le à Montréal, est un homme politique canadien, ministre, président du Conseil privé et lieutenant-gouverneur du Québec entre 1884 et 1887.

Louis François Rodrigue Masson, souvent appelé Louis-Rodrigue ou simplement Rodrigue Masson, est né à Terrebonne le [1]. Il est l'un des fils de Joseph Masson, négociant, vice-président de la Banque de Montréal, conseiller législatif, dernier seigneur de Terrebonne, et de Marie Geneviève Sophie Raymond, fille du député Jean-Baptiste Raymond. Il est un lointain descendant du pionnier Gilles Masson[2].

Avocat, député, ministre

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Après des études chez les jésuites puis à l'Université de Georgetown[1], Rodrigue Masson devient avocat en 1859. Échevin puis maire de Terrebonne[3], conservateur, il est élu en 1867 député à la Chambre des communes et réélu de 1872 à 1878. Il prend notamment position en faveur des droits de la population métisse et indienne en s'opposant à ses collègues[1], pour l'égalité des droits des canadiens-français, pour l'usage du français dans les actes officiels, pour la défense des catholiques. Rodrigue Masson fait partie du gouvernement de sir John A. Macdonald de 1878 à 1880 comme ministre de la Milice et de la Défense[1].

Président du Conseil privé de la Reine puis lieutenant-gouverneur

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Il devient ensuite président du Conseil privé de la Reine pour le Canada en 1880, sénateur de 1882 à 1884, conseiller législatif en 1884, puis lieutenant-gouverneur de la province de Québec de 1884 à 1887[1].

De 1887 à 1889, il parvient à résoudre la question des biens jésuites, selon le plan qu'il soumet au premier ministre, puis qu'il expose au pape Léon XIII. Son plan est concrétisé par le « décret de la Propagande » en 1889, qui met fin à 80 ans de différend[1].

Il est mort à Montréal le , et inhumé le dans l'église Saint-Louis-de-France à Terrebonne[1],[4].

Sa fille Cécile Masson a épousé en 1907 l'avocat et député Emmanuel Berchmans Devlin (1872-1921)[3].

Distinctions

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  • Le village (puis ville) de Masson est nommé en son honneur en 1887. Il devient une ville en 1966, renommée en Masson-Angers en 1992, puis fusionne dans Gatineau[5].
  • L'avenue Rodrigue-Masson, à Québec, porte son nom depuis 1959 ; elle s'appelait auparavant rue Masson[6] et était présente dans l'ancienne ville de Sillery mais maintenant présente dans la ville de Québec depuis 2002.

Héraldique

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Dieu aydant

L'écu de Louis François Rodrigue Masson se blasonne ainsi :

Tranché d'or et d'azur, ce dernier chargé en chef d'une tête de griffon ailé d'argent[7].

Notes et références

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  1. a b c d e f et g Andrée Desilets, « : Masson, Louis-Rodrigue », sur biographi.ca, Dictionnaire biographique du Canada, Université de Toronto et Université Laval (consulté le ).
  2. Fernand Ouellet, « Masson, Joseph », sur biographi.ca, Dictionnaire biographique du Canada, Université de Toronto et Université Laval (consulté le ).
  3. a et b « Louis-François-Rodrigue Masson », sur assnat.qc.ca, Assemblée nationale du Québec, (consulté le ).
  4. « Masson, Louis-Rodrigue », Répertoire du patrimoine culturel du Québec (consulté le ).
  5. « Gatineau - Anciens noms : Masson-Angers (Ville) », sur toponymie.gouv.qc.ca, Commission de toponymie du Québec.
  6. « Fiche du toponyme : Rodrigue-Masson, avenue », sur ville.quebec.qc.ca, Ville de Québec (consulté le ).
  7. Joseph Trudelle, Les jubilés et les églises et chapelles de la ville et de la banlieue de Québec, 1608-1901, Le Soleil, (lire en ligne), p. 379.

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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