Marc Antoine Granet — Wikipédia

Marc Antoine Granet
Fonction
Député français
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 67 ans)
ToulonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Marc-Antoine Granet est un homme politique français né le à Toulon (Var) et décédé le au même lieu.

Ne pas confondre avec Marc-Antoine de Granet et François-Omer Granet (Marseille).

Lieutenant général de la Sénéchaussée de Toulon en 1789. En cette qualité, il présida les opérations électorales nécessitées par la convocation des Etats Généraux. Au mois d'août 1790, il fut nommé administrateur du département du Var par l'assemblée électorale siégeant à Toulon. Trois jours après l'assemblée administrative du département le choisit comme son président. Granet exerça les fonctions d'administrateur et président du département jusqu'en septembre 1791. L'assemblée électorale du département l'envoya alors siéger à l'Assemblée législative. Selon les annales de la Société d'Etudes Provençales, il se rallia aux idées des Feuillants et assista avec tristesse aux journées du 20 juin et du 10 août 1792.

Il est président du comité de la Marine de l'Assemblée législative[1].

Il rédige une douzaine de rapports[1] au nom du Comité de la marine, notamment sur les sujets suivants : sur le traitement des maitres et ouvriers des ports et arsenaux[2], sur le mode d'embarquement des maîtres à bord des vaisseaux de l'Etat, sur les invalides de la Marine, sur les salaires et paiements relatifs à la Marine, sur les commis du trésor de la Marine, sur la distribution du pain aux ouvriers des ports et arsenaux, sur les consulats de France en pays étrangers, les secours à accorder aux enfants des ouvriers des ports et arsenaux, ou encore sur sur l'administration du port national de Montmartin. En tant membre et président du comité de la Marine, Marc-Antoine Granet fait voter l’uniformisation du système de distribution du pain dans les arsenaux. Les ouvriers obtiennent du pain pour eux et leur famille, en retenue sur leur salaire, payés notamment en assignats, ce qui permet une amélioration notable de leur sort[1]. Il rappelle à cette occasion combien « les ouvriers des ports et arsenaux forment une classe utile et précieuse à la nation[3]."

Selon le Dictionnaire des contemporains, Granet était, "étranger aux troubles qui agitaient l'assemblée, sa conduite fut toujours sage et modérée"[4].

Après la clôture des séances de l'Assemblée législative Granet resta à Paris.

Suspect comme collaborateur de Monge et interné pendant 10 mois pendant la Terreur, il est libéré après le 9 Thermidor[4].

Le 20 février 1793 il est nommé adjoint au ministère de la Marine où il a la charge notamment des colonies[5]. Il y resta tant que dura la Convention et sous le Directoire. Il resta chef de bureau au ministère de la Marine sous le Consulat et l'Empire comme chef du bureau du contentieux[6]. Selon Claude Wanquet, c'est un abolitioniste[7].

Marc-Antoine Granet appartenait à la loge toulonnaise La Parfaite Harmonie en 1781, aux côtés de Etienne Aguillon, de Isnard de Cancelade ou de Joseph de Gantès.

Il se marie sur le tard, à 71 ans, avec la fille de ses voisins de Toulon, Mélanie Rey, âgée alors de 16 ans, le 10 mars 1802, d'où deux filles : Marie-Mélanie (1803 - 1871) qui épouse le comte César Pighetti de Rivasso, et Adélaïde qui épouse Pierre Nonay.

Notes et références

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  1. a b et c Olivier Aranda, « “Les comités de marine de la Législative et de la Convention, au cœur des rapports entre pouvoir exécutif et législatif”, », La Révolution française,‎ 17/2020 (lire en ligne)
  2. Marc-Antoine Granet, Rapport et projet de décret présentés au nom du Comité de Marine sur le traitement des maîtres et ouvriers des ports et arsenaux par Mr. Granet, député du Var, , 12 p. (lire en ligne).
  3. Archives Parlementaires, Paris, Imprimerie nationale, t. 37, 2 janvier 1792, p. 4-5
  4. a et b A.V Arnault, A. Jay, E. Jouy, J. Norvisin et ali., Biographie nouvelle des contemporains, t. VIII, Paris, Librairie historique des arts et des métiers, Emile Babeuf, (lire en ligne), p. 284
  5. François-Alphonse Aulard, Recueil des actes du comité de Salut public, t.II, Paris, Imprimerie Nationale, , p. 168
  6. François-Alphonse Aulard, Recueil des actes du comité de Salut Public, t. III, Paris, Imprimerie Nationale, , 648 p., p. 32
  7. Claude Wanquet, La France et la première abolition de l'esclavage, 1794-1802, le cas des colonies orientales, Ile de France (Maurice) et la Réunion, Paris, Karthala, , 724 p. (ISBN 9782865377992, lire en ligne), p. 501

Bibliographie

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Liens externes

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