Manufacture d'armes de Tulle — Wikipédia
Manufacture d'armes de Tulle | |
Création | 1690 |
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Siège social | Tulle France |
Activité | Métallurgie |
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La manufacture d'armes de Tulle est une ancienne entreprise d'armement française située à Tulle, dans le département de la Corrèze, fondée en 1690.
Histoire
[modifier | modifier le code]La fondation d'une manufacture d'armes à Tulle s'inscrit dans une tradition de production métallurgique attestée au XVIIe siècle sur les bords de la Corrèze, de la Montane et d'autres petits cours d'eau environnants. Elle est constituée en 1690 à l'initiative de Martial Fénis de Lacombe, procureur du Roi au présidial de Tulle, qui transforme un de ces moulins en fabrique de canons de fusil, et s'associe à Michel Pauphile, arquebusier à Souilhac.
La nouvelle usine se spécialise dans la marine, bénéficiant de la relative proximité de l'arsenal de Rochefort. Le métal utilisé provient dans un premier temps principalement de mines situées en Dordogne[1].
En 1777, la manufacture, qui se développe à Souilhac, obtient la reconnaissance royale, puis devient officiellement « manufacture d'État » en 1886.
XXe siècle
[modifier | modifier le code]Pendant la Première Guerre mondiale, elle compte un maximum de 4 700 ouvriers[2].
Sous l'Occupation, la manufacture, investie par l'État français au nom de sa collaboration avec l'Allemagne nazie, est un lieu de résistance.
Valorisation du patrimoine
[modifier | modifier le code]En 1979, un musée des Armes est créé dans l'enceinte de l'usine. Il est ouvert au public depuis 1999, date de son passage sous gestion municipale. Il comprend trois collections : des armes du musée de l'Armée de Paris, des armes produites à Tulle et un fonds issu de l'ancien musée de la Résistance et de la Déportation[2]. Le musée ferme ses portes en mars 2020.
En avril 2024, ses collections rejoignent la nouvelle Cité de l'accordéon et des patrimoines de Tulle, qui met en lumière trois patrimoines de la ville, comprenant également la conception d'accordéons due à la présence de l'entreprise Maugein, ainsi que la dentelle de Tulle[3].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Patrick Mortal, « De la fabrique à la manufacture royale », dans Patrick Mortal, Les armuriers de l'État. Du Grand Siècle à la globalisation 1665-1989, Villeneuve-d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, (ISBN 9782859399917, lire en ligne), p. 19-45.
- Mathilde Giovanni, « Le musée des Armes de Tulle », sur Détours en Limousin, (consulté le ).
- Brice Milbergue, « La Cité de l’accordéon et des patrimoines de Tulle ouvrira ses portes le 6 avril 2024 », sur actus-limousin.fr, (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Yves Cayre, Histoire de la Manufacture d’armes de Tulle de 1690 à 1970, Tulle, MAT, , 273 p..
Exposition
[modifier | modifier le code]- « 1939-1945 : La manufacture d'armes de Tulle pendant la Seconde Guerre mondiale », musée des Armes (15 novembre 2013 - 11 juin 2014).