Lucien Szpiro — Wikipédia

Lucien Szpiro
Biographie
Naissance
Décès
(à 78 ans)
Paris 15e (France)
Nom de naissance
Lucien Serge SzpiroVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Directeurs de thèse
Influencé par
Distinction
Renommé pour

Lucien Szpiro ( - ) est un mathématicien français, connu pour son travail dans la théorie des nombres, la géométrie arithmétique et l'algèbre commutative.

Il a formulé la conjecture de Szpiro, a été professeur émérite à l'université de la ville de New York et directeur de recherche émérite au CNRS (Centre national de la recherche scientifique).

Enfance et études

[modifier | modifier le code]

Lucien Szpiro est né le 23 décembre 1941 à Paris (France)[1]. Il a étudié à l'université Paris-Sud où il a obtenu un doctorat de troisième cycle sous la direction de Pierre Samuel[1]. Son travail de doctorant a été fortement influencé par les séminaires de Maurice Auslander, Claude Chevalley et Alexandre Grothendieck[1]. Il a obtenu son doctorat d'État (DrE) en 1971[1].

De 1963 à 1965, Lucien Szpiro a travaillé comme assistant professeur de lycée à Paris[1],[2]. De 1965 à 1969, il a été maître assistant à l'université de Paris[1],[2]. De 1969 à 1999, Lucien Szpiro a travaillé au CNRS, initialement comme attaché à l'université Paris-Diderot avant de devenir directeur de recherches de classe exceptionnelle à l'université Paris-Sud[2]. En 1999, il devient directeur de recherche émérite au CNRS et a rejoint l'université de la ville de New-York en tant que professeur distingué[1],[2],[3]. Il a également occupé des postes de visiteur dans plusieurs institutions y compris l'université Columbia et l'Institute for Advanced Study[2],[4].

Lucien Szpiro a été rédacteur en chef d'Astérisque (en) de 1991 à 1993 et rédacteur du Bulletin de la Société mathématique de France de 1984 à 1990[1].

Il a supervisé 17 doctorants, dont Emmanuel Ullmo et Shou-Wu Zhang[1],[5].

Lucien Szpiro a été l'un des pionniers de la théorie d'Arakelov en tant qu'outil de la géométrie diophantienne[3]. Après son arrivée au CUNY Graduate Center en 1999, il a commencé à travailler sur de nouvelles recherches en dynamique algébrique[3].

En 1981, Lucien Szpiro a formulé une conjecture (maintenant connue sous le nom de conjecture de Szpiro) reliant le discriminant d'une courbe elliptique avec son conducteur[6]. Sa conjecture a inspiré la conjecture abc[7] qui s'est avérée plus tard équivalente à une forme modifiée de la conjecture de Szpiro en 1988[8]. La conjecture de Szpiro et ses formes équivalentes ont été décrites comme « le problème non résolu le plus important en analyse diophantienne » par Dorian Goldfeld[9] en partie à son grand nombre de conséquences dans la théorie des nombres, y compris le théorème de Roth, la conjecture de Mordell, la conjecture de Fermat-Catalan et le problème de Brocard[10],[11],[12],[13].

Lucien Szpiro est décédé le 18 avril 2020 à Paris (France) d'un arrêt cardiaque[14].

En 1987, Lucien Szpiro a reçu le prix Paul Doistau-Émile Blutet de l'Académie des sciences « pour ses travaux en algèbre commutative et en géométrie algébrique, et pour sa contribution à la preuve de la conjecture de Mordell par G. Faltings »[3]. En 2012, il est devenu Fellow de l'American Mathematical Society[15]. Il était membre de l'Academia Europaea[2].

Publications (sélection)

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Lucien Szpiro » (voir la liste des auteurs).
  1. a b c d e f g h et i « Curriculum Vitae », (consulté le )
  2. a b c d e et f « Lucien Szpiro », sur Academia Europaea (consulté le )
  3. a b c et d « Lucien Szpiro », sur Université de la ville de New York (consulté le )
  4. « Lucien Szpiro », sur Institute for Advanced Study (consulté le )
  5. (en) « Lucien Szpiro », sur le site du Mathematics Genealogy Project
  6. Serge Lang, Survey of Diophantine geometry, Berlin, Springer-Verlag, , 296 p. (ISBN 3-540-61223-8, zbMATH 0869.11051, lire en ligne), p. 51
  7. Ivan Fesenko, « Arithmetic deformation theory via arithmetic fundamental groups and nonarchimedean theta functions, notes on the work of Shinichi Mochizuki », European Journal of Mathematics, vol. 1, no 3,‎ , p. 405–440 (DOI 10.1007/s40879-015-0066-0, lire en ligne).
  8. Joseph Oesterlé, « Nouvelles approches du "théorème" de Fermat », Astérisque, no 161,‎ , p. 165–186 (ISSN 0303-1179, MR 992208, lire en ligne)
  9. Dorian Goldfeld, « Beyond the last theorem », Math Horizons, vol. 4, no September,‎ , p. 26–34 (DOI 10.1080/10724117.1996.11974985, JSTOR 25678079)
  10. Enrico Bombieri, « Roth's theorem and the abc-conjecture », ETH Zürich,‎
  11. N. D. Elkies, « ABC implies Mordell », International Mathematics Research Notices, vol. 1991, no 7,‎ , p. 99–109 (DOI 10.1155/S1073792891000144)
  12. Carl Pomerance, The Princeton Companion to Mathematics, Princeton University Press, , 361–362 p., « Computational Number Theory »
  13. Andrzej Dąbrowski, « On the diophantine equation x! + A = y2 », Nieuw Archief voor Wiskunde, IV., vol. 14,‎ , p. 321–324 (zbMATH 0876.11015)
  14. (en-US) (en-US) « Lucien Szpiro 1941-2020 | Not Even Wrong »
  15. (en-US) List of Fellows of the American Mathematical Society, consulté le 5 août 2013

Liens externes

[modifier | modifier le code]