Louis Artan de Saint-Martin — Wikipédia

Louis Artan de Saint-Martin
Louis Artan de Saint Martin, 1837-1890 - Tirage photographique
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Louis Artan de Saint-Martin, né à La Haye le et mort à Nieuport-Bains (à l'époque partie d'Oostduinkerke [Ostdunkerque]) le , est un peintre mariniste belge.

Navires en mer, œuvre non sourcée.[réf. nécessaire]

Louis Artan de Saint-Martin descend d'une famille française originaire de Troyes, issue de Louis-Marie Artan, né à Troyes en 1770, époux de Cécile Le Gros dite de Saint-Martin[1].

Après une formation militaire respectant la tradition familiale, il s'intéresse à la peinture, et lors d'un séjour à Spa, il reçoit les leçons de deux paysagistes Édouard Delvaux et Henri Marcette. Il n'en demeure pas moins un autodidacte, mais en 1863, il commence à peindre des paysages de la région de Termonde ainsi que la mer à Blankenberghe ou Heist.

Lors d'un voyage à Paris, il rencontre Gustave Courbet et Corot dont il reçoit les conseils et se tourne vers un réalisme attentif aux jeux subtils de la lumière. Les paysages qu'il peint alors rappellent les œuvres italiennes de Corot ainsi que les figures de Dubois. Un voyage en Bretagne lui révélera sa véritable vocation.

Installé à Bruxelles, il côtoie Félicien Rops et Louis Dubois à l'Académie Saint-Luc, puis fasciné par la mer du Nord, il s'établit sur le littoral belge, et se consacre dorénavant à la peinture de marines.

Il est un des fondateurs de la Société libre des Beaux-Arts en 1867, et en 1868, son tableau Dunes au bord de la mer du Nord fait sensation. Invité à plusieurs reprises aux Salons annuels des XX, il devient le grand rénovateur de la peinture marine.

En 1873-1874, il fait la connaissance à Anvers du peintre Adrien-Joseph Heymans (1839-1921).

Il est nommé Ruban Chevalier de l'ordre de Léopold Chevalier de l'ordre de Léopold le [2].

Selon l'Inventaire du patrimoine bruxellois, il aurait eu, en 1893, son atelier au 28 et 30 rue Washington à Ixelles, dans l'ancien atelier de l'artiste Félix Rodberg et œuvre de l'architecte Henri Van Dievoet, toutefois, selon Pierre Dangles cela serait inexact[3].

Il meurt le 23 mai 1890 à l’âge de 53 ans.

Soucieux de saisir toutes les nuances d'une atmosphère, il peint la mer dans l'instant présent. Son style allusif capte la mobilité de la lumière sur l'eau et dans l'air comme dans L'Épave (1871, Bruxelles, M.R.B.A.B.), Le jour, (1906, même lieu), La nuit (1906, même lieu). L'émotion expressive de certaines de ses œuvres va au-delà de l'impressionnisme, annonçant un Constant Permeke.

Réaliste convaincu, il se limita à la mer du Nord qui lui était familière et qu'il étudiait chaque jour. Il est passionné par les effets dramatiques et les conditions atmosphériques exceptionnelles[4].

Comme celles de l'École de Tervueren, sa peinture, réalisée par un usage généreux du pigment, étalé en couches abondantes ou par grosses masses savamment réparties puis travaillé à la spatule, donne au tableau une apparence d'ampleur et d'immédiateté.

Il fut reconnu de son vivant et sa production est importante, mais de qualité inégale.

Postérité

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Une stèle monumentale est élevée à sa mémoire dans le cimetière d’Oostduinkerke par ses amis et admirateurs avec l’intervention du gouvernement.

La commune de Schaerbeek a donné son nom à une rue, la rue Artan et la ville de Nieuport a donné son nom à l'avenue Artan, une des principales avenues de Nieuport-Bains.

L'hôtel Artan à La Panne porte son nom en raison des nombreuses peintures offertes par l'artiste[réf. nécessaire].

Notes et références

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  1. Jean-François Houtart, Anciennes familles de Belgique, Bruxelles, Association royale Office généalogique et héraldique de Belgique, Bruxelles, 2008, p. 573.
  2. Moniteur, « Nominations », Moniteur belge, no 135,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le )
  3. Lire : Pierre Dangles, Site du quartier Opale : « Félix Rodberg n’y resta que peu de temps. Il quitta les lieux probablement au décès de sa mère. Contrairement à ce que prétend l’Inventaire du patrimoine architectural de la Région de Bruxelles-Capitale, l’atelier n’a jamais été utilisé par le peintre Louis Artan de Saint-Martin. Il est par contre vrai que l’artiste-peintre Hippolyte Wulffaert (de 1897 à 1912) et le sculpteur-médailleur Armand Bonnetain (de 1913 jusqu’aux années 1920) y ont travaillé ».
  4. a et b Robert Hooze|, Musée des Beaux Arts de Gand, Musea Nostra, , 127 p., p. 83;87
  5. Dario Durbé, « La Tradition réaliste », dans Riccardo Barletta, Massimo Carrà, Dario Durbé, et al., Le Post-Impressionnisme, Paris, Rive-Gauche Productions, coll. « Art en Mouvement », , 351 p. (ISBN 2 86535 023 1, lire en ligne), p. 51

Bibliographie

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Liens externes

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