Maison de Maillé — Wikipédia

Maison de Maillé
Image illustrative de l’article Maison de Maillé
Armes

Blasonnement D'or à trois fasces nébulées de gueules
Devise Stetit unda fluens
(Reste au-dessus des flots)
Branches Maillé
Brézé
La Forest
La Tour-Landry
Période XIe siècle - aujourd'hui
Pays ou province d’origine Touraine
Demeures Château de Châteauneuf-sur-Cher
Château de Luynes
Château de Milly-le-Meugon
Château de la Jumellière
Charges Sénateur de Maine-et-Loire
Députés de Maine-et-Loire
Conseillers généraux
Maires
Fonctions militaires Maréchal de France
Grand-maître de la navigation
Fonctions ecclésiastiques Archevêque de Tours
Évêque de Rennes
Preuves de noblesse
Autres ANF-1936

La maison de Maillé est une famille subsistante de la noblesse française, d'extraction chevaleresque, originaire de Touraine, puis établie en Anjou et dans le Maine.

Cette famille compte notamment un maréchal de France, un grand-maître de la navigation[a], un archevêque de Tours, un évêque de Rennes, et la bienheureuse Jeanne-Marie de Maillé.

La famille de Maillé dont la filiation suivie remonte à 1069[1] avec Gilduen de Maillé[2] tire son nom de la terre de Maillé en Indre-et-Loire qui passa par alliance vers 1501 à Gilles de Laval et prit plus tard le nom de Luynes lorsqu'elle fut érigée en duché-pairie en 1619 en faveur de Charles d'Albert de Luynes qui l'avait achetée la même année[3]

Branche aînée

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Selon la généalogie donnée par l'Histoire généalogique et chronologique de la Maison Royale de France, des pairs, des grands officiers de la Couronne[4] reprise en 1939 par Henri Jougla de Morenas dans le Grand Armorial de France[2], la filiation suivie commence avec :

Branche de Brézé et de Bénéhard

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Péan / Payen Ier de Maillé (1289-av. 1347), sénéchal de Périgord (cité en 1339, 1341 ; cf. Célestin Port : Dictionnaire de Maine-et-Loire, édition révisée de 1965, p. 518), frère cadet d'Hardouin VI de Maillé, x 1318 Jeanne de Lestang, dame de Brézé, fille de Macé de L'Estang et Catherine de Brézé (fin du XIIIe, début du XIVe siècle ; héritière de Brézé en 1302), et petite-fille de Jean Ier de Brézé (seconde moitié du XIIIe siècle), dont :

  • Péan / Payen II de Maillé-Brézé (1318/1319 - 1396/1397) x Jeanne Bouchard d'Aubeterre, dont :
    • Péan / Payen III de Maillé (1379 - † 1420/1428) x sa cousine Marie de Maillé, fille d'Hardouin VII, dont :
      • Jeanne de Maillé épouse Thibault de Laval-Loué
      • Gilles de Maillé x 1440 avec Anne Aménard, dont :
      • Hardouin XI de Maillé x avec Anne de Villiers, dame de Benehart, dont:
        • Jacques Ier de Maillé x avec Jeanne Berruyer, dont:
          • Jacques II de Maillé, seigneur de Bénéhart x Marie de Villebresme, dont:
            • Jacques III de Maillé, marquis de Bénéhart x 1573 avec Renée de Pincé, dont:
              • René Ier de Maillé Bénéhart, capitaine des Chasses du Maine x 1621 Dorothée Clausse, dont :
                • René II de Maillé Bénéhart, X 1°) en 1655 avec Gabrielle Guillebert x 2°) avec Jacqueline de Billes, dont:
                  • René-François de Maillé Bénéhart x 1720 avec Anne-Madeleine de La Luzerne, dont;
                    • Philippe-François de Maillé (1722-1745), marquis de Maillé en 1737, sans alliance.
                    • René-César-Francis de Maillé, marquis de Benehart et de Maillé, (1726-1750), officier au régiment du Roi-Infanterie, sans alliance.

Branche de la Forest

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La branche bretonne de la maison de Maillé, établie au château de Maillé, en Plounévez-Lochrist (Finistère), a été titrée comte de Maillé en 1626.

Branche de la Tour-Landry

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Hardouin X de Maillé (1462-1524), (seigneur de Benais), épousa le Françoise de La Tour-Landry, héritière de sa famille, et transmit à sa descendance le nom et la terre de la Tour-Landry[5].

Sébastien de Maillé de La Tour-Landry (1972), Marquis de Maillé, est actuellement le chef de nom et d'arme de la Maison de Maillé.

Personnalités

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  • Jeanne-Marie de Maillé (1331-1414), religieuse française qui fut béatifiée par l'Église catholique et dont la fête est le .

Branche de Brézé

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Branche de la Tour-Landry

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Les ducs de Maillé

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Le duché de Maillé (pair de France) a été créé en 1784 pour Charles René de Maillé de La Tour-Landry, issu du rameau cadet de la branche de la Tour-Landry. Le titre est subsistant.

