Lucienne Prins — Wikipédia

Lucienne Prins
Biographie
Naissance
Décès
Surnom
Pauline Prins
Nationalité
Activité
Fratrie

Lucienne Prins, aussi appelée Pauline Prins, née le à Paris et morte le à Paris 2e, est une militante républicaine qui fut communarde pendant la Commune de Paris en 1871. Elle est une amie proche d'André Léo et la sœur de l'artiste Pierre Prins.

Enfance et engagement internationaliste

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Lucienne Prins est née dans une famille de fabricants et marchands de parapluies, ombrelles, cannes, fouets, cravaches, couteaux, stylets et épée dans le Marais, au No 19 rue de Montmorency[1]. En 1851, elle se retrouve orpheline de père, ce dernier ayant disparu lors d'un voyage d'affaires au Brésil[2].

En 1861, sa mère meurt. La même année, Lucienne Prins, amie de Suzanne Manet, présente son frère aîné Pierre à Manet[2].

En 1869, elle reprend avec son frère aîné l'entreprise familiale qu'ils rachètent aux grands-parents Bourgeois[2].

Elle devient l'amie d'André Léo et membre de l’Internationale[1].

Au cours de la Commune de Paris, elle est infirmière aux forts d'Issy et d'Ivry[1]. Passionnée par l'enseignement des filles, elle participe le [3] à la réouverture de l’École gratuite de dessin pour les demoiselles de la rue Dupuytren, qui deviendra par la suite l'École nationale supérieure des arts décoratifs[1],[4].

Après l’échec de la Commune, elle change de prénom pour Pauline ce qui lui permet d'affirmer avoir une sœur et gêne toute enquête sur elle[1]. Elle aide plusieurs communards à quitter Paris, notamment grâce au peintre suisse Gustave Jeanneret[1],[5].

Elle cache André Léo le , en attendant que celle-ci puisse rejoindre la Suisse en juillet[6],[7]. Adhémar Schwitzguébel fournit les faux-papiers d'André Léo chez Lucienne Prins[6]. André Léo confiera son école à Lucienne Prins avant de partir[8],[9]. Celle-ci rétablit le contact entre André Léo et Benoît Malon, son compagnon, qui s’étaient perdu lors de la semaine sanglante[10].

Vie après la Commune

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André Léo et Lucienne Prins continuent de s’écrire jusqu’en 1876[10].

En 1904, Lucienne Prins s'occupe toujours de son magasin de cannes et parapluies, désormais situé passage Choiseul[1]. Elle meurt en 1915 à Paris.

Notes et références

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  1. a b c d e f et g « PRINS Lucienne ou Pauline [Marie, Lucienne] - Maitron », sur maitron.fr (consulté le )
  2. a b et c Hélène Braeuener, Les peintres de la baie de Somme: autour de l'impressionnisme, Renaissance Du Livre, (ISBN 978-2-8046-0554-4, lire en ligne)
  3. (en) D. Barry, Women and Political Insurgency: France in the Mid-Nineteenth Century, Springer, (ISBN 978-0-230-37436-2, lire en ligne), p. 121
  4. « Sur l'histoire des écoles des Arts Décoratifs et des Beaux-Arts à Paris… », .
  5. Le Mouvement social, Éditions Ouvrières., (lire en ligne)
  6. a et b Institut des études régionales et des patrimoines (Saint-Etienne, Loire France), Michelle Perrot, Jacques Rougerie et Claude Latta, La commune de 1871: l'événement, les hommes et la mémoire : actes du colloque organisé à Précieux et à Montbrison, les 15 et 16 mars 2003, Université de Saint-Etienne, (ISBN 978-2-86272-314-3, lire en ligne)
  7. Alexandra Delrue, Balade parisienne: 3e arrondissement, BoD - Books on Demand, (ISBN 978-2-322-13898-2, lire en ligne)
  8. Revue d'histoire du XIXe siècle, Société d'histoire de la Révolution de 1848 et des révolutions du XIXe siècle, (lire en ligne)
  9. Bibia Pavard, Florence Rochefort et Michelle Zancarini-Fournel, Ne nous libérez pas, on s'en charge, La Découverte, (ISBN 978-2-348-05567-6, lire en ligne)
  10. a et b Claude Latta, Les vies d’André Léo - Journée d’études - Résumés des communications, Association André Léo et CRIHAM (ex-Gerhico-Cerhilim, EA 4270), (lire en ligne), p. 3

Liens externes

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