Louis Costaz — Wikipédia

Louis Costaz
Fonctions
Préfet du Nord
Préfet de la Manche
-
Membre du Tribunat
-
Président du conseil général du Loiret
Député français
Titre de noblesse
Baron
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 74 ans)
Paris
Nationalité
Activités
Famille
Benoît Costaz (frère)
Fratrie
Enfant
Charlotte Costas (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinctions
Archives conservées par
Archives nationales (F/1bI/157/32)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Louis, baron Costaz, né le à Champagne dans le Bugey et mort le à Paris, est un géomètre et administrateur français.

Louis Costaz nait le d'un marchand prénommé Claude et de sa femme Claudine Gojon[2]. Il a deux frères, Benoît Costaz, évêque de Nancy de 1810 à 1814, baron d'Empire comme lui, et Claude Anthelme Costaz, fonctionnaire au ministère du commerce[3].

Mathématicien

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Après des études de mathématiques à Valence puis Paris, Louis Costaz enseigne cette matière à l'école militaire de Thiron jusqu'en 1793[4] puis, à partir de 1795, à l'École Polytechnique[2],[5]. Il est par ailleurs l'un des organisateurs du conservatoire national des arts et métiers[2].

Membre de l'expédition d'Égypte

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Membre de la Commission des sciences et des arts, il participe à l'Expédition d'Égypte en tant que géomètre[2]. Il devient secrétaire adjoint de l'Institut d'Égypte et membre du Conseil Privé d'Égypte[4] après avoir fait partie de la commission chargée d'écrire le règlement de cet institut[2].

Le , il accompagne Bonaparte qui organise un voyage vers l'isthme de Suez, avec Gaspard Monge et Claude Louis Berthollet, ainsi que Le Père, le chimiste Descotils et le dessinateur Dutertre. Au cours de son séjour en Égypte, il présente plusieurs rapports à l'Institut et joue un rôle moteur dans l'élaboration des prémices de la Description de l'Égypte[2] dont il écrira certains rapports[5].

Haut fonctionnaire

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De retour en France un peu avant les autres scientifiques de l'expédition, il siège au Tribunat à partir du . Membre de la section financière de l'assemblée[5], il s'occupe aussi de la réorganisation de l'école d'arts et métiers de Compiègne, transférée à Châlons-sur-Marne[2], et de la création de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale[5].

Préfet de la Manche de 1804 à 1809, il entreprend notamment la construction de plusieurs grandes routes dans son département et l’amélioration des fortifications maritimes[5]. Ses capacités de mathématicien et d'administrateur le prédisposent à occuper, à partir de la fin de l'année 1809, le poste d'intendant des Bâtiments de la Couronne, où il exerce, selon l'architecte Fontaine, une administration tatillonne[5].

Il est ensuite conseiller d'État et directeur général des ponts et chaussées[2] (1813-1814). Rappelé au Conseil d'État sous les Cent-Jours, il est destitué au retour des Bourbon[2] et se retire peu après de la vie publique. Il retrouve sa place dans cette assemblée en 1820[2].

En , il a son domicile au 48 de la rue de la Chaussée-d'Antin.

Il se présente sans succès à l’élection du , pour le siège de député du 7e collège de la Manche, contre l’ancien maire conservateur de Mortain, Jean-Germain Leverday, qui est élu par 145 voix sur 195 votants, contre 89.

Louis Costaz meurt le à Fontainebleau[2] où il demeurait, 14 rue Royale[6].

Coupé, au 1 d'or et de gueules, l'or à une fleur de lotus de sinople et le gueules au signe de baron préfet qui est une muraille crénelée d'argent surmontée d'une branche de chêne de même ; au 2 de sinople au cheval cabré et contourné d'argent, senestré d'une houe sacrée égyptienne d'or.

Distinctions

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Chevalier de la Légion d'honneur depuis le [6], Louis Costaz est créé baron de l'Empire le [7]. Il promu officier de la Légion d'honneur le (breveté en 1821)[6].

Fondateur de la société de géographie, il la préside en 1829, et entre à l'Académie des sciences comme académicien libre, le [2].

Références

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  1. « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001513/d_309 » (consulté le )
  2. a b c d e f g h i j k et l Tulard 1999, p. 566-567.
  3. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle. XII. Cos-Cum., Evreux, Charles Hérissey, (lire en ligne), p. 36
  4. a et b Cattin 1979.
  5. a b c d e et f Branda 2013, p. 98-99.
  6. a b et c Dossier sur la base Léonore du ministère de la Culture..
  7. Jean Tulard, Napoléon et la noblesse d'Empire : avec la liste des membres de la noblesse impériale, 1808-1815, Paris, Tallandier, , 361 p. (ISBN 2-235-02302-9), p. 222.

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • Pierre Branda, Napoléon et ses hommes : La Maison de l'Empereur 1804-1815, Paris, Fayard, , 574 p. (ISBN 978-2-213-63829-4)
  • P. Cattin, Louis Costaz et l'expédition d'Égypte (1798-1801), Lyon, Association des amis du château des Allymes, (réimpr. Audin impr.)
  • Jean Tulard (dir.), Dictionnaire Napoléon, vol. A-H, Paris, Fayard, , 1000 p. (ISBN 2-213-60485-1)