  1. 1784-1791 : Charles René de Maillé de La Tour-Landry (1732-1791), 1er duc de Maillé
  2. 1791-1837 : Charles François Armand de Maillé de La Tour-Landry (1770-1837), 2e duc de Maillé
  3. 1837-1874 : Jacquelin Armand Charles de Maillé de La Tour-Landry (1815-1874), 3e duc de Maillé
  4. 1874-1926 : Artus Hippolyte Jean de Maillé de La Tour-Landry (1858-1926), 4e duc de Maillé
  5. 1926-1972 : Gilles de Maillé de La Tour-Landry (1893-1972), 5e duc de Maillé
  6. 1972-1996 : Stanislas de Maillé de La Tour-Landry (1946-1996), 6e duc de Maillé
  7. Depuis 1996 : Geoffroy de Maillé de La Tour-Landry (né en 1972), 7e duc de Maillé

Les ducs de Plaisance

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  1. 1872-1907 : Louis Armand Joseph de Maillé de La Tour-Landry (1860-1907), 1er duc de Plaisance (par décret du ), fils de Jeanne Lebrun de Plaisance qui était la petite-fille du 1er duc Charles-François Lebrun de Plaisance (1739-1824) ;
  2. 1907-1913 : Armand Louis Joseph François de Maillé de La Tour-Landry (), 2e duc de Plaisance, fils du précédent, sans union ni postérité ;
  3. 1913-1926 : François Charles Edmond Marie de Maillé de La Tour-Landry (1862-1926), 3e duc de Plaisance, oncle du précédent.

Cette famille a reçu les titres réguliers de :

Titre régulier subsistant (rameau cadet) :

  • duc de Maillé (duc et pair) en 1784 pour Charles René de Maillé de La Tour-Landry

Postérité

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À Chemillé-en-Anjou :

  • rue de Maillé

À Créteil :

  • école et collège de Maillé

À Montlhéry :

  • rue de Maillé

À Tours :

  • rue de Maillé
  • D'or à trois fasces nébulées de gueules

Lors du mariage de Françoise de La Tour-Landry avec Hardouin de Maillé le , celui-ci s'engagea à prendre les armes La Tour Landry (d'or à une fasce de gueules crénelée de 3 pièces et maçonnée de sable).

Le roi releva finalement le sire de Maillé de cette obligation après la mort de ses frères, mais ses descendants se nomment depuis et jusqu'à aujourd'hui de Maillé de La Tour-Landry.

Armes de la maison de Maillé :
  • D'or à trois fasces nébulées de gueules[6],[7]
Devise
:
  • Stetit Unda Fluens (Reste au-dessus des flots)
Armes du maréchal de France Urbain de Maillé, marquis de Brézé1597 - † 1650).
Blason de la famille de La Tour-Landry :
  • D'or à une fasce de gueules crénelée de 3 pièces et maçonnée de sable

Cette famille s'est éteinte dans la famille de Maillé par un mariage en 1494.

Armes de Claire-Clémence de Maillé, princesse de Condé, épouse de Louis II de Bourbon.
Armoiries de Jean-Baptiste-Marie de Maillé de La Tour-Landry (1743-1804), évêque de Gap, puis de Saint-Papoul et enfin de Rennes.
Armes des Maillé de La Tour-Landry, ducs de Plaisance :
  • Écartelé : aux 1 et 4, armes des Maillé ; aux 2 et 3, armes des Lebrun de Plaisance.

Un membre de la famille de Maillé de La Tour-Landry a reçu le titre de duc de Plaisance par décret du , sur réversion du titre éteint de duc de l'Empire porté par les Lebrun de Plaisance.

Notes et références

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  1. Titre correspondant à celui de grand-amiral de France
  2. Prénom donné en l'honneur de son auguste oncle et parrain, le (futur) cardinal de Richelieu ; on trouve parfois aussi, Armand-Jean.
  3. quoiqu'il ne semble pas en avoir reçu le brevet ; son père était le 2e marquis de Brézé.
  4. Castries est le nom choisi par Anne-Marie Meininger et Pierre Citron dans leur index des personnes réelles de la Comédie humaine, La Pléiade, Paris, 1991, t. XII p. 1647 (ISBN 2070108775)

Références

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  1. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française au XXIe siècle, Robert Laffont, 2007, page 132.
  2. a et b Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, tome 4, 1939, page 504.
  3. Mémoires de la Société archéologique de Touraine, Volume 31, 1883, page 376.
  4. Anselme de Sainte-Marie, Histoire généalogique et chronologique de la Maison Royale de France, des pairs, des grands officiers de la Couronne, volume VII, 1733, pages 498 et suivantes
  5. M. Le Page, Dictionnaire topographique, historique, généalogique et bibliographique de la province et du diocèse du Maine, tome 1er, p. 249 et 250
  6. Michel Popoff et préface d'Hervé Pinoteau, Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, , 204 p. (ISBN 978-2-86377-140-2 et 2-86377-140-X)
  7. Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne)

Bibliographie

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  • Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, tome 4, 1939, page 504: notice famille de Maillé ([PDF] lire en ligne).
  • Anselme de Sainte-Marie, Histoire généalogique et chronologique de la Maison Royale de France, des pairs, des grands officiers de la Couronne, volume VII, 1733, pages 498 et suivantes : généalogie de la maison de Maillé (lire en ligne).
  • Paul Louis Lainé, « de Maillé », dans Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France., t. 5, Paris, (lire en ligne), pages 1 à 22.
  • Ambroise Ledru, L. J. Denis et Eugène Vallée, La maison de Maillé : Histoire généalogique, t. 1, Paris, Alphonse Lemaire, , 498 p. (lire en ligne).

Articles connexes

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