Lucien Roudier — Wikipédia
Lucien Roudier, né le 2 janvier 1894 à Marseille, mort le 16 mars 1940 à Paris, est un artiste français, peintre et illustrateur, qui signait ses œuvres du pseudonyme Eller (de ses initiales L.R.).
Peintre, illustrateur et décorateur, Lucien Eller fut le peintre de la vie nocturne, des bars, night-clubs, clubs de jazz de Marseille, puis de Paris à partir des années 1920[1]. Il dépeint l’atmosphère de la nuit dans un style très expressif, proche des expressionnistes, dans la tradition des peintres Kees Van Dongen et Georges Rouault, mais aussi de Marcel Leprin, marseillais comme lui et qui aborde des thèmes très similaires.
Biographie
[modifier | modifier le code]Lauréat de la Société des Beaux-Arts de Marseille où il est né, il vient à Paris après la Première guerre mondiale où il sera le témoin des nuits parisiennes des Années folles. Illustrateur, il contribue à Marseille aux pages féminines du Soleil de Marseille et à Paris aux revues Le Rire et Fantasio. Comme peintre, il expose à Paris à la galerie Devambez et aux Salons des Indépendants.
Ancien poilu, il crée le Salon des artistes anciens combattants, peintres et sculpteurs, que, chaque année, au bord de la Seine, inaugurait le président de la République. Décoré de la Légion d’honneur en 1938, il est également l’un des fondateurs du Club des Marseillais de Paris[2]. Il fut classé comme franc-maçon par le gouvernement de Vichy.
Mort prématurément en mars 1940 dans son atelier du 5, rue Clauzel dans le bas Montmartre des suites d’une ablation d’un rein, son travail resta longtemps dans l’ombre, malgré une rétrospective de son œuvre à Marseille, à la galerie Jouvène, en 1941[3].
En 1956, une vente organisée à Nice de plus de 70 de ses œuvres, préfacée par Paul Reboux, le ramène à la lumière auprès d’un public de marchands et de collectionneurs avertis.
S’il se consacra à la fin de sa carrière à des œuvres au style fantastique et d’inspiration espagnole, notamment des Don Quichotte, c’est sa première période, où il illustre la vie des bouges, des boîtes de jazz, des bals musette ou des quartiers réservés, qui reste la plus actuelle et la plus originale.
Illustrations
[modifier | modifier le code]- Hélène Saurel. Marseille sur le vif. Illustrations de L. R. Eller. Paris, Éditions d'art des Tablettes, 1925. José Almira. Rires de marbre. Illustrations de L.R. Eller. Paris, Éditions Eugène Figuière. 1924
Références
[modifier | modifier le code]- Revue Beaux Arts, 1925
- le Radical de Marseille, 20 mars 1940
- Le Petit Provencal, 1941
Liens externes
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