Lucile Messageot — Wikipédia
Naissance | |
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Décès | (à 22 ans) |
Nom de naissance | Marguerite Françoise Lucie Messageot |
Nationalité | |
Activités | |
Fratrie | Fanny Tercy Désirée Nodier (d) (sœur utérine) |
Conjoint | Jean-Pierre Franque (à partir de ) |
Lucile Messageot, dite aussi Lucile Franque, née le à Lons-le-Saunier et morte le (3 prairial an XI), est une artiste peintre et femme de lettres française.
Biographie
[modifier | modifier le code]Marguerite Françoise Lucie Messageot naît le 13 septembre 1780 à Lons-le-Saunier[1]. Elle est la fille de Jean Joseph Messageot, officier de cavalerie, et de Marie François Clerc. Sa sœur Fanny sera romancière.
Elle est l'élève de Pierre-Narcisse Guérin à Paris. Elle expose pour la première fois en 1799. Son portrait de Stéphanie de Bourbon-Conti est jugé politiquement subversif et retiré de l'exposition. Pour sa seconde participation en 1802, elle fait parvenir un sujet tiré des poésies d’Ossian, Gaul et Evirchoma. Le choix de ce sujet issu des poèmes d’Ossian s’explique par l'appartenance de l’artiste au groupe des Méditateurs de l’Antique.
Constitué dans l’atelier de David par Maurice Quay et Antoine Périé, ce groupe prône une étude de la plus grande primitivité au sein de laquelle se trouvent Ossian, La Bible et Homère. Lorsqu’en 1798-1799 , Quay, Périé, Joseph Boniface Franque et son frère Jean-Pierre sont exclus de l’atelier, ils s’installent en compagnie de Lucile sur la colline de Chaillot. Des personnalités importantes de la République des Lettres, dont Chateaubriand, leur rendent visite. Lucile est devenue la muse du groupe.
Elle se marie à Quintigny le [2] avec Jean-Pierre Franque, dont elle a eu une fille en 1799, Isis-Mélanie-Chrisotémie-Laodamie. Lucile Messageot meurt l'année suivante des suites de la tuberculose.
Sa demi-sœur Désirée Charve[3] a épousé le romancier et écrivain Charles Nodier qui a connu et adulé Lucile Messageot à Paris et dont il dira en 1803 dans Le peintre de Salzbourg qu'elle est « le Michel-Ange de la poésie et l’Ossian de la peinture ».
Elle est l'auteur de fragments d'un Essai sur les harmonies de la mélancolie et des arts, et d'un poème, Tombeau d'Éléonore[4].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Registre des baptêmes, mariages, sépultures de la paroisse Saint-Désiré de Lons-le-Saunier (1780), cote 3E/528 (Acte de baptême de Marguerite Françoise Lucie Messageot), Archives départementales du Jura, 87 p. (lire en ligne), p. 62
- Registre des mariages et publications de mariage de Quintigny (1793-1822), cote 3E/6289 (Acte de mariage entre Jean-Pierre Franque et Marguerite Françoise Lucie Messageot), Archives départementales du Jura, 214 p. (lire en ligne), p. 23
- Elles ont la même mère, née Mari-Françoise Clerc et mariée à Jean-Joseph Messageot puis à Claude-Antoine Charve
- Antoine-Vincent Arnault, Antoine Jay, Étienne de Jouy, M. de Norvins, Biographie nouvelle des contemporains, Librairie historique, 1822.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Antoine-Vincent Arnault, Antoine Jay, Étienne de Jouy, M. de Norvins, Biographie nouvelle des contemporains, Librairie historique, 1822.
- Saskia Hanselaar « Marguerite-Françoise-Lucie Messageot », notice sur le site de la Société internationale pour l'étude des femmes de l'Ancien régime (SIEFAR).
- Saskia Hanselaar, « Comment un nom peut-il en cacher un autre ? Les aléas d’une mauvaise graphie liée à la condition d’une femme artiste : le cas Lucile Franque », dans Véronique Boucherat (dir.), L’Énigme en histoire de l’art : Périodes médiévale et contemporaine, Nanterre, Presses universitaires de Paris Nanterre, (DOI 10.4000/books.pupo.21127, lire en ligne).
- Andreas Klimt, Michael Steppes, Saur allgemeines Künstlerlexikon, notice de Hélène Guicharnaud, K.G. Saur éditeur, 2000.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :