Marc Antoine Le Fèvre de Caumartin — Wikipédia

Marc Antoine Le Fèvre de Caumartin
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 52 ans)
LondresVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Famille
Père
Mère
Geneviève Anne Marie Moufle (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Marc Antoine Le Fèvre de Caumartin de Saint-Ange, né à Paris le et mort à Londres le ou le est un magistrat et intendant français de l'Ancien Régime.

Marc Antoine Le Fèvre de Caumartin de Saint-Ange est né à Paris le [1],[2].

Il est le fils d'Antoine-Louis Lefebvre de Caumartin (1725-1803), marquis de Saint-Ange, comte de Moret, intendant et conseiller d'État et de Geneviève Anne Marie Mouffle (1733-1763), fille de Jean-Simon Mouffle (1685-1753), receveur général des finances en la généralité d'Amiens et secrétaire du roi[1],[2].

Marc Antoine Le Fèvre de Caumartin de Saint-Ange devient conseiller au Parlement de Paris le et maître des requêtes du [1],[3] à la Révolution[2].

Il est nommé intendant de Bretagne le . Il est ensuite intendant de Franche-Comté du à 1790[4],[1],[2].

En Franche-Comté, il soutient la lutte contre les loups, qui sont un grave danger[5]. Il fait réaménager la prison de Besançon, y installant des lits individuels, un atelier, un réfectoire et une section pour les femmes[6]. Il cherche à mieux connaître la situation agricole de la province, en envoyant un questionnaire aux subdélégués et aux curés[7]. En 1788, il s'oppose à un projet, finalement abandonné, de rétablissement des États provinciaux de Franche-Comté, parce qu'il craint les désordres qui en découleraient[8].

Comme ailleurs, Marc Antoine Le Fèvre de Caumartin quitte ses fonctions d'intendant au moment de la formation des départements en 1790. Il remet ses pouvoirs aux commissaires des trois départements nouveaux formés en Franche-Comté et ceux-ci attestent par écrit en de sa bonne administration[9].

Malade[3], il part prendre les eaux à Bath en Angleterre en 1790, revient à Paris et repart définitivement en émigration en Angleterre en 1791[2] ou 1792[1]. Sans alliance[2], il meurt à Londres le [1] ou le [a]. Il est enterré à Londres le [2]. Son château de Saint-Ange, situé à Villecerf, est rasé vers cette époque[10].

Notes et références

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  1. Un acte de notoriété daté des 15 et indique que le décès a eu lieu le . Un autre, daté des 10 et fait état d'un décès le [3]

Références

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  1. a b c d e et f Félix 1990, p. 195.
  2. a b c d e f et g Nicolas 1998, p. 231.
  3. a b et c Nicolas 1998, p. 232.
  4. Ardascheff 1909, p. 467.
  5. Christian Dugas de la Boissony, « Une nécessité de la sécurité des campagnes. La destruction des loups en Franche-Comté (XVIIIe siècle) », Histoire, économie et société, vol. 10, no 1,‎ , p. 113–126 (DOI 10.3406/hes.1991.1597, lire en ligne, consulté le ).
  6. Ardascheff 1909, p. 261.
  7. Ardascheff 1909, p. 331.
  8. Jean Egret, « La révolution aristocratique en Franche-Comté et son échec (1788-1789) », Revue d'histoire moderne et contemporaine, vol. 1, no 4,‎ , p. 245–271 (DOI 10.3406/rhmc.1954.2583, lire en ligne, consulté le ).
  9. Ardascheff 1909, p. 138.
  10. Albert Bray, « Un des « plus excellents bastiments de France » : le château de Saint-Ange (Challeau) », Bulletin monumental, vol. 114, no 4,‎ , p. 267–274 (DOI 10.3406/bulmo.1956.3796, lire en ligne, consulté le ).

Articles connexes

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Bibliographie

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  • Paul Ardascheff (trad. du russe par Louis Jousserandot), Les intendants de province sous Louis XVI, Paris, Félix Alcan, , 524 p. (lire en ligne).
  • Joël Félix, Les magistrats du Parlement de Paris 1771-1790 : Dictionnaire biographique et généalogique, Paris, Sedopols, , 240 p. (ISBN 2-904177-14-0).
  • Sylvie Nicolas, Les derniers maîtres des requêtes de l'Ancien Régime (1771-1789) : Dictionnaire prosopographique, Paris, École des Chartes, coll. « Mémoires et documents de l'École des Chartes » (no 51), , 399 p. (ISBN 2-900791-21-9).